Les nouveaux gladiateurs
Ankle break 🛈ankle break : bris de cheville., set et match !
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Les nouveaux gladiateurs
Ankle break 🛈ankle break : bris de cheville., set et match !
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À force de m'étonner des bizarreries de l'expression écrite des divers rubriquiers de Var-matin je finis par admettre qu'ils ont tous eu le même professeur à l'École de Rédacteurs de Var-Mat'. Sans doute un rescapé de l'OuLiPo, Promotion Francis Blanche, Section Signé Furax… Encore un effort, les gars, vous aurez droit à la mention « San-Antonio », mais va falloir vous surveiller !
« Ayoub n'est pas venu au tribunal correctionnel pour convoler en justes noces mais pour assister au procès de ses agresseurs.
Quatre prévenus tirés à autant d'épingles qui sont, selon le ministère public, à l'origine de ses lésions cérébrales irréversibles ».
Var-matin – 1er juin 2022 – Faits divers.
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Sourions un peu !
Dans À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust, Mme Verdurin rit si fort qu’elle se décroche, littéralement, la mâchoire.
Le docteur Cottard (un jeune débutant à cette époque) dut un jour remettre sa mâchoire qu’elle avait décrochée pour avoir trop ri. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913)
À l'école des rédacteurs de Var-matin on devrait un peu plus insister sur la difficulté qu'il y a à vouloir tordre à tous ses phantasmes les locutions verbales populaires…
En l'occurrence, puisqu'on est à la rubrique des Sports dans le Midi, une allusion au sourire carnassier de Bernard Tapie aurait aussi bien fait l'affaire et m'aurait évité cet affront à Maître Léonard !
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Aujourd’hui, c’est Littérature
Quand la baronne Dudevant avait quelque chose à dire, elle ne le faisait pas par derrière !
26 mai 1861 : George Sand
Le voyage du Midi – Montrieux
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« Quinza »
(j’aime cette apocope de classe)
Vous l'ai-je déjà avoué ? Je n'ai aucune aptitude aux jeux de lancer. Dans cette photo de Robert Doisneau je pourrais être le petit gars tout à droite qu'on a relégué dans les buts et qui se gèle dans les effluves de la fonderie en attendant que ça passe. Qu’est-ce que j’ai pu me les cailler en gym ! Au service militaire, au lancer de grenade il fallait rester derrière les sacs de sable ! Si vous tenez à la prunelle de vos yeux, ne jouez jamais aux fléchettes avec moi ! Ce préambule pour vous dire comme, en ce beau mois de mai, je suis particulièrement – han – gâté par ces – han – reportages – han – en direct de – han – Roland-Garros ! FAUTE (Ça, c'est la voix du deus ex machina qui, perché sur son escabeau, est capable d'apprécier au millimètre si la baballe est ou non tombée du bon côté de la ligne).
Mais bon… Puisqu'hier ces gladiateurs des temps modernes s'invitaient au Journal télévisé, j'ai pu revoir quelque peu mes jugements sur ce jeu de paume revisité à l'anglaise… Je tenais Roland-Garros pour un refuge du bon goût, de la retenue, et du fair-play. Ah ben ouïche !
Pour le bon goût, les riches élégantes ne se vêtent plus au rayon sport des grands couturiers, mais celle qu'a repérée le cadreur hier portait, ajusté à la perfection, un petit short qu'elle avait su garder d'une blancheur immaculée malgré la chaleur et le siège en plastique ! Ce que l’image perdait en glamour, elle le gagnait en rondeurs… Et puis, ombrelles et capelines ont dû capituler devant l'invasion des casquettes de camionneurs américains.
Un peu de retenue, que diable ! Ce n'est plus Roland-Garros, ça confine au Stade Vélodrome, quand ce beau monde se met à brailler après le point décisif du jeu, du set ? Jamais compris leur décomptes médiévaux… Certes, nous n'en sommes pas encore au « Milano, Milano, va fan… » des arènes footballistiques, mais laissons du temps au temps !
Et le fair-play, dans tout ça ? Il va de pair avec la retenue et, entre les séquences de jeu, les braillards scandent tour à tour le nom de celui qui vient de marquer un point… Sans considération pour leur champion précédent. Et je ne vous reparlerai que pour mémoire du souverain dédain avec lequel le champion balance négligemment derrière lui une balle jugée par lui… (tiens, jugée quoi, au fait… trop ronde ou trop jaune ?) sans un regard pour le gamin ou la gamine à qui l'on inculque l'asservissement devant la puissance et la gloire.
Bon… On va pas dire que c'était mieux avant…
Mais il va falloir que je procède à une sérieuse révision de mes archétypes !
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En marge du Festival
Yann Barthès – sur TMC
Des images qui « font sens » et servent de support à l'introspection philosophique.
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Le Mot du Jour comptait ce matin attirer votre attention sur les râles orgasmiques qui ambiancent (verbe à la mode) Roland-Garros. Mais à 7:00 h, Daniel Morin m'a coupé l'herbe sous le pied.
Et comme je laisse aux billettistes professionnels le soin de gloser sur les mystères de l'âme humaine qui font que l'on choisisse le Quatar Paris plutôt que Madrid pour exercer son art footballistique, ou de disserter sur l'ambigüité des rapports de pouvoir et séduction parmi les élites de la nation, vous ne couperez pas à, encore, une de mes pages choisies.
La (pré)histoire de l'or (Au)
« Ben oui. Y a du pour, y a du contre. Finalement ça sert pas à grand-chose. Ça serait plutôt une curiosité, un truc rigolo pour faire joli sur une étagère et entretenir la conversation, genre cristal de roche, coquillage, statuette porno pré-colombienne, vous voyez, quelque chose comme ça… Et bien je vais vous étonner. Ce machin, pour l'Homme, vaut plus que le blé, que la citrouille, que l'aurochs, que les femmes, que dormir à l'ombre, que chanter et se soûler la gueule, que père et mère, que la vie… Vous ne me croyez pas ? Vous rigolez ? Vous me dites « À d'autres ! », vous demandez par quel prodige ? Je vous expliquerai ça – si j'y arrive – une autre fois ».
Texte et illustration d'après François Cavanna
– L'aurore de l'humanité-II – Belfond – 1984
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Elle est bien défendue, et c'est heureux,
La diagonale du vide !
DEFENSE D'ENTRER
Accès interdit : qu'aux gens de pas d'ici !
Quelque part en Limousin
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T'as vu comment qu’ ils nous causent ?
Le 10 mars dernier, le Mot du Jour signalait à votre attention un spot publicitaire au message ambigu… mais néanmoins crédible…
Aujourd'hui, plus question d'ambigüité. Il est parfaitement clair que ce spot radiophonique est sorti de l'imagination indigente de pubards restés au stade de « la blague à Toto ».
À force de concocter ce genre de saynète débile, peut-être adapté à leur monde, ces fils de pub ne nous prendraient-ils pas pour des demeurés qu'ils croient à leur image…
– Allo ?
– Ouais Justine, ça va ? C'est Antoine…
– Antoine ?
– Mais si, Antoine, 6° B à Pasteur. On était dans la même classe… Dis, t'aurais pas 2000 euros ?
– Non, mais tu peux aller sur l'appli LCL
– Ils en sont là !
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La (pré)histoire du Patriotisme
« Les Pense-pour-nous, c'était des hommes tellement bons qu'ils étaient des millions de fois meilleurs que n'importe quel autre homme et qu'ils savaient dans le dedans de leur tête tout ce qui était bon pour les autres hommes.
Tenez, par exemple, c'étaient les Pense-pour-nous qui avaient compris les premiers que les pays étrangers étaient pleins de méchants et qui l'avait dit aux autres bons.
De loin en loin, les Pense-pour-nous révélaient que les méchants de tel ou tel pays étrangers étaient devenus subitement encore plus méchants, et il fallait vite aller leur casser la gueule avant qu'ils ne viennent casser la nôtre, marchons, marchons, qu'un sang impur abreuve nos sillons, et ça s'appelait sauver la patrie, et après il y avait un beau défilé, et beaucoup de méchants étaient morts, et aussi beaucoup de bons, ce qui prouve qu'ils n'étaient pas si bons que ça, tout compte fait, et qu'un coup de balai de temps en temps ça ne fait de mal à personne.
Ceux qui reviennent avec une jambe de bois sont un tout petit peu moins bons mais on ne leur fera pas sentir. On va leur donner une médaille à la place, quelle belle journée, comme c'est émouvant, tous les armistices c'est pareil : faut que tu rentres soûl perdu, à bas les méchants, vive les bons, à bas les méchants, vive les bons, à bas les méchants, vive les bons, vive les bons, vive les bons, vive nous » !
Texte et illustration d'après François Cavanna
– L'aurore de l'humanité – Belfond – 1984
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Dans la tête du cadreur
Pour asseoir sa réputation de bon cadreur, il est un point essentiel : soigner ses arrière-plans.
Ainsi, le 16 mai, quand je démarre cette séquence, à la minute 26:43 du 13H de TF1, je réalise que le décor de cette plage trop vide est bien monotone…
Il s'impose d'aller chercher un peu de vie en entamant un lent panoramique vers la gauche, quitte à faire se déplacer le reporter.
26:55. Ho là… Tout doux Bijou !
Je crois que j'ai trouvé un sujet accrocheur…
26:59–27:39. Pas mal… On va en rester là !
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La (pré)histoire de la philosophie
Aujourd'hui : de la fragilité du sentiment de propriété
« Quand un type dit « Ceci est à moi », dans sa tête, il y a un câble, un gros câble, bien râpeux, bien solide, qui est attaché à un bout à la chose et à l'autre bout à lui, type, avec des nœuds très serrés, très costauds.
Comme il y a au monde beaucoup de choses et beaucoup de têtes, ça fait beaucoup de câbles, oh là là, oui ! Tellement de câbles qu'il n'y aurait plus moyen de circuler entre tous ces câbles s'ils existaient ailleurs que dans les têtes.
Heureusement, ils ne sortent pas des têtes, ou alors rarement, par exemple pour les chiens, et alors ça s'appelle une laisse, ou pour les femmes du monde, et alors ça s'appelle une rivière de diamants ; mais ce sont des cas exceptionnels, et de toute façon on ne peut pas toujours tenir l'autre bout, il y a forcément des moments où on le lâche, ne serait-ce que pour faire pipi, et alors, crac, le chien traverse la rue juste quand passe l'autobus, la femme du monde en fait autant juste quand passe une lamborghini avec un gigolo dedans. L'un passe dessous, l'autre saute dedans, on ne peut pas savoir d'avance ? En tout cas le chien, la femme… pfuitt… à pus ».
Texte et illustration :François Cavanna
– L'aurore de l'humanité – Belfond – 1984
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On suit le Mot du Jour en haut-lieu !
Et, du coup, ce fidèle de Majax nous sort illico une taupe sortie de la grande botte !
La taupe (ou le Taupin).– Cette appellation plutôt réductrice concerne les élèves de maths sup et maths spé en prépa. La grande botte.– Le terme renvoie à l’ensemble des carrières civiles réservées aux meilleurs élèves de l’École polytechnique. La « fine botte » désignait les mines, la « grande botte » les ponts et chaussées. |
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Arrêtez le suspens !
On n'en peut plus ! À chaque jour son lot de suppositions… Ça ouvre tous les flashs info… tous les journaux télé… Quel lapin (ou lapine) va-t-il nous sortir de son chapeau ?
À force de faire durer le plaisir, les médias se mélangent les pinceaux et démissionnent Castex plusieurs fois par jour…
et…
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Un homme, une femme… et des essuie-glaces
Revues hier, au gré de mes zappings, quelques scènes de ce culte et pluvieux « chabadabada »… Et le responsable de la Régie publicité de la chaîne n'a pas été fichu d'y insérer une pub pour Carglass !
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