► La préhistoire dans le Journal de Jeff
Tag: "préhistoire"
► L'album privé : 3 photos et 1 vidéo
Au Dourduff et à Barnenez. Le déjeuner a été pris au Café du port du Dourduff-en-mer. Il a été suivi d'une promenade dans ce coin pittoresque.
Puis nous avons mis le cap sur le Cairn de Barnenez, le plus grand mausolée mégalithique d'Europe. Peu avant le départ de la visite guidée, que nous n'avons pas attendue, le guide est venu bavarder avec nous, devant l'impressionnant monument. En quelques phrases, il a démonté toutes les certitudes que j'avais accumulées au fil de mes lectures (celle du dépliant de visite comprise) et de mes visites guidées précédentes. La datation ? Pas certaine. La présence d'une partie plus ancienne (cairn primaire) que l'autre (cairn secondaire) ? Pas avérée. Différence de nature des pierres entre les deux et présence de gradins à l'une des extrémités ? Peut-être le fait de la restauration. Une expertise générale est en cours. On attend les résultats.
Des guides comme ça, on en redemande !
Après la sortie, nous avons marché jusqu'au bout de la pointe, Pour moi, c'était une première. Les touristes font parfois découvrir des choses aux autochtones.
À Térénez. Cap sur Térénez, ma « petite presqu'île d'opérette ». Promenade, via l'étroit passage devant l'école de voile, de la grande plage d'un côté à la mini-plage de l'autre. Cette dernière, qui fut notre préférée, à Nicole et à moi, quand nous habitions ici, est recouverte par la marée haute. Mais son environnement (bateaux, petite jetée, rochers) est toujours aussi « craquant ».
Au Diben. La voiture de Crik nous emmène ensuite au port du Diben, sur mes conseils avisés. Grâce à mon sens aigu de l'orientation, nous nous perdons un peu en route, mais nous parvenons enfin devant la boutique qui jouxte L'Abri du Marin, en face des Chantiers navals Rolland. Grand choix de vêtements adaptés au vent et à la pluie !
Pointe de Primel. Crik aimant les maisons de douanier, je nous dirige vers celle de la pointe de Primel-Trégastel. Toute petite (une seule pièce), elle est juchée sur un promontoire qui domine la mer, dont une partie est un spot d'entraînement à l'escalade réputé. On peut atteindre la bâtisse, ouverte à la visite sans payer et sans guide, en crapahutant dans une autre partie moins abrupte.
Mais il est temps de rentrer. L'heure de la gamelle des chiens approche.
Ces autres articles peuvent aussi vous intéresser :
► Dim 19.01.2014. À Plouigneau : un menhir et une stèle gauloise 🛈Sur ce blog
Plouigneau possède deux pierres levées dignes d'intérêt. A Crec'h Edern se dresse le seul menhir de la commune…
► Dim 01.12.2013. Du haut de ce cairn, 65 siècles vous contemplent 🛈Sur ce blog
Mes lecteurs savent que je m'intéresse à la préhistoire. Par chance, à un quart d'heure de cheval-vapeur de chez moi se dresse le plus grand mausolée d'Europe, antérieur de 2000 ans aux premières pyramides…
► Ven 26.07.2013. Visite de Guy et Cathy 🛈Sur ce blog
Guy, bien connu de mes services, comme multi-récidiviste des Mots du jour (onglet Blanchard en haut de cette page), et Cathy, m'ont fait un cadeau que j'ai beaucoup apprécié. Ils sont venus me voir sur mes terres ignaciennes…
Notifié sur facebook-jfsblogs, facebook-jfsaby, instagram, pinterest, linkedin, X-jfsaby, X-Jfs29Jean |
![1/4. Près de Bruniquel, la grotte. Dim 31.08.2014, 15:34. 1/4. Près de Bruniquel, la grotte. Dim 31.08.2014, 15:34.](/blogs/media/blogs/jeff/quick-uploads/p5478/31-bruniquel-tete.jpg?mtime=1695567105)
© Photo Jeff Saby. Prise de vue: Dimanche 31 août 2014, à 15 h 34. Appareil: Fujifilm X-E1. Objectif: Fujinon aspherical lens. Super EBC XF 18-55 mm ƒ/2.8-4 ; focale: 25 mm (=37,5 mm en 24x36). Exposition: Auto, programme normal, 1/320e de s, ƒ/5.6, ISO 800. Flash: non
PLEIN ÉCRAN : touche F11 sur PC Windows pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : |
► Version photoblog 🛈Mêmes photos que ci-dessus
dans une présentation différente
Plusieurs membres de notre famille ont éprouvé un attachement particulier à Bruniquel (Tarn-et-Garonne) qui fait partie de la liste des plus beaux villages de France. Mon père avait même envisagé un moment d'acheter une maison en face du château qui a servi de décor au film « Le Vieux fusil ». Et moi, dans sa lignée, j'avais écrit à la mairie, en 1998, pour demander si la grotte proche du village, qu'il m'avait fait connaître au milieu des années 50, appartenait toujours à la famille Brousse. Ma lettre était restée sans réponse, car la grotte de Bruniquel, que je continuerai à appeler ainsi, est située dans la commune de Penne (Tarn). C'est ce qu'avaient compris avant moi ses actuels propriétaires.
Passez donc à ma grotte ! Magie d'internet, dans son commentaire (ici) sous mon article de 2009, l'un d'eux, Florian, m'a invité à m'arrêter, « le temps du souvenir » lors d'un prochain passage. En 2011, ayant omis d'annoncer ma venue, j'avais trouvé l'endroit désert et clos. Cet après-midi, il y avait du monde.
Après un bon quart d'heure d'hésitation, imputable à ma timidité naturelle, je me suis enfin décidé à gravir les marches creusées dans la pente. Arrivé en haut, j'ai aperçu, dans une nouvelle petite clairière, une colonie humaine de quatre ou cinq individus en état de douce oisiveté et d'heureuse inaction. J'ai immédiatement ressenti cette impression, déjà rencontrée à Tautavel, de continuité de notre espèce.
Un des membres du groupe, un homme de belle allure, s'est approché, sans hostilité, juste intrigué par mon intrusion. Entre Florian et moi, le dialogue a été spontanément cordial.
Georges Herment, artiste habilis. Je ne sais plus comment est arrivée dans la conversation l'évocation de Georges Herment. Sous la conduite de mon père, nous allions lui faire une courte visite, tous les deux ou trois ans, dans sa maisonnette au bord du précipice, à Penne-sur-Tarn, autre village perché. Je n'avais gardé de lui que le souvenir d'un homme original, avenant et modeste, ex-facteur, potier, céramiste (je revois encore la grande table au centre de la pièce de vie où s'étalaient ses dernières créations) et auteur d'un Traité de la pipe qui fait référence auprès des amateurs de bouffardes, ce que j'avais appris par un long article consacré à l'ouvrage dans un Historia ou un Miroir de l'Histoire. Ce n'est que longtemps après sa mort, en 1969, et pour tout dire ce n'est que dans l'ère Google, que j'ai découvert la richesse de la vie de cet homme éclectique, habile avec les notes, les mots et les objets, qui fut tout à la fois jazzman (membre actif du Hot Club de France), romancier, poète. Bref créateur de formes en tous genres, qualifié par Daniel-Daynes-Herment, lors d'une cérémonie d'hommage en mai 2012, de « dernier artiste magdalénien ». On ne sort pas du sujet. Et bien, mon hôte du jour l'a connu lui aussi.
Résidence secondaire. Au terme du tour du propriétaire, j'en suis arrivé à deux conclusions. La première est que les nouveaux troglodytes, qui habitent à Montauban la semaine, ont fait en une quinzaine d'années un travail dont j'aurais été bien incapable. Bricoleurs doublés d'artistes, ils ont amélioré le confort de cet habitat de l'âge de la pierre sans le dénaturer, lui ajoutant même un supplément d'âme, celui qui s'attache aux choses quand on les fait avec passion. La plateforme devant l'entrée s'est enrichie d'un cabinet de toilette digne du Palais idéal du facteur Cheval et d'une antichambre cosy. La cuisine qui était jadis installée dans l'appentis donnant sur la terrasse est devenue une deuxième chambre. Ma seconde conclusion découle de la première : l'acquisition par Florian et les siens de la grotte de Bruniquel est ce qui pouvait lui arriver de mieux.
Un seul regret : je n'ai pas pris assez de photos. Vous aimeriez, vous, qu'un quidam vienne photographier votre résidence secondaire ? Même si celle-ci est bien plus vieille que les pyramides, elle a droit à son intimité, vous ne croyez pas ?
Sur Georges Herment :
Autres articles :
► 30.09.2011. De Cagnes à Castelsarrasin 🛈Sur jfsaby.com/blogs
Autre petit détour, arrivé à Montauban, vers la grotte de Bruniquel. Son actuel propriétaire m'avait gentiment proposé de la visiter lors d'un prochain passage. Comme un idiot, je n'ai pas pensé à lui envoyer un mail avant mon départ de Bretagne…
► 26.08.2009. Tautavel. Une journée dans la préhistoire 🛈Sur jfsaby.com/blogs
Toujours sur la piste de mes ancêtres, me voici à Tautavel, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Perpignan, où vivait, il y a 450.000 ans, un lointain parent que je n'ai pas connu. Je me dirige pédestrement vers le musée de préhistoire…
Notifié sur facebook-jfsblogs, facebook-jfsaby, instagram, pinterest, linkedin, X-jfsaby, X-Jfs29Jean |
PLEIN ÉCRAN : touche F11 pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. |
Sur le trajet Monestiés-Castelsarrasin, à peu près à mi-chemin, se dresse Bruniquel. Ce village, lui aussi classé parmi les plus beaux de France, s'agrippe à une colline. Un château rendu célèbre par le film « Le Vieux fusil » le domine. Mais ce n'est pas en tant que cinéphile que je suis attaché à Bruniquel. C'est parce que se trouve à proximité une grotte préhistorique chère à mon cœur. Aujourd'hui, pour le repas de midi, j'ai fait étape juste en dessous d'elle, au pied de l'escarpement rocheux où elle est aménagée.
J'ai bien envie d'en tirer prétexte pour raconter comment est née ma passion pour nos lointains ancêtres et comment cette grotte, témoin de leur existence, a fait irruption dans la mienne un beau jour d'été. Si vous êtes pressés, ne lisez pas la suite : je crains d'avoir été un peu long !
Nuit blanche
Mon amour pour la préhistoire naquit très précisément à Castelsarrasin, au milieu des années 50, le soir que Costa, un ami de la famille, m'apporta deux livres sur le sujet en me disant sobrement : « Demain matin, on va chercher des pierres. On t'emmène ». Les pierres en question n'étaient rien moins que des outils préhistoriques. Leur récolte dans les champs n'était pas encore interdite. Piètre lecteur d'ordinaire, hors bandes dessinées, je dévorais les deux bouquins d'un trait, m'offrant une de mes premières nuits blanches. Quand la voiture arriva, au petit jour, j'étais prêt.
Bizarrement, moi qui pourrais marcher sur un parterre de champignons sans les voir, j'étais assez bon dans l'identification des haches, racloirs, poids de filet, coups-de-poing (aujourd'hui appelés bifaces) et autres ustensiles. De sorte qu'au fil de nos expéditions, à un endroit pour le paléolithique (pierre taillée), à un autre endroit pour le néolithique (pierre polie), je m'en constituais vite une belle collection, disparue depuis dans les aléas de l'existence. Je me remémore le sourire narquois du pépé de Castel quand nous lui montrions nos « cailloux ». Il y voyait davantage l'œuvre du soc des charrues que de la main de l'homme.
Une journée dans la préhistoire
À peu près dans les mêmes années, mon père, Étienne, et un de ses copains, Michel, décidèrent pour préparer un concours de s'isoler une semaine dans une… grotte préhistorique mise à leur disposition par son propriétaire, un certain M. Brousse, de Montauban. Ma joie quand ils me proposèrent d'y passer la première journée avec eux et mon excitation dans la voiture qui nous emmenait à Bruniquel, je m'en souviens comme si c'était hier. J'imaginais un tunnel obscur sous la montagne et je ne comprenais pas comment on pouvait y vivre, de nos jours. Ma surprise en fut d'autant plus grande. Nous avons traversé l'Aveyron dans la barque du passeur puis emprunté le chemin de terre longeant la rivière à sa gauche et la montagne à sa droite. Au bout de 200 ou 300 mètres, nous étions sous l'objectif, qui me parut situé à une hauteur himalayenne, du haut de mes 11, 12 ans.
En réalité, la grotte Brousse s'ouvre au flanc d'une paroi rocheuse, à 6 ou 7 mètres au dessus du sol. On y accède par un « escalier » à la pente proche de la verticale, fait de grosses pierres sommairement posées. Elle se compose d'un porche, d'une chambrette qui donne sur une terrasse à ciel ouvert où débouche une autre petite cavité, la cuisine. La terrasse est dotée d'un parapet de pierres sèches, d'un évier, d'un four, d'une table, le tout en pierre et maçonnerie et de construction plus récente. Je n'oublierai jamais cette expérience singulière d'avoir été un jour un garçon préhistorique.
J'ai retrouvé « ma » grotte
Le jeudi 16 juillet 1998, lors d'une énième balade dans ce Tarn-et-Garonne montagnard qui offre, à quelques kilomètres de Montauban, un surprenant dépaysement, je me suis mis à la recherche de ma grotte. Je l'ai trouvée, malgré les changements intervenus dans son environnement. Le chemin de terre est devenu une route dûment goudronnée que l'on atteint en franchissant un pont, à quelques centaines de mètres en aval de l'endroit où traversait la barque du passeur de ma jeunesse.
J'ai parlé de ma découverte à mon cousin Alain. Il connaissait, lui aussi, la grotte Brousse, mais contrairement à moi il ne l'avait jamais perdue de vue. Une expédition en famille fut décidée pour le surlendemain.
Près de quarante ans après…
Le samedi 18 juillet 1998, vers midi, Alain, ses enfants Angélique et Fabien et moi-même, gravissions l'« escalier ».
Nos femmes, Nicole et Maryse, avaient préféré rester en bas.
En se payant le culot de pousser la porte sous le porche, ce que je n'aurais peut-être pas pensé ou osé tenter, Alain m'a fait un beau cadeau. Elle n'était pas fermée à clé. Plus de 40 ans après ma première visite, je retrouvais la chambre, la terrasse, la cuisine. Seuls manquaient dans la chambre les deux lits et sur la terrasse la poulie qui servait à hisser le panier de victuailles au retour des courses au village. La vue plongeante sur l'Aveyron était maintenant en partie masquée par les arbres mais le spectacle restait magique.
Courrier à la mairie de Bruniquel
Rentré en Bretagne, j'ai écrit au service du cadastre de la mairie de Bruniquel pour essayer de savoir si l'abri sous roche appartenait toujours à la fille de M. Brousse. Il ne me fut pas répondu. Alain me dira par la suite qu'il est possible que la grotte soit sur le territoire d'une commune voisine. J'ai laissé tomber. Mais je dois avouer avoir caressé un moment le rêve insensé, voire déraisonnable à nos âges, au cas où elle aurait été à vendre à un prix acceptable, d'en faire notre résidence estivale.
Ma visite suivante, en 2001, me réserva une déception. Un parasol déployé sur la terrasse était visible d'en bas. Une barrière confectionnée avec des branches fermait l'accès à l'« escalier ». De « ma » grotte, quelqu'un s'en servait, y avait pas d'doute ! Les occupants s'étant momentanément absentés, semblait-il, je quittais les lieux sans attendre.
Tous les adultes qui m'ont un jour ou l'autre accompagné à Bruniquel ont quitté ce monde. Étienne, Nicole, Maryse, Alain, je vous revois au pied de cette roche très ancienne. J'aimerais tant qu'elle soit un indice de votre éternité.
Musée de préhistoire
Réveil au camping Castel Fizel de Caudiès-de-Fenouillèdes. Je ne me lasse pas du nom de cette commune.
Caudiésiens et Caudiésiennes, vous avez bien de la chance d'habiter un si joli village.
Toujours sur la piste de mes ancêtres, me voici à Tautavel, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Perpignan, où vivait, il y a 450.000 ans, un lointain parent que je n'ai pas connu.
Je me dirige pédestrement vers le musée de préhistoire. Devant l'entrée, je longe un mur peint et me fais la réflexion que certains taggers ont bien du talent. Bizarre, tout de même, cette impression de déjà vu.
De fait, le Mur de Moretti 🛈
Sur histoireduroussillon.free.fr
Il s'agit d'une fresque gigantesque de 4 m 50 de haut sur 45 m de long qui retrace l'évolution du monde et de l'humanité vue à travers le prisme des différents arts développés par l'homme : la peinture, la musique, la calligraphie. Cette évolution est visible lorsqu'on parcourt l'œuvre de gauche à droite. est un ancien mur du troisième sous-sol du Forum des Halles, à Paris, découpé en 56 morceaux et remonté ici. Ce qui me semble normal pour une fresque débutant (lecture de gauche à droite) par une copie en bronze du plus vieux crâne d'homo découvert en France, celui de l'Homme de Tautavel 🛈Sur fr.wikipedia.org
L'expression « homme de Tautavel » désigne un ensemble de fossiles d'hominidés du genre Homo, datant d'environ 300.000 à 450.000 ans (pléistocène moyen) et découverts dans la Caune de l'Arago dans la commune de Tautavel (Pyrénées-Orientales) à partir de 1971 par l'équipe d'Henry de Lumley., notoirement connu des préhistoriens sous le nom d'Homo erectus tautavelensis.
Au Musée de préhistoire 🛈Sur tautavel.com
Inauguré en 1992, le nouveau Musée de Tautavel, Centre Européen de Préhistoire, est un formidable outil au service de la vulgarisation des sciences rattachées à l'archéologie et particulièrement à la préhistoire sur les périodes du quaternaire méditerranéen., je traîne un bon moment. C'est qu'il y a en a des choses à voir dans les 1.500 mètres carrés de galeries d'exposition réparties entre 22 salles. Beaucoup de fac-similés et de reconstitutions dans ce musée, par ailleurs Centre Européen de Préhistoire, qui privilégie une approche pédagogique.
Expo en ville et grotte inaccessible
La commune de Tautavel (900 habitants) s'est dotée d'un Palais des Congrès de 600 places, surdimensionné par rapport à sa taille mais conforme à son rang de haut-lieu de la préhistoire. L'exposition temporaire qu'il abrite s'intitule comme par hasard « Les premiers habitants de l'Europe ». Aussitôt sorti du Musée de préhistoire, nullement lassé par le sujet, je la visite et y découvre un procédé muséographique innovant. Dans certaines vitrines, une vidéo instructive diffusée en boucle fait apparaître des personnages en 3D dans la maquette du décor. Les enfants aiment beaucoup ça et moi aussi !
La Caune de l'Arago 🛈Sur hominides.com
La grotte est située à 20 kilomètres de Perpignan et à une cinquantaine de kilomètres de la chaîne des Pyrénées. Elle surplombe de plus de 80 mètres la Plaine de Tautavel. En catalan “grotte” se dit Caune. se situe dans un environnement qui doit ressembler au paradis terrestre. Quand j'arrive sur les lieux, je suis frappé par l'atmosphère de paix, de bonne humeur et de travail qui y règne. J'explique. Dans cet espace restreint entre deux montagnes coule le Verdouble. Des humains se baignent, chahutent, batifolent, bronzent ou grimpent sur les rochers, qu'ils se partagent sans esprit de conquête. Sur la rive, des jeunes gens en tee-shirt, installés autour d'une longue table sous un toit de canisses, analysent les dernières découvertes faites dans la grotte. Les chercheurs côtoient les baigneurs, tout simplement, sans se gêner les uns les autres, dans un parfait esprit de tolérance. Ils sont tous de la lignée du gars trouvé là-haut.
Là-haut, j'ambitionne d'y aller. La grimpette sur le chemin de bouc (plus raide qu'un chemin de chèvre) se passe plutôt bien, même si je dois faire une halte pour récupérer. À moins de 50 mètres de l'objectif, je capitule. Il faut marcher sur de la roche lisse à flanc de précipice. Autour de moi, des jeunes gens survolent l'obstacle en sautant comme des cabris. Ils me font prendre conscience d'un problème majeur : mon âge !
À Lézignan-Corbières, je retrouve le camping La Pinède. Pour dormir, à l'issue de cette journée bien remplie, je n'ai pas besoin de compter les moutons !
Alliat : grotte de la Vache
À la Vache, on n'est pas… à cheval sur les horaires. La première visite est à 10 h. Vite, vite, je suis en retard. Au pire, je prendrai la suivante. Vers 10 h 45, j'arrive essoufflé au bout du chemin grimpant. Personne. Dans un élan de rébellion, j'enjambe la barrière pour accéder au terre-plein devant la grotte et je commence à tourner en rond. Arrive un couple et son enfant. Ils sont timides. Je les engage à franchir la barrière. Ils tournent en rond avec moi. Peu à peu des gens nous rejoignent, franchissent la barrière et tournent en rond.
Vers 11 h 35, nous voyons arriver sur le chemin, d'un pas tranquille, la patronne (j'appelle ainsi la personne qui tient la caisse) et le guide.
J'imagine que les habitants du lieu, il y a 13.000 ans, n'avaient pas non plus l'œil fixé sur la montre !
La grotte de la Vache 🛈Sur fr.wikipedia.org
Sur l'un des plus riches gisements fouillés dans les Pyrénées, découvrez l'environnement des premiers montagnards à la fin de l'ère glaciaire (12 000 à 15 000 ans), leur gibier, leurs outils, leurs armes, leur art de la décoration. La visite permet d'accéder à la célèbre Salle Monique, où, grâce à plus de vingt ans de fouilles minutieuses, le campement des chasseurs préhistoriques est resté intact. a livré plus d'un million de vestiges archéologiques d'une qualité inégalée : ossements, dents d'animaux, outils, armes en os de bois de renne, dessins, gravures… Le clou de la visite est la célèbre Salle Monique qui fut un lieu de vie. Sur le sol, on voit les traces des foyers. A Niaux, on était dans la galerie de peinture, ici on est dans la cuisine-salle à manger.
Caudiès-de-Fenouillèdes : retrouvailles des Jeff
Après m'avoir montré le chemin du camping Castel Fizel, où je pose l'Eurocamp et le chien, mon copain me ramène en ville et nous nous dirigeons tous les trois, à pied, vers un restaurant où nous passons une agréable soirée. Avec Jean-François et Chantal, la conversation devient très vite passionnante. Reconduit dans mon camping, je m'endors en ayant le sentiment d'avoir rencontré deux personnes attachantes.
Partager sur : |
Le Musée pyrénéen 🛈Sur fr.wikipedia.org
Max et Denise Déjean ont construit le Musée Pyrénéen de Niaux de leurs mains, dans les années « 1980 ». Dès les années « 1970 », ils commencent les recherches ethnographiques pour constituer les collections du Musée. n'était pas au programme. Je le découvre en arrivant dans le village de Niaux. Il est très intéressant et m'aide à patienter avant mon rendez-vous avec la préhistoire.
Dans sa partie finale, la route étroite qui monte à la grotte ne permet pas le croisement de voitures et est bordée à gauche par un précipice que je vais retrouver, je le crains, à droite en descendant. L'Eurocamp lui-même me semble angoissé.
La grotte de Niaux 🛈Sur fr.wikipedia.org
Les visites se font par petits groupes de 20 personnes au maximum et sont conduites par un guide. Il n'y a pas de système d'éclairage permanent. Chaque groupe s'éclaire donc à l'aide de lampes électriques portatives, sur un parcours de 800 mètres, jusqu'au « Salon noir ». La visite emprunte des passages étroits et s'effectue sur le même sol que les magdaléniens parcouraient., en Ariège, était le prochain objectif que je m'étais fixé après avoir écumé la Dordogne rupestre, en 1998. Onze ans plus tard, me voici dans le célèbre Salon Noir. L'émotion est forte. Bien plus forte que dans le fac-similé de Lascaux, pourtant très réussi. Il y a 13.000 ans, des pieds comme les miens ont foulé ce sol, des mains comme les miennes ont tracé des lignes sur ces parois.
J'apprends que les artistes de Niaux habitaient probablement la grotte de la Vache, sur la montagne d'en face. Je m'y précipite.
Je n'ai décidément pas de chance avec les grottes ariégeoises. Après avoir dû reporter au lendemain la visite du Mas d'Azil, puis de Niaux, voilà qu'au bout du long chemin de chèvre qui grimpe… à la Vache, je trouve grille fermée. Cela en dépit des horaires indiqués en bas, sur le parking. Nous sommes dans la commune d'Alliat, où le Camping des Grottes m'accueille pour la nuit. Les grottes, je vais en rêver, c'est sûr.
Partager sur : |
Sam 22.08.09. Premier contact
En milieu d'après-midi, nous quittons Lourdes. Cap sur l'Ariège, dont le riche passé préhistorique m'intéresse. J'arrive à la grotte du Mas-d'Azil en fin d'après-midi. Trop tard pour la visite. Ce sera pour demain. Je me contente d'une promenade le long de la route qui traverse la cavité.
J'aimerais passer la nuit sur le sympathique parking où nous sommes garés. Mais je remarque qu'aucun autre camping-cariste ne semble prêt à le faire, malgré l'absence de panneau d'interdiction. Ils s'en vont les uns après les autres. J'en fais autant.
Dim 23.08.09. Le Mas-d'Azil (suite)
En quittant le camping Le Petit Pyrénéen, je remarque le départ d'une route et un panneau indiquant la Forêt aux dinosaures. Le programme est trouvé pour cet après-midi.
En dehors d'être la seule en Europe à pouvoir être traversée en voiture, la grotte du Mas d'Azil 🛈Sur fr.wikipedia.org
La grotte du Mas-d'Azil est une grotte traversante de grande taille creusée par l'Arize dans le massif du Plantaurel (Pyrénées ariégeoises). Elle fut occupée à différentes époques préhistoriques et historiques et laissa son nom à une culture préhistorique, l'Azilien. est mondialement connue pour avoir donné son nom à une culture préhistorique, l'Azilien.
Elle me déçoit un peu. D'abord parce que les galeries ornées ne sont pas accessibles à la visite, tant par leur difficulté d'accès que par mesures de conservation. Ensuite parce que les plus belles pièces mobilières trouvées ici sont ailleurs.
Dreamtime 🛈Sur grotte-du-mas-d-azil.arize-leze.fr
L’exposition en diptyque "DreamTime - Temps du rêve, grottes, art contemporain & transhistoire", présentée simultanément dans la grotte du Mas-d’Azil en terre d’Ariège et aux Abattoirs à Toulouse, résulte d’une aventure singulière. Le titre emprunté à la culture des aborigènes d’Australie, invoque leur disposition très particulière à « rêver » le monde…, une exposition d'art contemporain, a investi la grotte et c'est finalement ce qui me gêne le plus. Je ne suis pas sûr que l'art contemporain et l'art préhistorique gagnent à ce rapprochement ou plus exactement à cette confrontation. Quand je visite Versailles, c'est pour retrouver l'ambiance de Versailles, si vous voyez ce que je veux dire ! Bref, je ne fais pas de photo.
En sortant, j'assiste un moment aux évolutions de sauteurs à l'élastique qui se lancent dans le vide depuis le haut du porche de la grotte. C'est très impressionnant ! Je fais une vidéo.
Le billet de la grotte donne droit à une entrée gratuite au Musée de la préhistoire, situé à 1.500 mètres de là, au centre du village du Mas-d'Azil. Et c'est justice ! C'est en effet ici que se trouve l'essentiel des pièces mobilières découvertes sur le site.
Le Faon aux oiseaux 🛈Sur propulseur-azilien.org est un propulseur renommé. À signaler aussi un crâne magdalénien 🛈Sur grotte-du-mas-d-azil.arize-leze.fr
, seul témoignage humain de la grotte, et la reconstitution, vêtement et bijoux compris, du buste de la charmante jeune fille qui le détenait, il y a plus de 13.000 ans.
Dans la Forêt aux Dinosaures, je croise un Deinonychus antirrhopus, une sorte de velociraptor censé vivre au Montana, il y a un certain temps. Non, non, je n'ai pas bu. Blague à part, la visite est plaisante et instructive, voire ludique pour les enfants, auxquels est proposé un jeu de piste.
Sorti vers 16 h, je rejoins Niaux, via Foix, à une cinquantaine de kilomètres. Sur la route qui monte à la grotte, un panneau indique des numéros de téléphone où il faut appeler pour prendre un rendez-vous. Le nombre des visiteurs est limité. Je sors mon portable. Ce sera demain à quinze heures.
Demi-tour et retour vers Foix (ça va faire deux fois !). Tout près d'y parvenir, je trouve à Montgailhard un petit camping sympa, La Roucatelle.
Visite de Montalivet 🛈Sur fr.wikipedia.org
Montalivet-les-Bains est une station balnéaire du Médoc mondialement connue pour avoir accueilli le premier centre naturiste en 1950, le CHM-Montalivet (Centre hélio-marin) et pour son marché unique de plus de 200 stands ouvert tous les jours en saison et d'octobre à mi-juin, à plus petite échelle.. Passage obligé par le marché quotidien, véritable institution locale. Il déborde maintenant de sa place d'origine sur l'avenue de l'Océan. Parmi les nombreux établissements de ladite avenue, je ne reconnais pas le Bijou-Bar, seul lieu de drague de la station dans ma jeunesse. Mon frère se rappelle que j'y passais mes soirées. En revanche, je retrouve l'ancien cinéma, devenu maison ordinaire. Je le fréquentais quand j'étais plus petit (avant le Bijou-Bar), de sorte que dans mon souvenir il me semblait plus grand.
Le soir, après un bon repas au Globe-Trotter, Laurence, Louise, Jean-Michel et moi allons à vélo chez Patrice et Colette, des amis de mes hôtes, qui nous ont conviés à une soirée jeux de société.
Il y a là Justine, leur fille, Lionel, Janine et leurs deux filles, Rachel et Lou, ainsi qu'un couple de voisins de la puissance invitante.
Le Time's Up 🛈Sur fr.wikipedia.org
Time's Up! est un jeu de société créé par Peter Sarrett en 1999. Le but du jeu est simple : en trois manches (quatre avec les règles ajoutées à la version purple) et en un minimum de temps, vous devez faire découvrir à vos partenaires le plus de personnages. nous donne l'occasion d'une franche rigolade. Il guérit pour longtemps de la peur du ridicule !
Le jeu du post-it 🛈Sur crazy-stuff.net
Chacun des participants doit marquer sur un post-it le nom d'un personnage (réel ou imaginaire) que toutes les personnes participant au jeu doivent connaître. Ensuite, il faut le poser sur le front du joueur qui est à droite sans lui montrer ce qui est inscrit dessus. Le but du jeu est de découvrir en premier le personnage qui vous a été attribué et qui est marqué sur le post-it que vous portez. n'est pas moins réjouissant. Je l'avais découvert sur la chaîne 22 h/24 de la Star Academy. Aujourd'hui, il fallait que je trouve que j'étais Jean-Michel, mon frère ici présent. Comment voulez-vous…
Lionel Fourneaux 🛈Sur photorama-marseille.com
Lionel Fourneaux est né à Suresnes le 1er mars 1954. C’est avec un Instamatic Kodak offert par son père qu’il fait tout jeune ses débuts en photographie en assumant la mémoire visuelle de la vie de sa famille., photographe reconnu, n'a pas hésité à galvauder son talent pour immortaliser ce grand moment de convivialité. Je l'en remercie et livre pour la postérité quelques-unes de ses images.
Excellente soirée ! Indiscutablement, la bande de Montabeach sait s'amuser.
Partager sur : |
A 21,9 km de mon domicile se trouve une dernière demeure très ancienne : le cairn de Barnenez.
Le plus grand mausolée d’Europe, qualifié par Malraux de « Parthénon de la préhistoire », porte bien ses 6.500 ans. Il était accessible gratuitement ce dimanche. J’y suis donc retourné une fois de plus. Il y avait une visite guidée et comme d’hab je suis arrivé à la fin. Je n’ai d’ailleurs pas trop traîné sur les lieux car il y faisait un temps d’ère glaciaire.
A mon arrivée en Bretagne, il y a 41 ans, le grand cairn était ouvert à tous, sans la moindre clôture, et le souvenir de son exploitation comme carrière, en 1954, par un entrepreneur (qui avait reçu l’autorisation du maire !) était encore vivace.