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Ce n'est pas mon gout des voyages dans l'Hexagone qui m'a fait quitter Kéradennec, en plein hiver. Mon oncle de Chazay d'Azergues (région lyonnaise) ayant eu quelques ennuis de santé, je me suis rendu chez lui, le vendredi 12 février, pour lui apporter aide et soutien. J'y suis resté trois semaines. Durant ce séjour, j'ai préféré assurer ma présence auprès de tonton, au détriment des sorties (une seule à Lyon) et des rencontres avec mes parents et amis. Que ces derniers veuillent bien m'en excuser ! La veille de mon retour en Bretagne, j'ai été informé d'un décès dans ma famille alsacienne. Changement de cap, donc, le samedi 5 mars. Difficulté à rejoindre le chalet de Crik, qui surplombe la vallée de Munster, dans les Vosges, mon satané GPS s'obstinant à me diriger vers la Route des Crêtes, impraticable par temps de neige. J'ai dû lui désobéir pour arriver à mes fins. J'ai pour principe de ne pas faire de photo de famille en dehors des vacances ou des rencontres festives. Mais l'environnement du chalet est trop tentant pour ne pas sortir les appareils de leur sacoche. Tous les matins, nous assistons au ballet de deux écureuils qui viennent chiper, au prix de surprenantes acrobaties, la nourriture abondamment distribuée aux oiseaux par la maîtresse des lieux. Et cela jusque sur le balcon. Spectacle assuré. Demain, je rentre à la maison : 1065 kilomètres d'une seule traite, ça va faire mal ! Pour tromper le GPS, je ne l'actionnerai qu'à partir de Besançon.<
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La fête de la Bretagne, manifestation qui compte plus de 500 événements dans la région et dans le monde s'est déroulée ce week-end. À Morlaix, plusieurs lieux proposaient des animations. J'ai opté pour « Tous à la Manu ! », installée dans l'ancienne manufacture des tabacs.
Vannerie, jeux en bois. Vanniers à Plouénan, Les Boutegerien Pont-Eon tenaient un stand où ils donnaient à voir leur travail. Ils ont invité le public à participer au tressage d'une corde à l'ancienne. Un autre stand très visité présentait des jeux anciens en bois.
Photo, jardin, abeilles. Dans la cour des jardins, les murs affichent de grandes photos de la Manu, du temps où elle était l'un des moteurs économiques de la ville avant sa fermeture en 2004, après 260 ans d'activité. L'atelier photographique Pierre Pitrou expose des chambres photographiques d'âge certain. On peut aussi se faire prendre le portrait par un appareil reflex moderne bricolé pour travailler sans objectif ! Le CPIE Morlaix-Trégor entend nous apprendre à jardiner au naturel, tandis que le Comité Chômeurs et solidaires annonce la mise en place prochaine des essaims d'abeilles au Jardin solidaire.
Chanson, arts divers. Dans la cour d'honneur, j'ai retrouvé Claude Bonnard et le théâtre de la Corniche, déjà rencontrés dans un savoureux répertoire de chansons revendicatives et politiques lors de la journée portes ouvertes à la Maison du Peuple de Morlaix. Avec leurs orgues de barbarie, ils nous ont cette fois régalé de la salace « Chez le boucher », de Claude Astier et de la méchante « Les filles du bord de mer », de Salvatore Adamo. Dans un bâtiment donnant sur la cour d'honneur, le groupe des Monts d'Arrée Diwali chantait des « chants du monde ». Dans la cour des artistes, où l'association « Les Moyens du Bord » (promotion de l'art contemporain) a élu domicile récemment, des chapiteaux abritent des artisans d'art, tandis que dans l'artothèque, on peut voir l'exposition « Introspective(s) ou les 12 ouvrages d'HM (Hervé Merer) ». Ouverte le 5 avril, elle se termine ce soir. Voisin de l'artothèque, l'atelier du peintre Yvon Follorou s'offre à la vue des visiteurs sans artifice, en désordre comme un lieu de travail, avec sa table encombrées de pinceaux, de tubes et pots de couleurs.
Je ne suis pas Erik. Pour l'anecdote : une dame m'a demandé si j'étais Erik Orsenna. Il y a quelques années, un monsieur m'avait abordé dans un hypermarché local en affirmant : « Vous êtes Erik Orsenna ! ». Malgré mes dénégations, il n'en voulut pas démordre. Je suis un peu gêné d'avoir une tête d'académicien français.
Centre Pompidou : j’avais gardé le souvenir d’un endroit convivial où l’on circulait assez librement. Aujourd’hui, inspection du sac et des poches à l’entrée principale et à l’entrée de la bibliothèque, ticket forfaitaire de 10 € pour voir les expositions, sans possibilité de choix, accès aux étages semblant impossible sans ce ticket (comment rejoindre le restaurant du dernier étage ?). Seule œuvre visible sans débourser, au rez-de-chaussée : La ballade de Pinocchio à Beaubourg, 2007, d’Annette Messager. Art ou arnaque ? À la bibliothèque, je découvre deux livres de Claude Bruaire, mon prof de philo à Vincennes. Au retour, arrêt à la FNAC de la rue de Rennes. Je craque pour le Canon G7. Le soir, repas chez Marie et Ettore, avec Julien, Isabelle et Alexandra. Premières photos avec le G7 (pas terribles, à cause d’un mauvais réglage).