Pendant mes grandes vacances, mon père et Odette descendaient également à Castelsarrasin avant d'aller à Montalivet où je les accompagnais. Nous passions aussi une semaine ou deux à la ferme de tante Antoinette à Montauban.
Lors de mes grandes vacances, mon père et sa femme Odette descendaient aussi à Castelsarrasin avant de rejoindre l'océan à Montalivet où je les accompagnais. Auparavant, nous allions passer une semaine à Montauban, dans la ferme de tante Antoinette, sœur de mon grand-père paternel, le pépé de Castel. Je prenais cette parenthèse comme une retraite, car si j'y bénéficiais de la même liberté qu'à Castelsarrasin, les possibilités de sorties se limitaient aux cultures et pâturages environnants, la ferme étant éloignée de la ville, à une largeur de petite route de l'hippodrome. Hippodrome où il n'y avait rien à voir en été ! Le spectacle des vaches ramenées du pré à l'étable par les chiens était une des distractions de la journée. Je suis aussi venu à Montauban à deux ou trois reprises quand la famille Bardagie, amie de mon père puis de moi, habitait cette ville avant de venir habiter à Castelsarrasin.
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Cet après-midi, j'ai jeté mon coup d'œil habituel sur l'ex-ferme de la tante de Montauban. Nous nous y déportions de Castelsarrasin pour y passer une ou deux semaines de nos vacances.
La tante de Montauban. Veuve d'Étienne Larroque (que j'ai connu), la tante dite « de Montauban », Antoinette, sœur d'Eloi Saby, mon grand-père paternel, a continué à s'occuper de l'exploitation pendant de nombreuses années avant de la vendre et de s'installer dans une petite maison moderne d'un lotissement construit sur une terre qui lui appartenait, derrière la caserne de Castelsarrasin, terre où je me souviens avoir ramassé des patates quand elle était encore agricole.
Mon vieux copain. Michel était le domestique (à cette époque et dans cette région, le terme n'était pas péjoratif. Il désignait simplement un ouvrier agricole logeant dans la ferme et partageant la vie familiale). Fumeur de pipe alimentée par un tabac rude et bon marché, il avait deux énormes excroissances sur le cou qui ne semblaient pas l'inquiéter. Mais ce n'est pas cela qui m'effrayait. Ce qui me terrorisait, c'est qu'il m'accusait régulièrement d'avoir perdu la clé des champs ou celle du pis des vaches. Je l'aimais malgré tout car il m'apprenait des tas de choses pratiques sur la vie à la campagne. Il a été mon copain à Montauban, en dépit de notre différence d'âge.
Des chiens épatants. Au début, quand Étienne Larroque était encore de ce monde, les chiens répondaient aux noms de « Va-t-en » et « Fout l'camp », ce qui permettait à leur maître de prononcer la phrase insolite : « Va-t'en (ou Fout l'camp) viens ici ». J'admirais leur savoir-faire. Il suffisait de leur dire : « Allez chercher les vaches » pour qu'aussitôt ils s'acquittent de la tâche, ramenant la quinzaine de laitières à l'étable en deux temps trois mouvements.
Transformée en villa. Aujourd'hui, la ferme et ses annexes converties en logements abritent plusieurs ménages. Une piscine a remplacé le potager, donnant à l'ancienne ferme une allure de villa. La présence d'une cabane dans un arbre et d'un portique de balançoires laisse supposer que les enfants sont ici bien traités. Il reste deux chevaux (comme autrefois) d'une espèce taillée pour le travail. Y aurait-il encore une activité agricole ? Le pigeonnier, typique de la région, est toujours là.