Primaire de la droite et du centre : deux heures ! Ce doit être un record !
Même dans les congrégations les plus sévères, les moines ont droit à une miséricorde (fût-elle ornée d'un joueur de pipeau !)
La miséricorde est une sorte de console placée sous le siège relevable d'une stalle d'église et servant, quand ce siège est relevé, à s'appuyer tout en ayant l'air d'être debout. (Les menuisiers des XVe et XVIe siècles les ont sculptées de mascarons ou de petites scènes d'une grande fantaisie).
De plus, pour corser l'aventure, d'aucuns parmi les concurrents s’astreignent à présenter un visage de constimarmoréen…
Rien n'est trop dur pour accéder à une position assise !
Mon zapping en slalom d'hier soir m'a encore conduit sur la chaîne de la boxe. C'est un Championnat du monde par semaine… Et celui-ci opposait des « féminines » (c'est bien comme ça qu'on dit dans les milieux sportifs, je crois ?). Passons les détails. Au final, une pommette dans chaque camp. C'est la pommette gauche qui a été sacrée Championne du monde. Au vu des charmants minois de ces dames à la proclamation des résultats, je me suis posé une question quasi philosophique : le port de gants de boxe n'est-il pas en complète contradiction avec le but du jeu ?
Et que les pétroleuses du féminisme me pardonnent, mais je trouve ce sport encore plus dégradant au féminin.
C'est quelqu'un qui m'a dit que, à l'école de la république française on apprenait aux petits garçons qu'ils pouvaient devenir petites filles… (en substance)
« C'est de la colonisation idéologique ! » Et je m'y connais, aurait pu ajouter Pape François…
Faire seriner le « Je crois en Dieu » aux gamins du catéchisme n'est sans doute qu'un enseignement impartial, dénué d'arrière-pensées prosélytes et destiné à ouvrir l'esprit, à apprendre dès le plus jeune âge à se forger une opinion et à développer une réflexion critique.
François, réveille-toi ! C'est sans doute un travail d'Hercule, mais il est temps de faire le grand ménage dans ta curie !
Si Roselyne Bachelot, souvent épinglée au Mot du Jour pour ses afféteries de langage passe pour une tête de Turc, je n'en ai que plus d'empressement à lui laisser la parole lorsqu'elle tient, toujours dans Var-Matin, des propos abordables et de bon sens :
« Depuis l'annonce de l'hospitalisation de Jacques Chirac et l'aggravation de son état de santé, je suis submergée de demandes d'interviews « à l'avance » où j'exprimerai mon chagrin devant la disparition de l'homme que j'ai toujours soutenu, même dans les moments les plus difficiles de sa carrière politique. On m'assure même : « Ce sera plus pratique (!), le papier pourra paraître dès l'annonce de sa mort… » « Le pire arrive avec le tweet indécent de Christine Boutin qui, sur la foi d'informations erronées, se croit autorisée à « griller » la famille de Jacques Chirac (…) »
Var-Matin-25/09/16
Il n'empêche… dans les mêmes colonnes Roselyne nous gratifie des agnats (ℹ)Agnat. Personne appartenant à une famille au titre de descendant par les mâles d'un même paterfamilias ou au titre d'enfant adopté par celui-ci : aux yeux de la loi romaine, deux frères consanguins étaient agnats et deux frères utérins ne l'étaient pas. des Arvernes ou des Andégaves ainsi que d'une scansion (ℹ)La scansion est proprement l'action de scander un vers, c'est-à-dire d'en analyser la métrique ou plus précisément, d'en déterminer le schéma métrique ou modèle. Par extension, la déclamation du vers pour faire ressortir ce schéma métrique est aussi appelée scansion. appropriée à faire le buzz. Incorrigible !
En zapounant sur la TNT hier soir, je suis tombé sur une Rencontre de boxe… Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agissait d’un Championnat du Monde ! Tout d’abord accroché par les imprécations du Bateleeeeeeeeeeeur de service, puis intrigué par les dimensions de l’arêne et les vociférations d’une foule en délire*, je suis resté scotché devant tant de démesure.
La toute première fois que je regarde une rencontre (on ne dit pas « un match » dit-on ?) de bout en bout. Un grand ténébreux, plutôt sympa, était opposé à un petit teigneux arrogant. Qu’est-ce qu’ils se sont mis ! Du grand art : les commentateurs en étaient dithyrambiques tantôt pour l’un, tantôt pour l’autre selon la tournure des évènements. La foule soutenait à pleins poumons les exploits du petit hargneux. Et moi, pas fiérot de jouer les voyeurs devant ces deux types en train de se massacrer consciencieusement (là, le mot n’est peut-être pas tout-à-fait adapté…) je me suis pris à me poser des questions bien incongrues, du genre : — De quelle étoffe sont donc bâtis ces nobles artistes pour que la passion qui les anime soit nourrie du plaisir à cogner sur la figure d’un autre humain jusqu’à ce qu’il s’effondre ? Ou bien, par l’autre bout de la lorgnette : — Quelle plaisir pervers prennent-ils à délibérément venir en prendre plein la tronche jusqu’à épuisement ?
Le grand y a laissé une paupière, l’autre a eu le cuir chevelu fendu. C’est la paupière qui a gagné. À l’annooooooooonce du résultat, la foule tout acquise au cuir chevelu, n’a même pas hué le vainqueur… ce qui prouve que le jugement des arbitres était équitable (sic).
Voilà. C’était, en léger différé depuis Manchester, le championnat du monde des poids légers opposant Anthony (Million) Crolla à Jorge Linarès.
Suite à une observation qui m’a été adressée par mail, je me dois de préciser que les faits relatés ci-dessus sont parfaitement authentiques et vérifiables. Ce billet qui met en scène un grand ténébreux et un petit teigneux ne constitue en aucune manière une quelconque parabole politique. Guy F. B.
* Tiens, la “foule en délire” de La corrida de Gilbert Bécaud me revient spontanément…
En touitant prématurément la mort de Chirac, Mâme Boutin a gagné ce titre de « pythie laconisante », locution apprise de Roselyne Bachelot dans sa rubrique hebdomadaire de Var-Matin et que j'ai laborieusement traduite par « oiseau de mauvais augure ».
(Et, en passant, un hommage rendu à Cabu pour la justesse de son trombinoscope)
Quand Roselyne se livre à une analyse sans concession des mœurs politiques :
« Le déroulement de la campagne présidentielle américaine ressemble étrangement à ces feuilletons éculés que la télévision nous ressert jusqu'à l'écœurement. Entre Dallas et Amour, gloire et beauté… Tout sonne faux dans cette dramaturgie pathétique : les rires forcés, les sourires mécaniques, les bons mots concoctés par des dialoguistes grassement payés, les entourages chargés de composer des familles idéales. Dans les coulisses, la réalité est tout autre : les magouilles sordides et le fric qui corrompt tentent de dissimuler les complots ignobles et les liens pathologiques qui unissent les membres des clans ».
Var-Matin – 18/09/2016
La paille et la poutre
Whaouh, elle balance Roselyne ! Il est vrai que l'expérience de ses nombreux mandats électifs locaux ou parlementaires confère quelque crédibilité à son discours. J'ai cependant pris la liberté de caviarder deux épithètes réductrices qui pourraient entacher de partialité un propos si lucide ; ce sont : présidentielle & américaine
Il y a les perles du Bac, celles du Brevet ou celles des journalistes… Je viens d'expérimenter moi-même une perle de l'audition déclinante en entendant parler à la radio d'élections en Russie, à Saint Pépère se bourre…
Brigitte Lahaie remplacée par… Roselyne Bachelot sur RMC
Parmi les nouveautés de sa rentrée, RMC accueillera l'ex-ministre, suite à l'arrêt de la mythique émission de l'ex-star porno, qui prodiguait ses conseils érotiques depuis quinze ans à l'antenne entre 14 heures et 16 heures.
L'occupant rappelé sur ses bases par d'impérieuses nécessités liées à la formation de ses futures troupes de projection extérieure, son effectif s'est considérablement amenuisé ces derniers jours. Notons cependant qu'une importante arrière-garde tente de maintenir actives ses positions fortifiées sur les plages et dans les UPNOD (Unités de production nocturne de décibels). Néanmoins, la relative facilité d'accès aux parkings et un quasi libre accès au marché laisse pressentir son imminent départ. Ces dernières unités, constituées principalement de vétérans ou de jeunes recrues non encore équipées de SAGOBRA (Sales gosses braillards) se comportent plus humainement envers la population locale, à l'inverse de ce que nous rapportait notre correspondant sur site lors du début des hostilités.
Ce communiqué date du 4 juillet : Après les premières escarmouches que nous avons facilement contenues depuis la Fête de la Musique, les éléments précurseurs d'une invasion plus sérieuse nous sont parvenus ce dernier week-end. Ils sont majoritairement composés d'anciens combattants qui se sont ménagé des positions d'ancrage durant les années de colonisations des « trente glorieuses ». Notre position a subi les premiers assauts dès hier, l'ennemi préparant le terrain en lançant ses forces motorisées. L'assaut de la « souffleuse de feuilles mortes » n'ayant eu lieu qu'en milieu de matinée nous n'avons pas eu trop à en souffrir. La deuxième vague, constituée de la tondeuse à gazon est passé à l'attaque en fin de sieste sans trop de dommages donc. Un autre front s'est ouvert, plus au Sud, à l'heure de la pétanque. Nous avons reçu une rafale d'éclats de voix rendus plus perforants par la présence de personnel féminin. Nous soupçonnons ces unités spéciales d'être shootées au rosé pour être plus performantes à l'offensive. Effet collatéral de ce produit dopant, il transporte les combattantes dans un état de fébrilité qui les pousse à sortir l' EWIFIA (enceinte acoustique WIFI amplifiée) pour se procurer les décibels nécessaires à leurs trémoussements guerriers. Cette offensive a pris fin sans plus de dégâts dès la retransmission du match de football. Calme plat sur le front Ouest ce matin. L'envahisseur est sans doute en opération extérieure d’avitaillement de la place avant l'arrivée du gros de la troupe. Attaque en traitre cet après-midi à l'heure de la sieste ! À 14:30 après une préparation au Karcher, l'aide de camp du Commandant en chef sort l'arme secrète et se met à s'agiter furieusement du balai-brosse sur la terrasse jouxtant notre casernement. Cette attaque surprise était totalement imprévisible compte-tenu des conditions météorologiques : soleil de plomb au zénith et vent zéro, on supposait les troupes au repos… L'offensive au balai-brosse était confortée par l'action du Commandant de la place qui, monté sur un escabeau, se livrait à une manœuvre que nous comprenons mal : l'aspersion diluvienne du store déployé sur la terrasse… et donc au dessus de la manœuvre du balai-brosse. Cette disposition originale a donc donné lieu à un sonore échange de consignes verbales qui nous ont conduit à procéder à la fermeture de nos ouvertures sur l'extérieur. Sous ces conditions, pour que notre propre État-major puisse continuer à mener à bien son indispensable phase de repos postprandial il a fallu déstocker dans l'urgence et mettre en batterie le GOCAP 15 (générateur oscillant de courant d'air à pales de l'année dernière). Actuellement RAS. Calme plat général mais nous restons mobilisés. Ces préparatifs tous azimuts nous confortent dans la crainte de l'arrivée imminente de renforts dans le camp adverse, d'autant qu'à partir de demain ils seront équipés à temps complet de leurs SAGOBRA !
À toutes celles et ceux qui, absorbés par leurs études, phagocytés par leur progéniture ou accaparés par leurs débuts professionnels, voire tout ça à la fois, seraient passés à côté de cette page d’Histoire du XXe siècle !