Des régions françaises jalousent-elles la Bretagne ? Et cette dernière, sans attendre que la montée des océans la sépare du continent, devra-t-elle s'orienter vers un breizhxit ? Les Provençaux du groupe Aïoli se sont moqué des Bretons (dans le blog Kelou ► Clip Breton) et ont glorifié leur bonne ville de Toulon (dans le blog Blanchard ► À Toulon aussi ). Et voilà que le blog Jeff découvre sur le facebook de Guy une chanson des Fatals Picards qui met en scène « Un Breton connu dans tous les bistros d'Paname Mais qu'était pas plus Breton qu'Michael Jordan ». Les Picards, comme les Provençaux, accréditent donc l'idée que les Bretons, même faux, picoleraient plus que la moyenne. Infox ! Et les gens du nord ne font pas dans la dentelle à propos du Gwen ha du, le drapeau breton, en signalant qu'en diverses circonstances « Y'aura toujours un con avec un drapeau breton ».
Vidéo disparue. Non récupérée avant l'arrêt de kizoa.fr
La fête du Viaduc en est à sa 55e édition et je n'y avais jamais mis les pieds, jusqu'à aujourd'hui. Installée sur la place Allende, qu'elle n'occupe même pas entièrement, et organisée par la section morlaisienne du PCF, elle est une fête de l'Huma en miniature. Avec 600 visiteurs (contre 600.000) ce qui est bien pour une petite section de 115 adhérents (600 dans toute la Bretagne). Au menu les mêmes ingrédients en plus petit nombre : déjeuner de 190 couverts, buvette, crêperie, discours, concerts, stands (fleurs, tombola, pêche à la ligne, jeux) et deux expositions, l’une politique par l'Atelier Citoyen Santé de Bretagne PCF : « De la naissance à la fin de vie, l’humain d’abord » ; l’autre artistique : les photos insolites de Cyril Deleau sur Morlaix et ses environs. Sur son stand, la section locale du Parti communiste présente la campagne lancée pour sauver « L’Humanité », en redressement judiciaire, ainsi que des livres d’histoire, de politique. Trois associations sont également là : Association France Palestine Solidarité, Morlaix Wavel (jumelage avec un camp palestinien du Liban) et le comité pour l’interdiction des armes nucléaires (Cian). Au sujet des concerts, j'ai raté Claude Bonnard et son orgue de barbarie, déjà rencontrés plusieurs fois dans ce blog et Patricia Paulus (chanson française). J'ai apprécié les chants de marin du groupe léonard « Marins des Légendes » qui m'a appris que les sirènes, conçues au port de Penzé, tout près de Morlaix, naissent à la pointe Saint-Mathieu. Dans la vidéo, je livre l'intégrale de « Cap sur Camaret ». C'est répétitif, mais la danse (c'est un Rond de Saint-Vincent) est répétitive elle aussi. La chanson raconte quand même une histoire, en 5 mn 7 s.. Arrivé tard sur le site, pour cause d'embrouille avec mon pied photo, j'ai aussi raté les discours. Il parait qu'ils étaient « résolument anti-Macron ». Le contraire m'aurait étonné !
PLEIN ÉCRAN : touche F11 ou Fn+F11 sur PC Windows pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : = Pause = Lecture.
L'Union locale CGT de Morlaix sait recevoir dans sa Maison du Peuple lors des Journées du patrimoine. Cette année, elle a déniché dans les recoins de ses nombreux bâtiments une collection impressionnante de banderoles, affiches, photos ayant accompagné les manifestations et les actions revendicatives du syndicat dans la région tout au long de son histoire. On les admire dans une salle et autour de la cour intérieure. Dans une autre salle, on retrouve les panneaux de l'exposition sur les immigrés espagnols dans le Finistère et en particulier dans le pays de Morlaix entre 1936 et 1940. Côté cour, trois comédiens du Théâtre de la Corniche qui, comme moi, aiment beaucoup l'endroit nous offrent un brillant récital de chansons sociales. Le spectacle est malicieusement intitulé « Le Juste Cri ». Le programme est établi par les spectateurs invités à faire tourner « La Roue de l'Infortune » sur laquelle chaque numéro correspond à un thème. Arrivée d'une longue tournée en ville (Manufacture des Tabacs, Grand'rue, maison à Pondalès, Mairie…), la chorale morlaisienne A Cappello prend la relève. Son interprétation de « Poor Man Lazarus » est dans le ton : le gospel évoque la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare.
La deuxième tranche des travaux à la Maison du Peuple inclut une consolidation de l'amour de vieille salle des fêtes pour laquelle – les lecteurs de ce blog le savent – j'ai eu un coup de cœur. La rénovation sera pour plus tard. La souscription semble fermée.
Évangile selon saint-Luc, chapitre 16, versets 19 à 31 : « Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d'ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères. Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Il s'écria : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme. Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. D'ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire. Le riche dit : Je te prie donc, père Abraham, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père ; car j'ai cinq frères. C'est pour qu'il leur atteste ces choses, afin qu'ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments. Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu'ils les écoutent. Et il dit : Non, père Abraham, mais si quelqu'un des morts va vers eux, ils se repentiront. Et Abraham lui dit : S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait ». Traduction d'après la Bible par Louis Segond.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 ou Fn+F11 sur PC Windows pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : = Pause = Lecture.
À voir avec des lunettes anaglyphes (verre gauche rouge, verre droit cyan). Garder sur le nez les lunettes à verres correcteurs. Meilleur effet en mode plein écran (touche F11 sur PC Windows).
Dernier jour du festival « Entre Terre et Mer », à Morlaix. À 18 h 30, le trio EDF a entamé sur la petite scène de la place Puyo un concert d'une heure et demie qui m'a enchanté, tant j'apprécie ce groupe déjà rencontré à Concarneau en août 2012.
EDF : un trio de solos. Patrick Ewen, Gérard Delahaye et Melaine Favennec continuent chacun une longue carrière en solo mais se retrouvent pour 20 à 30 concerts par an sous le vocable EDF constitué de la première lettre de leurs noms. Leur complicité, leur énergie et la variété de leur répertoire sont tout ce que j'aime. La chanson finale « La-bas dans les Monts d'Arrée » est tellement obligatoire que s'ils ne la chantent pas, il peut y avoir une émeute. Hélas, j'étais installé trop près d'une enceinte. Le son de ma vidéo présente des pics de saturation désagréables. Mille excuses !
Soldat Louis : satanée sono. En final du festival morlaisien, le second concert sur la grande scène de la place Charles-de-Gaulle, à partir de 21 h 30, m'a moins plu. J'ai même quitté les lieux avant la fin. Pas la faute à Soldat Louis, dont je ne conteste pas le talent. Mais, côté esgourdes, la sono était vraiment trop mauvaise. La musique noyait les paroles, pourtant en général très bonnes chez ce groupe. Et, côté mirettes, il était bien difficile d'avoir une vue d'ensemble des artistes, certains spectateurs jugeant nécessaire de manifester leur contentement en brandissant en cadence leur bière au bout de leur bras levé. Comble de malchance : le seul, au début, qui portait son enfant sur les épaules était pile dans mon champ de vision ! Ensuite, cette pratique s'est généralisée.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 ou Fn+F11 sur PC Windows pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : = Pause = Lecture.
À voir avec des lunettes anaglyphes (verre œil gauche rouge, verre œil droit cyan). Garder sur le nez les lunettes à verres correcteurs. Meilleur effet en mode plein écran (touche F11 sur PC Windows).
Le groupe de chansonniers brestois Les Goristes était ce soir sur la petite scène du festival Entre Terre et Mer, à Morlaix. « Ceux qui n'ont pas envie de rire, c'est pas la peine de venir ! », prévenait Fanch Le Marrec, l'un des protagonistes, dans une interview donnée au Télégramme. Ce conseil a été suivi. Ceux qui sont venus ont beaucoup rigolé. La faute à un répertoire poil à gratter tous azimuts entrecoupé de commentaires et de mises en scène qui ne volent pas très haut tout en faisant du bien. Les sujets sont brestois mais pas que. Dans leurs chansons, une grande place est faite à l'alcool, en particulier au vin. Certains s'en étonneront.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 sur PC Windows pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : = Pause = Lecture.
La fête de la Bretagne, manifestation qui compte plus de 500 événements dans la région et dans le monde s'est déroulée ce week-end. À Morlaix, plusieurs lieux proposaient des animations. J'ai opté pour « Tous à la Manu ! », installée dans l'ancienne manufacture des tabacs.
Vannerie, jeux en bois. Vanniers à Plouénan, Les Boutegerien Pont-Eon tenaient un stand où ils donnaient à voir leur travail. Ils ont invité le public à participer au tressage d'une corde à l'ancienne. Un autre stand très visité présentait des jeux anciens en bois.
Photo, jardin, abeilles. Dans la cour des jardins, les murs affichent de grandes photos de la Manu, du temps où elle était l'un des moteurs économiques de la ville avant sa fermeture en 2004, après 260 ans d'activité. L'atelier photographique Pierre Pitrou expose des chambres photographiques d'âge certain. On peut aussi se faire prendre le portrait par un appareil reflex moderne bricolé pour travailler sans objectif ! Le CPIE Morlaix-Trégor entend nous apprendre à jardiner au naturel, tandis que le Comité Chômeurs et solidaires annonce la mise en place prochaine des essaims d'abeilles au Jardin solidaire.
Chanson, arts divers. Dans la cour d'honneur, j'ai retrouvé Claude Bonnard et le théâtre de la Corniche, déjà rencontrés dans un savoureux répertoire de chansons revendicatives et politiques lors de la journée portes ouvertes à la Maison du Peuple de Morlaix. Avec leurs orgues de barbarie, ils nous ont cette fois régalé de la salace « Chez le boucher », de Claude Astier et de la méchante « Les filles du bord de mer », de Salvatore Adamo. Dans un bâtiment donnant sur la cour d'honneur, le groupe des Monts d'Arrée Diwali chantait des « chants du monde ». Dans la cour des artistes, où l'association « Les Moyens du Bord » (promotion de l'art contemporain) a élu domicile récemment, des chapiteaux abritent des artisans d'art, tandis que dans l'artothèque, on peut voir l'exposition « Introspective(s) ou les 12 ouvrages d'HM (Hervé Merer) ». Ouverte le 5 avril, elle se termine ce soir. Voisin de l'artothèque, l'atelier du peintre Yvon Follorou s'offre à la vue des visiteurs sans artifice, en désordre comme un lieu de travail, avec sa table encombrées de pinceaux, de tubes et pots de couleurs.
Je ne suis pas Erik. Pour l'anecdote : une dame m'a demandé si j'étais Erik Orsenna. Il y a quelques années, un monsieur m'avait abordé dans un hypermarché local en affirmant : « Vous êtes Erik Orsenna ! ». Malgré mes dénégations, il n'en voulut pas démordre. Je suis un peu gêné d'avoir une tête d'académicien français.
Mon oncle et ma tante de Chazay d'Azergues (Rhône) sont arrivés chez moi lundi. Aujourd'hui, nous avons fait notre petite virée traditionnelle à Poul-Rodou. Laissé à l'abandon depuis plusieurs années, le camping où mes hôtes ont longtemps passé leurs vacances est désormais masqué, tel un temple inca perdu, par une végétation envahissante. Le bâtiment d'accueil reste néanmoins visible et semble habité. Mystère ! Le clip de la chanson de Jeanne Cherhal « Cinq ou six années » avait été tourné sur cette plage en 2010. Aujourd'hui, le bord de mer était bien achalandé. On y trouvait surtout des pêcheurs à pied, la température de l'eau se prêtant guère à la baignade. Chez CapLan & CoCréé en 1993 par Caprini et Lan Mafart - les rejoignit dès la deuxième année Lydia Saillour - CapLan and Co est un café librairie, c’est à dire un lieu de vie, à la fois café-cave-épicerie, librairie, maison d’édition et jeu de boules. Ici vous pourrez lire et acheter des livres, mais également vous restaurer… Le site du CapLan & Co : cliquez sur le lien., le premier café-librairie à s'être installé en France, il y a vingt ans, très imité depuis, il y avait du monde. Ce lieu était prédestiné à la culture : il comptait dans sa clientèle un certain Léo Ferré quand il n'était qu'une buvette fréquentée par les pêcheurs à pied, les paysans et quelques touristes. Après avoir dégusté l’« assiette CapLan » (produits grecs), les plus voraces pouvaient cet après-midi se procurer crêpes et galettes bretonnes au stand installé à proximité. Sophie Tatischeff, la fille de Jacques Tati, monteuse et réalisatrice (« Le Comptoir », 1998, tourné dans la région), avait une maison dans ces parages. Elle est décédée en 2001. En prolongement du CapLan, une salle et une venelle (banell en breton) lui sont dédiées. La présence du SMUR de Morlaix, en attente d'un hélicoptère ayant récupéré une touriste allemande qui avait fait une chute dans les rochers contribuait à l'animation de l'endroit, même si l'hélicoptère en question s'est finalement posé ailleurs. Un épisode à classer parmi les ratés de la coordination des secours.
posted on Mar 22, 2009 par jeff dans Moi, Spectacle
J'aime bien Bénabar, que j'ai découvert à Lorient en septembre 2002. J'ai assisté aujourd'hui à son concert de Morlaix – cadeau d'anniversaire de Nicolas et Laëtitia – en compagnie de 5.000 personnes.
Comme à Lorient, j'étais trop près des enceintes (l'ingénieur du son est sourd, c'est sûr). Cela parce que j'apprécie l'ambiance des devants de scène, au milieu des vrais fans.
Près de 4 h 30 debout tout de même, en comptant la file (impressionnante), l'attente du spectacle (interminable), la première partie par le chanteur belge Saule (sympathique) et la prestation du maître. Une friandise de 2 h 30 dont je livre ici une portion de 11 mn 6 s, contenant la chanson titre du dernier album (Infréquentable) et une chanson inédite.
Je rappelle que l'introduction d'un camescope dans une salle de concert de Bénabar est rigoureusement interdite.