jfsaby.com perd son plus grand contributeur. Avec 2 550 articles depuis le 1er janvier 2009, Guy était la locomotive de notre site, lui apportant une large part de son lectorat quotidien.
Et moi, je perds un ami. Nous nous étions côtoyés dans l'école primaire de garçons de la rue Tissot, dans le quartier de Vaise à Lyon. Puis, de l'autre côté de la Saône, dans le Cours complémentaire de Serin. Tout comme ses condisciples de l'École Technique Berliet, je l'ai retrouvé, cinquante ans plus tard, grâce aussi au site internet copainsdavant.
Nous nous sommes rencontrés en Bretagne, le 22 juillet 2010, au bord du lac de Guerlédan, à mi-chemin entre son point de chute dans la presqu'île de Rhuys et mon domicile dans le Finistère nord. Grosse émotion.
Puis, le 26 juillet 2013, j'ai eu le plaisir de recevoir la visite sur mes terres de Guy et de Cathy.
Enfin, je garde un souvenir ému de cette journée d'août 2014 où mes amis varois de Six-Fours m'ont fait connaître le magnifique village du Castellet, où ils avaient vécu de nombreuses années.
Ayant pris connaissance, dès la fin 2008, des savoureux « Mots du Jour » de Guy, envoyés par mail à un cercle restreint de parents et d'amis, je lui ai proposé de les reproduire sur internet sous forme de blog. Il n'aurait rien d'autre à faire pour cela que de m'inclure dans sa liste de destinataires. Ainsi fut fait. La mise en page de ses mails était suffisamment aboutie et inventive pour que je la restitue fidèlement. Et cela occupait nombre de mes matinées.
J'ai été piégé deux fois par les avis de décès du Télégramme. Et cela en moins d'un mois ! Arrivé en avance, le mardi 14 mars, je me suis promené dans le centre commercial de Brest-Bellevue avant de traverser la rue pour entrer dans l'église Notre-Dame du Bouguen. Dans cet édifice à l'architecture moderne, je comptais assister aux obsèques d'un certain Jean B., père notamment d'un Yvon B. dont un exemplaire est un bon copain. Allez savoir pourquoi, j'ai pensé que mon Yvon B. a aussi un frère prénommé Guy, ce qui est faux. Le résumé en chaire de la vie du défunt et l'absence dans l'assistance de personnes connues de moi m'ont fait mesurer l'étendue de ma méprise. Sorti avant la fin, j'ai cru bon de me justifier auprès de l'employé des pompes funèbres : « Il y a erreur sur la personne », expliquai-je. « Pas de souci », me fut-il répondu. Arrivé à Ploudalmézeau, ce Jeudi Saint 13 avril, j'ai dû presser le pas pour gagner l'église Saint-Pierre, ancienne et de facture bretonne, où débutaient juste les obsèques de Madeleine G. que je croyais être la mère de Jo G. Allez savoir pourquoi, il me semblait que ledit Jo a aussi une épouse au prénom composé, ce qui est faux. Le récit de la vie de la défunte m'a fait comprendre que son premier enfant, né après son mariage en 1955, ne pouvait pas avoir été engagé au quotidien Le Télégramme en 1961 et ne serait pas parti à la retraite quatre ans avant moi. Cette fois je suis resté jusqu'à la fin de la cérémonie. En me dirigeant vers la sortie, après avoir béni l'inconnue, je n'ai vu aucun visage familier. On ne s'en étonnera pas.
Ma mauvaise mémoire, qui me fait oublier des éléments de la vie de mes anciennes connaissances, ainsi peut-être qu'un début de sénilité m'obligent à prendre le taureau par les cornes. Pour pallier ce genre de mésaventure, je téléphonerai désormais aux proches des présumés disparus. Cela m'évitera des déplacements inutiles.
Le Télégramme m'apprend ce matin le décès de Jean-Claude Le Goff. En août 2002, j'avais assisté à l'une de ses deux balades commentées annuelles sur l'ilot Roc'h Kroum (la roche penchée), accessible à marée basse par la plage du Théven, en Santec. Un fort agréable moment dont j'ai retrouvé trace sur un vieux DVD personnel. Veuillez pardonner la mauvaise qualité du son, pour cause de vent. Contrairement à ce qui est indiqué dans cette vidéo, Jean-Claude Le Goff n'était pas un agriculteur léonard mais un ancien instituteur, un archéologue, un historien et un conférencier. En 1978, en compagnie de Daniel Roué (le second intervenant dans la vidéo), il avait découvert la nécropole de Roc'h Kroum. Plus ancienne nécropole de l'âge du bronze armoricain, elle abrite 17 tombes en coffres : certaines datent de plus de 4.000 ans.
Ma tante de Chazay d'Azergues, sœur de ma maman, est décédée hier des suites d'un traumatisme crânien après une chute. Les lecteurs de ce blog savent combien j'aimais tata, qui me le rendait bien avant qu'une maladie d'Alzheimer fulgurante lui ait fait perdre en quelques mois le souvenir de mon existence et de la Bretagne où elle avait passé ses vacances pendant de très nombreuses années. Je pars demain chez tonton pour le soutenir dans cette rude épreuve.
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Après le décès de ma chère tatie, en mars 2013, sa maison a été mise en vente. Plus de jardin pour accueillir ma « roulotte ». Il me fallait un nouveau pied-à-terre. N'ayant pas trouvé à l'arrivée sur zone, vendredi soir, le camping municipal de Castelsarrasin (article du 30.08.2014), je me suis posé à une dizaine de kilomètres de là, dans le camping de la base de loisirs de Saint-Nicolas-de-la-Grave. Camping agréable, ombragé, assez bien équipé, mais peu peuplé car la saison se termine. Le plan d'eau attenant, constitué par le confluent du Tarn et de la Garonne, suscite la photo de type carte postale.
Rappel des faits. À la veille du grand retour, petit récapitulatif de mon séjour en pays Garonne-Quercy-Gascogne. Le samedi 30 août fut essentiellement castelsarrasinois. Courses au Leclerc le matin, déjeuner au Saint-Louis à midi, dépôts de fleurs au cimetière, promenade au port Jacques-Yves-Cousteau puis à Trescasses, l'après-midi, et enfin diner avec Fabien au restaurant Le Patio. Le dimanche 31 août fut préhistorique avec la visite de la grotte de Bruniquel.
La maison de tatie. Hier, lundi 1er septembre, Fabien m'a fait visiter la maison de tatie. Vidée de son mobilier, elle attend ses nouveaux propriétaires. Séquence émotion. J'ai vécu tant de bons moments ici, avec Nicole puis seul, que cette maison, je l'aurais peut-être achetée si j'avais eu les sous. M'est revenue en mémoire une vidéo que j'avais faite en 2001, du temps où le 21 bis de l'avenue de Courbieu était très vivant, témoins les étendages bien chargés dans le garage. Indulgence requise : prise de vue avec mon premier camescope numérique, longtemps avant l'arrivée de la haute définition, et l'une de mes premières tentatives de montage vidéo. La musique d'Hugues Le Bars (avec la voix de sa maman) fait ressentir le temps qui passe. Séquence nostalgie.
Le lundi, c'est Petit-Palais. Le soir, Fabien, Angélique, son ami et moi avons diné au Petit Palais, hors les murs du beau village médiéval d'Auvillar. C'est l'un des rarissimes restaurants ouverts le lundi en Tarn-et-Garonne. Bonne table, étrennée en mars 2013 pour le même motif. Et bonne ambiance. Par cette belle soirée d'été finissant, nous étions cette fois installés en terrasse. Cet après-midi, je suis allé jeter un coup d'œil à l'ex-ferme de la tante de Montauban. Demain mercredi 3 septembre, je regagne mes pénates bretons. Ainsi se terminent mes vacances d'été 2014 qui ont rechargé mes batteries et vidé mon portefeuille.
René Pichavant nous a quittés le 1er février, le lendemain de son 80e anniversaire. J'ai assuré un certain temps, au début des années 70, la mise en page de la rubrique de Douarnenez, où il dirigeait la rédaction locale du Télégramme, qu'il avait ouverte en 1952. À ce titre, j'avais un contact quotidien avec lui et avec sa prose, que j'adorais.
Michel Le Bars est décédé dans la nuit du 4 au 5 février, à 82 ans. En 1971, lorsque j'étais « sur la route », il était le chef de la rédaction morlaisienne du concurrent, Ouest-France. Je l'ai beaucoup croisé sur les lieux d'événements de la vie locale et aussi « hors-boulot ». J'en garde le souvenir d'un homme droit et très attentif aux autres.
Louis Priser est décédé lundi matin, 9 février, à l'âge de 95 ans. Il a été correspondant du Télégramme, à Huelgoat et à l'île de Batz (où il avait une résidence secondaire). J'ai donc relu et mis en page sa copie, à quelques années d'intervalle, quand j'ai tenu les éditions de Châteaulin, puis de Morlaix. Nous avions vite sympathisé. Avec lui, le contraire était impossible.