Durant le défilé organisé à Paris le samedi 7 décembre 2013 pour l’égalité des droits et contre le racisme, une banderole à la mémoire de Clément Méric, de Malik Oussekine et d’Abdel Benyahia a été déployée sur le trajet de la manifestation par le Comité pour Clément. Les deux rassemblements se sont rejoints en cours de défilé, à l’angle du boulevard Magenta et de la rue de Dunkerque, dans le 10e arrondissement.
Quelque 1.150 personnes, selon la police, 2.000 selon les organisateurs, ont défilé samedi 7 décembre 2013 à Paris pour l’égalité des droits et contre le racisme, et pour « poursuivre le combat » de Nelson Mandela, deux jours après sa mort. Sous une grande pancarte « Merci Nelson Mandela », les manifestants ont marché à l’appel du monde associatif et de plusieurs partis politiques d’extrême gauche, avec diverses revendications comme la régularisation des sans-papiers, le vote des étrangers ou l’arrêt des contrôles de police au faciès. Plusieurs d’entre eux portaient autour du cou des pancartes avec le portrait de l’ancien président sud-africain ou brandissaient des citations du héros de la lutte anti-apartheid, décédé le 5 décembre. La manifestation, partie de l’église Saint-Bernard occupée en 1996 par quelque 300 sans-papiers, avait lieu à l’occasion des trente ans de la marche pour l’égalité de 1983, surnommée « la marche des Beurs ».
Face à l’ « injustice fiscale », des milliers de personnes ont défilé le dimanche 1er décembre 2013 à Paris à l’appel du Front de gauche « pour une révolution fiscale ». Les organisateurs de la marche ont annoncé avoir rassemblé 100.000 manifestants. Après avoir précisé qu’elle ne donnerait pas de chiffres, la préfecture de police a finalement indiqué que les manifestants étaient 7.000. Jean-Luc Mélenchon, à l’initiative de la manifestation, s’est tenu en tête de cortège, derrière une banderole proclamant « Contre l’injustice fiscale, taxer le capital, non à l’augmentation de la TVA », aux côtés de Martine Billard, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, ainsi que de Clémentine Autain, responsable d’une autre composante du Front de gauche. Le Nouveau parti capitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot et Lutte ouvrière (LO), avec son ancienne candiDim 01.12.2013 à la présidentielle, Nathalie Artaud, ont aussi participé au défilé. Le cortège, parti peu après 14 heures de la place d’Italie, s’est achevé vers 16 heures à proximité du ministère des finances à Bercy, alors que commençait un meeting avec notamment Jean-Luc Mélenchon et le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.
Environ 150 personnes se sont rassemblées le samedi 30 novembre 2013 place du Châtelet, à Paris, pour manifester contre le « matraquage fiscal ». Une mobilisation initiée par la « Coordination Nationale des Mouvements de Protestation » (CNMP), un collectif regroupant plusieurs mouvements et communautés Facebook de contribuables mécontents de la politique fiscale du gouvernement. Alors que les actions violentes contre l’écotaxe se multiplient un peu partout en France, que la hausse de la TVA prévue pour le 1er janvier 2014 est contestée jusque dans les rangs de la majorité, la légitimité de la politique fiscale du gouvernement Ayrault n’a jamais été autant critiquée dans le pays. Si la persistance du chômage reste en tête des inquiétudes des Français (36%), la question des impôts se hisse pour la première fois du quinquennat à la deuxième place des sujets de préoccupation (13%), devant la protection sociale (11%) et la crise de la dette (9%).
La maire EELV de Montreuil, Dominique Voynet, a annoncé le 26 novembre 2013 qu’elle ne briguerait pas en 2014 un nouveau mandat à la tête de cette ville populaire de la banlieue est de Paris, dans une lettre transmise par son cabinet. « J’ai pris la lourde décision de ne pas me représenter en mars. Parce que je souffre profondément de la dégradation de la vie politique et du climat qui conduit, à Montreuil comme ailleurs, à englober tous les politiques d’une même suspicion, et de plus en plus souvent d’un même mépris, ceux qui ne cumulent pas comme ceux qui cumulent, ceux qui sont intègres comme ceux qui sont corrompus, ceux qui brossent leurs clientèles dans le sens du poil comme ceux qui refusent d’accorder des passe-droits, y compris à leurs plus proches amis », écrit l’ancienne ministre dans sa lettre. Voynet, seule maire écologiste d’une ville de plus de 100.000 habitants, ajoute qu’elle « refuse de ‘rendre coup pour coup’, d’user du mensonge, de la calomnie et de l’insulte (…) de la démagogie la plus abjecte et d’arguments aux relents lepénistes ». Défendant longuement son bilan à Montreuil, elle affirme être « en pleine forme » et annonce qu’elle assumera sa mission jusqu’à la fin de son mandat.
Aux cris de « Prostitution Abolition », plusieurs milliers de personnes, selon les organisateurs, 950 selon la police, ont manifesté jusqu’à l’Assemblée nationale le samedi 23 novembre 2013 à Paris contre les violences faites aux femmes et pour la pénalisation des clients de prostituées, qui sera discutée prochainement par les députés. L’initiative, se tenant à l’avant-veille de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, venait du Collectif national pour les Droits des femmes, qui regroupe des associations féministes, des syndicats et partis politiques. En tête de cortège, plusieurs femmes parlementaires, dont la députée PS Maud Olivier, co-auteur de la proposition de loi « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ». Le texte, qui sera examiné la semaine prochaine et dont elle espère « très fortement un changement de mentalité et une responsabilisation des clients », propose de punir l’achat d’actes sexuels d’une amende de 1.500 euros. Il n’interdit pas la prostitution.
Environ 150 anciens salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise) ont manifesté samedi 23 novembre 2013 à Paris pour demander à l’Etat de « faire pression » sur l’équipementier pour qu’« il respecte ses devoirs de reclassement et les décisions de justice ». Parti de la gare du Nord à 12 h 45, le cortège a défilé jusqu’au ministère de la Justice, place Vendôme, où une délégation a été reçue par des membres du cabinet de Christiane Taubira et du ministre du Travail Michel Sapin. Continental avait fermé le site de Clairoix début 2010 après un rude conflit social au printemps 2009. L’équipementier a été condamne le 30 août par les prudhommes de Compiègne à indemniser près de 700 anciens salariés pour défaut de motif économique, une décision dont le groupe a fait appel.
Troisième président d’Ukraine de 2005 à 2010, Viktor Iouchtchenko, ancien leader de la révolution orange, était présent à Paris le dimanche 17 novembre 2013, où il a participé à la célébration du 80e anniversaire de la famine-génocide de 1932-1933 en Ukraine, baptisée « Holodomor ». Un terme qui désigne la grande famine qui eut lieu en Ukraine et dans le Kouban, peuplé majoritairement d’Ukrainiens, en 1932 et 1933 et qui fit entre 7 et 10 millions de victimes. Aujourd’hui, la responsabilité des autorités soviétiques est largement reconnue à travers la collectivisation, les campagnes de « dékoulakisation », les réquisitions excessives de denrées alimentaires et les limitations de déplacements. Le Parlement Européen a reconnu en 2008 l’Holodomor comme un crime contre l’humanité, et certains Etats l’ont qualifié de génocide. La Russie et le Kazakhstan contestent le caractère génocidaire, arguant que l’Ukraine n’avait pas été la seule république soviétique à être touchée par la famine. Les participants à cette commémoration s’étaient donné rendez-vous devant le square Taras Chevchenko, dans le 6e arrondissement de Paris, avant de rejoindre par une marche silencieuse la Cathédrale Notre-Dame de Paris, pour y suivre une liturgie œcuménique présidée par le Cardinal André Vingt-Trois. Bien que partiellement guéri, le visage de Viktor Iouchtchenko reste très abimé par une forme extrême d’acné provoquée par une intoxication. Il existe une controverse sur les causes de cette intoxication, plusieurs expertises confortant la thèse d’une tentative d’empoisonnement à la dioxine.
« Trop tondu, Hollande on n’en veut plus ! »… Tel est le nouveau slogan choc du mouvement « les Tondus ». Exaspéré par le matraquage fiscal, le collectif d’entrepreneurs appelait tous les acteurs de l’économie – artisans, commerçants, professions libérales et chefs d’entreprises – à venir manifester devant les mairies de toutes les préfectures et sous-préfectures de France à l’occasion de la commémoration du 11 novembre. À Paris, le rendez-vous était fixé devant l’Hôtel de Ville, à midi. Il a été dispersé dans le calme avec des moyens policiers conséquents.
Les cérémonies du 11 novembre à Paris ont été marquées par des incidents et des manifestants rassemblés près de la place de l’Étoile et sur les Champs-Élysées ont hué le président au passage de son cortège. Les forces de l’ordre ont procédé à 70 interpellations, selon la préfecture de Police de Paris. Des slogans comme « Hollande, ta loi on en n’en veut pas » ou « Hollande démission » ont retenti et des personnes portant le bonnet rouge symbole des opposants bretons à l’écotaxe ont conspué le gouvernement.
Les cérémonies du 11 Novembre à Paris ont été marquées par des incidents et 70 manifestants venus conspuer François Hollande sur les Champs Elysées ont été interpellés. Parmi les manifestants se trouvaient des opposants à l’extrême droite, scandant « A bas le Front national » et déployant une banderole sur laquelle était inscrit « le Front national c’est la guerre ». Ces manifestants ont été encerclés par la police et tenus à l’écart, à quelques dizaines de mètres du lieu où des militants et sympathisants du Front national étaient eux-mêmes immobilisés par la police.
Le candidat FN à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, était présent sur les Champs-Élysées à l’occasion des commémorations du 11 novembre. Accompagné d’une cinquantaine de militants et de sympathisants, il a été entouré d’un cordon policier qui a emmené le groupe rue de Balzac, avant d’être libéré peu de temps avant l’arrivée du Président de la République. Certains militants ont été arrêtés puis conduits au commissariat de police de la rue de l’Evangile. Wallerand de Saint-Just assure que ses militants n’ont pas participé aux huées et aux sifflets contre François Hollande : « Une cérémonie ce n’est pas une manifestation, même si nous comprenons l’exaspération des Français ». Il assure également avoir prévenu la préfecture de police le vendredi 8 novembre 2013 de leur regroupement. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé lundi les arrestations « arbitraires » de militants frontistes sur les Champs-Elysées et rejeté toute responsabilité dans les incidents qui ont émaillé les cérémonies du 11 novembre.
Des membres de la communauté polonaise de Paris s’étaient donné rendez-vous le dimanche 10 novembre 2013 devant l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, à Paris, pour manifester leur mécontentement du retrait du poème épique « Pan Tadeusz » des ouvrages enseignés dans les écoles polonaises, où sa lecture était jusqu’à présent obligatoire. « Pan Tadeusz », écrit par le poète, écrivain et philosophe Adam Mickiewicz, raconte l’histoire d’un noble polonais au début du XIXe siècle, à une période où la Pologne-Lituanie avait déjà été divisée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. Le livre a été publié en juin 1834 à Paris, et est considéré par beaucoup, en Pologne, comme le dernier grand poème épique de la littérature européenne. Les manifestants ont ensuite emprunté la place de la Concorde afin de rejoindre le monument à la mémoire de Mickiewicz, une sculpture d’Antoine Bourdelle érigée cours Albert 1er et donnée par la Pologne à la France.
Le président d’honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, s’est rendu à Champigny-sur-Marne (Val -de-Marne), le 7 novembre 2013, pour soutenir le lancement de la campagne aux municipales de la liste menée par Jean-Marie Rougier, ex-candidat FN aux législatives dans la 5e circonscription. En réaction, environ 250 personnes se sont rassemblées devant l’hôtel-de-ville pour protester contre cette venue. Le rassemblement se tenait à l’appel de différents syndicats (CGT, Solidaires et Snuipp) et était soutenu par des formations politiques de gauche telles que le Parti communiste, le Parti de gauche ou le Nouveau parti anticapitaliste. Le sénateur et président (PC) du conseil général Christian Favier, élu dans la ville de Champigny, a pris la parole pour affirmer que « les valeurs portées par le département sont l’inverse de celles portées par le Front national », citant « la fraternité », « la démocratie » ou encore « la régularisation de tous les sans-papiers ».
Le président d’honneur du parti d’extrême-droite Jean-Marie Le Pen s’est rendu à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), le 7 novembre 2013, pour soutenir le lancement de la campagne aux municipales de la liste menée par Jean-Marie Rougier, ex-candidat FN aux législatives dans la 5e circonscription. Le candidat était accompagné de Virginie Recher, deuxième de cette liste. La conférence de presse était organisée dans une salle mise à la disposition pour la circonstance par la municipalité de Champigny-sur-Marne, une des 27 municipalités communistes de la banlieue parisienne, et ce depuis 1950.