Dur… Très dur de se rendre compte à la faveur d'un dérapage de zapette que pendant des années on est passé à côté d'un monument de la chanson populaire française…
Ça arrive, quand tous les bons sujets ont été épuisés par Castex, BFM, Cnews ou autres humoristes… Et puis, en tournant la page de mon éphéméride, c'est le saint du jour qui est venu mettre une pièce dans mon juke-box intime.
On notera que Gribouille ne gueule pas, qu'elle articule, qu'elle n'est pas couverte par une sono débile et que donc on n'est pas tenu de sous-titrer (ℹ)Sauf pour les sourds et ceux qui ne disposent pas d'écouteurs dans les lieux publics. Les autres peuvent enlever le sous-titrage en cliquant sur les 3 points alignés verticalement en bas à droite de la fenêtre de lecture de la vidéo puis sur Sous-titres. Comme elle n'est pas non plus poursuivie par des spots psychédéliques, elle n'aurait pas eu la moindre chance de nos jours de faire se retourner le jury mélomane de « The Voice » !
Y en a un petit peu plus, je vous le mets quand même ?
Grand-papa laboureur/Ne sait qu'une chanson/Plus vieille que sa maison/ Aussi jeune que son cœur/ Qu'il chante en labourant/Au fils de son garçon Qu'est un malin p'tit drôle/Et quand l' dernier sillon a fumé sous les bœufs/ Dans le grand champ près du p'tit bois/Grand-papa laboureur et l' fils de son garçon/ Entonnent à qui mieux mieux sur le chemin de la maison
Quand mon grand-papa mourra J'aurai sa vieille culotte Quand mon grand-papa mourra J'aurai sa culotte de drap Oui, j'aurai sa veste et sa casquette Oui, j'aurai sa dépouille complète Quand mon grand-papa mourra J'aurai, j'aurai sa culotte Quand mon grand-papa mourra J'aurai sa culotte de drap
Et quand il va au pré/Cueillir des branches de saule/Le malin petit drôle Rêve aux boutons dorés/Avec, dessinées dessus/Des têtes de sanglier Rêve à la veste en velours de grand-père laboureur/ Quand il pose des lacets dans le p'tit bois près du grand champ Et le fils du garçon de grand-père laboureur/ Entonne pour lui tout seul, sur le chemin de la maison
Quand mon grand-papa mourra J'aurai sa vieille culotte Quand mon grand-papa mourra J'aurai sa culotte de drap Oui, j'aurai sa veste et sa casquette Oui, j'aurai sa dépouille complète Quand mon grand-papa mourra J'aurai, j'aurai sa culotte Quand mon grand-papa mourra J'aurai sa culotte de drap
Grand-papa laboureur/Est mort au p'tit matin/Dans la remise au foin Alors, le père du p'tit/Avec les oripeaux/Du grand-père mort trop tôt Fit un épouvantail/Pour faire peur aux corbeaux/ Qui déterrent les semailles/Dans le grand champ près du p'tit bois Et sa besogne achevée/Sans savoir c' qu'il a fait/ Il s'est mis à siffler sur le chemin de la maison
{Début du refrain sifflé} {Parlé:} Tu pourrais pas siffler autre chose, dis, p'pa ?
Il y a quelque temps, c'était le 14 mars, je soulignais le travail de fourmi entrepris par Jeff, notre Blog-master, qui veille, entre autres choses, à ce que les vidéos du Mot du jour ne s'évaporent pas dans l'infini espace-temps du Web.
« Elle avait des tout petits tétons Que je tâtais à tâtons, Ton ton tontaine »
Avaient été modifiées pour devenir :
« Elle avait un tout petit python Que je tâtais à tâtons, Ton ton tontaine »
Pour savoir ce qu'il voulait dire par là, je suis parti en exploration de l'argot de l'époque. Mais la solution est bien plus simple :
Arrivé à cette rime, Maurice Chevalier portait l'index à son nez pour indiquer ce qu'est le piton.
Mais si je n'ai pas trouvé, et pour cause, d'explication argotique à ce « piton », j'ai en revanche mis au jour une leçon d'argot parigot qu'il serait bien regrettable de ne pas vous faire partager :
Comment toutes ces images d'épaules hérissées de seringues, complaisamment étalées sur télés et journaux ont-elles pu s'entremêler avec l'annonce du décès de Philippe Chatel pour que, ce matin, cette chansonnette colonise mes synapses ?
On regrettera son concours de calembours permanent…
On notera à cette occasion l'inéluctable domination de la très parisienne expression « j'habite sur … » sur la peut-être trop provinciale préposition « à » ou « au ». Une afféterie sans qui ce trait d'esprit serait tombé à plat… et c'eût été dommage !
Allez, montons donc sur Paris, voir un peu ce qu’il s’y passe sur le plancher des vaches :
…surtout en cette période de vœux autosatisfaits et flagorneurs de la gent politique… Si bien qu'un refrain resurgi des années Giscard me vrille les synapses depuis jeudi soir… J'espère que ce « ver d'oreille » sera contagieux !
Le bonjour d'Alfred Le printemps sera précoce/ Anne-Aymone s'est fait mal au pied/ La France a battu l'Écosse /On est là pour informer/ Sheila attend un enfant/ On vous l'a dit les premiers /Trois-mille morts au Pakistan/ Une page de publicité REFRAIN : Coule, coule robinet d'eau tiède/ Fais glouglou dans mon lavabo/ Comme dirait l'ami Alfred /Ça remplace bien la radio /Mousse, mousse savon savonnette /Toi qui laisses la peau douce et lisse/ Fais comme toutes ces chansonnettes/ Qui dérangent pas la police Oh, je t'aime ! Je t'aime ! Je t'aime ! /Reviens-moi ! Surtout ne t'en vas pas /J'aime la mousse de foie Suprême /C'est la crème de tous mes repas/ Premier le 2 "Allez France"/ Deuxième le 3 "La Villette"/ Troisième "Paul VI" qui devance/ "Madame Claude" d'une courte tête (AU REFRAIN) Cheveux secs ou cheveux gras/ "Flop" résout tous vos problèmes/ Promotion sur les tartes à la crème/ Voici l'heure de notre grand débat/ Pour ou contre le mariage ?/ Vous pouvez téléphoner /Vous êtes contre ? Ah, c'est dommage /Le standard est saturé (AU REFRAIN) Encore une histoire d'otage/ C'est le fils d'un architecte /Écoutez ce témoignage /Parlez ! Vous êtes en direct/ D'après nos derniers sondages/ Trente-sept pour cent des Français/ Préfèrent la poire au fromage /L'émission est terminée (AU REFRAIN)
Tu m’as dit cent fois que tu m’aimes / Que tu m’adores, que tu me veux / Les mots d’amour, les mots suprêmes / Tu m’en as fait cent fois l’aveu / Le matin, dès le petit jour / Tu me parles de ta tendresse / Ton mot préféré, c’est « Toujours » / Et tu répètes tes caresses
REFRAIN : Parle-moi d’autre chose, tu veux ? / Que ta voix se repose un peu / J’aime tant le silence sans aveu / Toutes les confidences de tes yeux / Tais-toi, chéri, je t’ai compris / Et mon cœur ne s’est pas mépris / Quand tu me sentiras dispose d’écouter / Parle-moi d’autre chose que d’aimer
J’adore ta voix douce et chantante / Qui me berce si tendrement / Mais c’est ta bouche qui me tente /> Et non les mots dits vainement / Tu peux me confier tes ennuis / Afin que je sois dans ta vie / Autre chose qu’une poupée de nuit / Vivant d’amour et poésie
AU REFRAIN
Tais-toi, chéri, je t’ai compris / Et mon cœur ne s’est pas mépris / Quand tu me sentiras dispose d’écouter / Parle-moi d’autre chose que d’aimer
À écouter en pensant, au choix, à Anne-Sophie Lapix, Laurent Delahousse ou autres… en modifiant quelques rimes.
– On a eu les exhortations à porter un masque… Puis on nous a dit que ça ne servait à rien – Fallait qu'on se fasse explorer les trous de nez… Mais sur rendez-vous, car on manquait de laboratoires… et de tests – Va maintenant falloir qu'on se fasse vacciner… Mais les « experts » se bousculent aux chaînes d'info pour nous inciter à signaler les « effets indésirables »… Alors ?
Un samedi matin pas plus triste qu'un autre jour de confinement hivernal… Tu coupes la radio qui te bassine encore avec des sujets aussi réjouissants que réchauffement des pôles/Covid/vaccin/6 à table/télé-foot… Tu ouvres Internet et tu zapes les attendus du procès Que Choisir vs Google… Puis tu jettes un œil désabusé sur Facebook… Et là, un vieux copain d'école a posté une vidéo qui te rend tes dix-sept ans ! Elle est pas belle, la vie ?