QU'EST-CE QU'ON RIGOLE DANS LE
Canard Enchaîné 21/03/21
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QU'EST-CE QU'ON RIGOLE DANS LE
Canard Enchaîné 21/03/21
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Bon appétit, Messieurs !
Bon appétit ! messieurs !
Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure,
L'heure sombre où l'Espagne agonisante pleure !
Donc vous n'avez ici pas d'autres intérêts
Que d'emplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe ! […]
Capture d'écran facebook d'un post de Christophe Leroy
& tirade de Ruy Blas (Acte III, Scène 2) – Victor Hugo, 1838
France Inter, par la voix de Tanguy Pastureau, en remet une couche
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Déconfinement
Le Mot du Jour est tombé sur cette blagounette de saison, très répandue ces jours parmi la cathosphère :
Il y manquait une chute à ma façon…
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Le triptyque revient à la mode et supplante l’anaphore
« T’as vu comment qu’ils nous causent ? »
Il est des rapprochements intempestifs dans la mise en page de la presse qui ont pu faire les choux gras du Mot du Jour. Il est moins courant de repérer ces voisinages malencontreux dans la « vraie vie ». Et pourtant…
À l'occasion du décès de Bertrand Tavernier nous avons eu le plaisir de revoir « Quai d'Orsay » et Thierry Lhermitte avec son fameux « Tchac, tchac et tchac ! »
Et puis il y a eu le discours télévisé du Président…
« Sécurité, équilibre, responsabilité… » !
Glossaire Triptyque.– Un triptyque (du grec triptukhos, trois-volets) est – dans le domaine des beaux-arts – une œuvre peinte ou sculptée en trois panneaux. Allusion ici aux trois mots scandés par Emmanuel Macron, à la manière de Thierry Lhermitte dans « Quay d'Orsay ». Anaphore.– L'anaphore (du grec ancien anaphorá, « reprise, rapport ») est une figure de style qui consiste à commencer des vers, des phrases ou des ensembles de phrases ou de vers par le même mot ou le même groupe de mots. Exemple : François Hollande et sa répétition de « Moi président, je… ». |
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Jeudi 1er avril 2021
Selon le rite encore en vigueur au milieu du siècle dernier, ce sacré jeudi était dévolu à la bénédiction des enfants.
Le Mot du Jour a une pensée pour eux et leur dédie cette chansonnette parodique (à laquelle nulle indulgence n'est attachée)
Le Jeudi-Saint, tel qu'il se déroulait il y a quelques décennies C'était alors le jour de la bénédiction de tous les enfants à l'église. C'était le jour où l'on passait brutalement de l'hiver à l'été, le moment où l'on rangeait les vêtements d'hiver dans les grandes malles en bois au milieu des boules de naphtaline. Finis les chaussettes hautes, les godillots, les pulls de laine tricotés main, les manteaux, les écharpes. On allait passer aux habits d'été. Mais auparavant il fallait se faire tout beau pour cette journée de bénédiction. On sortait les chaussures vernies, les belles chaussettes, la jolie chemise et le beau short, sans oublier le chapeau de cérémonie. Extraits de : « Au nom des plus petits », une nouvelle de Jean Chavagneux |
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La « nouvelle » com'…
Nos communicants, particulièrement les politiques, ne redoutent plus « la fuite ». L'indiscrétion qui viendrait ruiner l'effet de surprise de leurs annonces officielles que le bon peuple est censé attendre comme parole messianique…
Bien au contraire, il semble qu'aujourd'hui la divulgation des intentions de décisions des dirigeants au plus haut niveau fasse partie d'une mise en scène méticuleusement orchestrée.
Ainsi, ne serait-ce qu'en lisant les gros titres de Var-matin d'hier, on a une idée de ce que le Président va décider ce soir :
• FERMER LES ÉCOLES ? Le protocole de fermeture des classes a évolué.
• POURQUOI LE VAR pourrait être reconfiné ce week-end ?
On en passe, et des meilleures, sur les radios et pendant les JT.
Pour les vieux fourneaux de mon âge, ce type de communication qui permet toute forme de rétractation n'est pas sans rappeler la formule fétiche de Geneviève Tabouis, une grande bourgeoise, chroniqueuse politique des années 50 à la voix aigrelette, qui entamait invariablement sa rubrique par :
« Attendez-vous à savoir… »
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▼▲ Les deux vidéos sur jfsaby.com (avec sous-titrage désactivable)
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Grâce à des photos de notre envoyé spécial infiltré sous la couverture de photo-reporter à Paris Match, le Mot du Jour est en mesure de vous dévoiler que
La fièvre monte à El Lombrives !
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La Vidéo du Jour
Tressage des Rameaux à Nice, place Rossetti, devant la Cathédrale en 1900.
Ben mon neveu !
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Le Mot du jour ne pouvait pas ne pas rendre
Hommage à Bertrand Tavernier
Telle est la question…
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Tout ça pour un python !
Il y a quelque temps, c'était le 14 mars, je soulignais le travail de fourmi entrepris par Jeff, notre Blog-master, qui veille, entre autres choses, à ce que les vidéos du Mot du jour ne s'évaporent pas dans l'infini espace-temps du Web.
Hier, c'est en restaurant une rengaine (ℹ)Sur jfsaby.com
“Valentine” (Maurice Chevalier, 1925). Dans “Le Mot du Jour (Fétichiste)” du 3 avril 2016. de Maurice Chevalier qu'il nous a fait remarquer que dans la version internationale de « Valentine », afin de ne pas choquer le puritanisme américain, les paroles originales :
« Elle avait des tout petits tétons
Que je tâtais à tâtons, Ton ton tontaine »
Avaient été modifiées pour devenir :
« Elle avait un tout petit python
Que je tâtais à tâtons, Ton ton tontaine »
Pour savoir ce qu'il voulait dire par là, je suis parti en exploration de l'argot de l'époque. Mais la solution est bien plus simple :
Arrivé à cette rime, Maurice Chevalier portait l'index à son nez pour indiquer ce qu'est le piton.
Mais si je n'ai pas trouvé, et pour cause, d'explication argotique à ce « piton », j'ai en revanche mis au jour une leçon d'argot parigot qu'il serait bien regrettable de ne pas vous faire partager :
Chapeau Jeff !
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Oui, j'avoue… Je n'ai jamais joué au Bingo et je n'ai donc pas pu participer à ce jeu Var-matinesque…
Néanmoins, je trouve que tous ces petits pavés, sortis de leur contexte, peuvent avoir une utilisation humoristique, voire ironique… et, pourquoi pas, devenir « mème internet (ℹ)Un mème Internet est un élément ou un phénomène repris et décliné en masse sur Internet. C'est une francisation de l'anglais « Internet meme ». » du genre du désormais célèbre « C'est pas faux » de Perceval…
À vous d'en faire bon usage !
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Concurrence déloyale
Le fonds de commerce du Mot du Jour est fait du repérage et de la mise en lumière des mille et une incongruités de la vie de tous les jours.
Voilà-t-y pas que maintenant les géants de la médiasphère viennent lui ôter le pain de bouche et que, de TF1 à Paris-Match, en passant par BFM et France Inter, ils viennent « divulgacher », à peine émises, les pépites dont le Mot du Jour aurait fait ses choux gras…
– N'entend-on pas pleurnicher depuis des semaines sur la pénurie de doses de vaccins aggravée de l'incurie d'Astra-Kesecksa que télés et radios se gargarisent de l'ouverture de « méga-vaccinodromes » – tant décriés jusque là – pouvant abriter des dizaines de milliasses d'injections par jour – même le dimanche !
– Nous montre-t-on quelque 300 malheureux CRS chargés de contenir 6 000 carnavaliers en goguette sur la Canebière que les télés se plaisent à diffuser des gros plans sur les affiches annonçant cet évènement depuis plus d’une semaine…
– À peine nous a-t-on re-re-remontré les images de désolation d'un Arc de Triomphe souillé, cassé, ravagé que des Pères Fouettards médiatiques viennent promettre des châtiments exemplaires, des dizaines d'années de geôle et des amendes astronomiques… aux voleurs de cartes postales qui auront couru moins vite que la racaille et les Black Blocs pilleurs de boutiques de luxe…
Pfff… Reste rien…
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D’après le reportage d’Anaïs Grand @ Nice-matin. Photo Ph. Arnassan
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