Continuons un peu avec l’œuvre d’Alfred E. Neuman. Nous jetterons de temps en temps un œil sur les publications de "MAD" dont il est la mascotte… Pour commencer, une biographie de Moïse en quatre tableaux :
Aux lecteurs du Mot du Jour chatouilleux du Confiteor qui s'offusqueraient de mon illustration d'hier : un confessionnal équipé d'une lanterne rouge, symbole universel de “maison close”, je dois cette clarification…
À la fin, ces deux entités n'auraient-elles pas la même finalité ?
Lorsqu'un malheureux se trouve impérieusement soumis de par sa nature bouillonnante à une tension physiologique insupportable, il pourra relâcher la pression au lupanar et trouvera pour un temps un apaisement de ses sens exacerbés et un état de calme et de plénitude psychologique.
Tout pareillement, un fidèle turlupiné par l'énorme tension morale résultant d'une conduite particulièrement odieuse, pourra relâcher la pression au confessionnal et retrouvera pour un temps un mental apaisé et toute sa fraîcheur d'âme.
Notons que dans l'un et l'autre cas, nous en sommes bien d’accord Monseigneur, la parfaite discrétion de l'officiant est la condition indispensable à la pérennité de son sacerdoce…
Si, comme le prétend Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, le secret de la confession était « plus fort que les lois de la République », en toute logique, les lois édictées par l'Ancien Testament devraient primer sur le Code pénal… Aïe, aïe… Les zélateurs de la loi de Dieu risquent alors de découvrir quelques vertus à la loi des hommes car elle ne rigole pas, la loi divine !
Quelques exemples :
— Pour un cinq-à-sept sans conséquence avec la femme de ton voisin : peine de mort pour les deux tourtereaux. (Lev. 20.10) — Et si jamais ta nature facétieuse voulait que tu choisisses ton voisin plutôt que sa femme : même tarif. (Lev. 20.13) En revanche, s'il t'arrivait de te faire attirer hors du droit chemin par une femme accompagnée de sa fille (faut bien être Dieu pour imaginer ce genre de bizarre traquenard !), c'est le bûcher pour les trois libertins ! (Lev. 20.14) — Mais on a tout de même un peu plus d'indulgence si ces dépravations ne sortent pas de la famille : dans ce cas les lascars n'auront à porter que la peine de leur faute. (Mieux vaut quand même avoir des remords plutôt que des regrets…) (Lev. 20.17) — S'il s'avérait qu'une fiancée se soit indûment fait passer pour vierge, la cachotière sera lapidée à mort devant la maison de son père par les habitants du village. (Deut. 22.21) — Plus simple : si un homme couche avec une femme mariée, on fait simple, rapide et efficace : la mort pour les deux. (Deut. 22.22) — Moins facile : le cas d'une fiancée qui se ferait forcer par un méchant lubrique sous une porte cochère : la mort par lapidation pour les deux. Ça peu paraître un tantinet injuste pour la violée, mais elle n'avait qu'à crier, quoi ! (Deut. 22.23)
On notera que, si le Grand Livre procède à une énumération exhaustive des dévoiements de la chair allant jusqu'à inclure la zoophilie (Lev. 20.15 & 16), étrangement, il n’y est nulle part fait allusion aux turpitudes dévastatrices commises à l’encontre d’innocent(e)s impubères…
Le Pousse-Mousse de Meymac* suscite des vocations !
Une famille de bricoleurs inspirés pourrait en remontrer au Designer fou
Si notre technologie française est reconnue de par le monde pour être des plus sophistiquées, même si quelque peu onéreuse et nécessitant une formation scrupuleuse (ah, ces sous-marins…), celle de nos alliés américains se distingue par trois exigences : elle doit être simple, pas chère et d'une utilisation intuitive :
Voici l'objet dans son environnement de l'église abbatiale Saint-André-Saint-Léger à Meymac. Je lui trouve un air de suricate au aguets ou de naja prêt à mordre…
…et j'ai une pensée émue pour ces amoureux transis d'antan qui déployaient des trésors de tactique pour passer le porche en même temps que leur dulcinée avec l'espoir de leur effleurer les doigts en leur passant l'eau bénite*…
(*Si quelqu'un pouvait me rappeler le titre de l'ouvrage auquel je fais allusion ?)
Depuis que les talibans (que, dans le temps, sans toutefois remonter jusqu'aux Conquistadors, on appelait « les fous de Dieu »), depuis que les talibans disais-je, ont reconquis Kaboul, nos médias ont remis au goût du jour le terme « théocratie ». Un mot que, fort heureusement, nous n'avons plus trop l'occasion d'utiliser dans nos contrées occidentales… Encore que… Il ne faudrait pas gratter très profond pour constater que la bête n'est pas morte…
Il est fort instructif à ce sujet d'aller jeter un coup d'œil à nos « racines judéo-chrétiennes » et de décoder le texte biblique du « Lévitique » pour donner de la chair au verbe.
Je vous livre en pièce jointe une traduction partielle en langue moderne à ma façon de ce Livre du Pentateuque.
Nous l'avons, pour le moment, échappé belle…
… quoique…
Le 29 janvier 2013, un groupuscule catholique intégriste organise une veillée de prières devant le Palais Bourbon où siègent les représentants élus du peuple français (Google)
Hier, au journal télévisé, des images d'actualité m'ont rappelé de récentes et saintes lectures… Il semble que l'on veuille à toute force rajouter à l'Ancien Testament un livre plus contemporain.
* Ad maiorem Dei gloriam ou AMDG (« Pour une plus grande gloire de Dieu ») est la devise des membres de la Compagnie de Jésus, autrement dit les Jésuites.
À cette échelle, les dimensions du lucarneau permettant la libre circulation du Saint-Esprit commandent que l'on remplace sa représentation traditionnelle par un passereau de taille plus modeste qu'un pigeon…
Dénichée quelque part dans les profondeurs du Vivarais par LN – Avril 2021
Cet article a été ajouté à la version livre (en pdf) des ► Boîtes aux Lettres dans Chapitre 11 – La mécréante (actualisez la page pdf s'il n’apparaît pas) Les liens vers Les séries de Guy (en pdf) sont dans la colonne de droite de cette page
Le Jeudi-Saint, tel qu'il se déroulait il y a quelques décennies
C'était alors le jour de la bénédiction de tous les enfants à l'église. C'était le jour où l'on passait brutalement de l'hiver à l'été, le moment où l'on rangeait les vêtements d'hiver dans les grandes malles en bois au milieu des boules de naphtaline. Finis les chaussettes hautes, les godillots, les pulls de laine tricotés main, les manteaux, les écharpes. On allait passer aux habits d'été. Mais auparavant il fallait se faire tout beau pour cette journée de bénédiction. On sortait les chaussures vernies, les belles chaussettes, la jolie chemise et le beau short, sans oublier le chapeau de cérémonie. Tous les enfants étaient conviés à l'église l'après-midi pour un office suivi de la bénédiction générale. Les mamans qui amenaient les enfants rivalisaient d'effets de toilette dont des chapeaux superbes agrémentés très souvent de voilettes. L'église était vite baignée de l'odeur de l'encens qui brûlait sur les petits morceaux de charbon de bois dans l'encensoir que tenait un enfant de chœur au côté d'un Suisse superbe qui régulait la cérémonie.