Troisième édition de l'« Embouteillage de la RN 12 », une reproduction grandeur nature des départs en vacances sur cette route avant la construction de la voie-express qui a pris son nom et l'a déclassée en D 12. Toute la France passait alors par le centre-ville de Morlaix et ça bouchonnait terrible. Partis de Belle-Isle-en-Terre, les 200 participants sont arrivés dans la Cité du Viaduc peu après 15 h. La circulation m'a paru plus fuide que lors des précédentes éditions. Peut-être en partie parce que Marie-Christine Bourven, présidente de l'association Calandre et Torpedo, organisatrice de l'événement, la réglait au carrefour au pied du viaduc, en tenue de policier d'époque. On ne se bousculait pas non plus sur les trottoirs, comme en 2014 et 2015, malgré le temps estival. Lassitude de revoir toujours un peu les mêmes véhicules ? Car on ne construit pas de l'ancien neuf ! J'ai retrouvé le tube Citroën de l'épicerie ambulante La Léonarde, le fourgon Peugeot de la charcuterie Jean Bono, quelques deudeuches, tractions, 4CV, dauphines (ah ! la Gordini !), Lotus, bien connues de mes services, l'élégante Ford Model A, la superbe Jaguar, la belle Ariane et la classieuse Cadillac. J'ai toujours une tendresse pour les Fiat 500 vieille version, dites « pots de yaourt », qui me rappellent ma Fiat 126 Personal 4 à toit semi-ouvrant que j'ai beaucoup aimée. Parmi les nouvelles, remarqué une petite deux places Rosengart pour amoureux de Peynet, mignonne à croquer. Une autre que je ne connaissais pas non plus : une B2 de 1926. La B2 est le deuxième modèle de voiture construit par André Citroën entre mai 1921 et juillet 1926. La position de la pédale d'accélérateur entre celle d'embrayage et celle de frein peut dérouter au début. C'est une trois vitesses, bruyante aux deux premières, moins sonore à la troisième qui est en prise directe. La plupart des conducteurs et des passagers s'étaient habillés à la mode d'autrefois. Les religieuses en 2 CV m'ont fait penser à la deux-chevauchée fantastique de sœur Clotilde dans « Le gendarme de Saint-Tropez ».
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La deuxième édition de l'Embouteillage de la RN12 a su, comme la première, recréer l'ambiance des départs en vacances d'avant la voie express. Morlaix était alors le passage obligé de ceux qui voulaient rejoindre la côte. Jolie pagaille dans la rue de Paris et dans le centre où les bouchons se sont succédé tout l'après-midi. Parmi les 200 véhicules anciens lâchés dans la ville – voitures, caravanes, camping-cars, camions, motos –, beaucoup m'étaient connus. Ils apparaissent dans toutes les manifestations autour des tacots de la région organisées, comme cet embouteillage, par la dynamique association morlaisienne Calandre et Torpédo. Après leur déambulation, les vieilles dames se garaient sur la place Charles-de-Gaulle pour se laisser admirer.
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« Le viaduc routier, inauguré en 1974, a désengorgé la ville de Morlaix où s'agglutinaient des centaines de voitures circulant sur la RN12 pour rejoindre la côte ou la campagne bretonne pour des congés payés bien mérités. Ces bouchons morlaisiens restent gravés dans la mémoire des automobilistes de l'époque. C'est ce que nous vous ferons revivre en vous présentant un musée roulant de départ en vacances ». Sur son affichette, la dynamique association Calandre et Torpédo, dont on avait relaté sur ce blog le magnifique salon de voitures anciennes à Plougonven, explique bien son intention.
Passionnés et pédagogues. Une première réussie sous un beau soleil. On s'y serait cru. Après le circuit en ville, les véhicules stationnaient sur la place Edmond-Puyo, qui jouxte le port de plaisance, pour se faire admirer. Leurs propriétaires répondaient gentiment aux questions des visiteurs, laissant transparaître leur passion.
Hupmobile : fringante à 105 ans. La plupart des 150 ancêtres automobiles dataient des années 20 à 70, mais le clou de l'exposition était cette Hupmobile model 20 Roadster de février 1909, remarquablement entretenue, dont le moteur démarre toujours au quart de tour, à 105 ans révolus. Son possesseur est en contact régulier avec une association dédiée à la marque aux Etats-Unis, où elle a vu le jour. La Hupmobile fut construite de 1909 à 1940 par la Hupp Motor Company, fondée par les frères Robert Craig et Louis Gorham Hupp, anciens mécaniciens de chez Ford, à la suite d'un différend avec ce dernier qui ne voulait pas apporter à ses voitures les améliorations qu'ils proposaient sous le prétexte qu'on ne change pas une voiture qui se vend bien.
Petites Fiat et Coccinelles : souvenirs. Remarqué une mythique Fiat 500 découvrable. J'ai eu une Fiat 126 Personal 4 avec toit ouvrant qui n'était pas beaucoup plus grande. Une deudeuche récalcitrante m'a rappelé ma voiture de fonction du Télégramme, en 1971 qui, elle, fonctionnait bien grâce à la vigilance sans faille du chef de garage du journal, M. Conseil. J'ai eu aussi deux Volkswagen Coccinelle, une « normale », l'autre avec carrosserie customisée à l'arrière, laissant apparaître la mécanique, comme sur certaines Formule 1. C'était de la frime, bien sûr ! Point commun entre ces deux « cox » : un moteur increvable.