Several tens of thousands people take part in a protest against a government plan to let single women and lesbians become pregnant with fertility treatments, on October 6, 2019 in Paris. The French National Assembly on September 26, 2019 voted in favor of a bill on bio-ethic giving all women access to fertility treatments such as in vitro fertilisation, "procreation medicalement assistee" or PMA in French and artificial insemination. So far, only heterosexual couples have the right to use medically assisted procreation methods.
Prise de vue: Dimanche 6 octobre 2019, à 15 h 06. Appareil: Canon EOS 5D Mark III. Objectif: EF 70-200mm f/2.8L IS II USM +1.4x III; focale: 170 mm. Exposition: Auto, priorité à l'ouverture, 1/250 sec, f/8, ISO 400, Compensation: -1/3. Flash: non
Résumé : 147 mots. Mariannes coiffées d’un bonnet phrygien, grands-parents, grappes d’étudiants, familles avec enfants en poussette… les opposants à la PMA pour toutes ont battu le pavé dimanche 6 octobre 2019 après-midi à Paris dans une ambiance proche de celle des premiers rassemblements de 2013 contre la loi Taubira. En fin de défilé, le compteur des organisateurs, sur les écrans géants, s’est arrêté sur le chiffre de 600.000 personnes, sous les acclamations de la foule. Le cabinet indépendant Occurrence, lui, a compté 74.500 personnes. La Préfecture de police a de son côté chiffré à 42.000 le nombre de manifestants. La Manif pour tous a jugé l’estimation donnée par les autorités « en contradiction avec les échanges opérationnels » avec la Préfecture de police. Elle a demandé un accès aux vidéos de la Préfecture sur l’ensemble des itinéraires de la manifestation.
Deux ans après sa dernière manifestation d’envergure, le collectif La Manif pour tous avait appelé à défiler dans les rues de Paris, le dimanche 16 octobre 2016. Comme lors des précédents rassemblements, les estimations de la participation ont été très divergentes. Selon la préfecture de police, entre 23 000 et 24 000 personnes ont marché de la porte Dauphine au Trocadéro. Les organisateurs en ont annoncé quant à eux au moins 200 000. En 2012 et 2013, des rassemblements similaires avaient réuni plusieurs centaines de milliers de personnes, suivis d’un net essoufflement après le passage de la loi en mai 2013. En 2014, l’écart d’estimations était encore flagrant, de 70 000 pour la police à 500 000 pour les organisateurs. Le mot d’ordre de la manif ? « Ne plus subir », réclamer l’abrogation de la loi Taubira qui autorisait le mariage pour les homosexuels et crier son hostilité à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la gestation pour autrui (GPA), interdite en France. Le mouvement met aussi l’accent sur le thème de la filiation et espère que le contexte politique actuel en France favorisera la mobilisation. Dans le cortège, la foule était largement composée de familles et les couleurs étaient celles du drapeau tricolore et le rose et bleu.
Participants waves flags as they take part in a demonstration organised by the movement ‘La Manif pour tous’ against what are seen as ‘new offensives against the family and education’, in Paris on October 16, 2016.
Marion Maréchal-Le Pen sur le Mariage pour tous : « Il y a de vraies raisons encore aujourd’hui de se battre »
Présente le 16 octobre 2016 au défilé parisien de la Manif pour tous, la députée FN s’est fait le relais des craintes des manifestants sur la GPA et la PMA. Pour ce rassemblement, l’organisation pouvait compter sur la présence de plusieurs politiques, parmi lesquels Marion Maréchal-Le Pen (FN), qui a rappelé sa volonté d’abroger la loi Taubira. « Nous rappelons aujourd’hui notre volonté d’abrogation de la loi (…) Ces thématiques n’ont jamais véritablement quitté le débat », juge la députée du Vaucluse, au micro d’Europe 1. « Et même si nous rappelons aujourd’hui notre volonté d’abrogation de la loi sur le mariage homosexuel, il s’agit aussi de traiter le sujet des mères porteuses et de la PMA ‘sans père’ et donc à ce titre, il y a de vraies raisons encore aujourd’hui de se battre, sans parler de toutes les attaques fiscales à répétition que le gouvernement a menées contre les familles durant ce mandat ». PMA « sans père » et GPA sont ainsi vues comme des avatars de la loi Taubira. Quand bien même le gouvernement s’est opposé à de multiples reprises au recours aux mères porteuses. Et que la gauche n’a pas encore autorisé la PMA pour les couples de lesbiennes.
French far-right Front national MP Marion Maréchal Le Pen gives a speech during a protest organized by La Manif pour tous in Paris on October 16, 2016.
C’est à l’Equinoxe, dans le XVe arrondissement de Paris que La Manif pour tous avait choisi d’organiser son dernier meeting de campagne, samedi 28 novembre 2015. Sous le hashtag #QPPR, (Questions pour un président de région), les candidats à la présidence de la région étaient invités à expliquer leurs positions sur la famille. Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France, DLF), Valérie Pécresse (Les Républicains) et Wallerand de Saint-Just (Front national) ont répondu présents pour la région Ile-de-France, les autres candidats ayant décliné l’invitation. Face à ses adversaires du Front national et de Debout la France, Valérie Pécresse a pu faire valoir son expérience : quatre années au ministère de l’Enseignement supérieur et de nombreux engagements sur le thème du harcèlement, du mariage forcé ou de la maltraitance des enfants ont fait d’elle une candidate crédible pour défendre les droits de l’enfant. « Ma politique régionale sera une politique familiale », a-t-elle déclaré avant de présenter les principales mesures de son programme à destination des jeunes : égalité des subventions dans l’enseignement public et l’enseignement privé, « lycée sans drogue », renforcement du système d’orientation, facilités d’accès au stage en entreprise, gratuité du code de la route, rétablissement de la bourse au mérite. Et, par-dessus tout, son cheval de bataille: la lutte contre le gaspillage des financements octroyés aux associations n’ayant pas vocation à agir directement sur la région. Pas de subventions, donc, pour les organismes luttant pour « l’indifférenciation des sexes » et promouvant la théorie du genre. L’argument saura convaincre l’assemblée.
Ile-de-France opposition chief candidate Valérie Pécresse gives a speech during a political meeting with Manif pour tous group on November 28, 2015 in Paris.
Peu après la dislocation du cortège de la Manif pour tous, le dimanche 5 octobre 2014 à Paris, de brèves échauffourées ont éclaté entre les forces de l’ordre et un groupe de radicaux. Têtes dissimulées sous une capuche et visages masqués pour certains, ils ont lancé des fumigènes et des pétards dans les rues adjacentes à la gare Montparnasse. Plus d’un millier de policiers avaient été mobilisés pour assurer la sécurité de la manifestation.
Huit mois après son dernier défilé, le collectif de la Manif pour tous est descendu une nouvelle fois dans la rue, le dimanche 5 octobre 2014, à Paris, pour s’opposer à «la PMA, la GPA et au genre». En tête du cortège, se trouvaient côte à côte Patrick Ollier, Michèle Alliot-Marie, Claude Goasguen, Jérôme Chartier, Laurent Wauquiez, Henri Guaino, Hervé Mariton, rejoints en fin de défilé par Nicolas Dupont-Aignan et Christine Boutin.
Données techniques de cette photo : Ouverture: ƒ/8 Appareil photo: Canon EOS-1D Mark III Prise de vue: 5 octobre 2014 Focale: 155 mm ISO: 400 Vitesse d’obturation: 1/400 s
Entre 70.000, selon la Police, et 500.000 personnes, selon les organisateurs, ont battu le pavé, le 5 octobre 2014, dans les rues de Paris, pour demander l’abrogation de la loi Taubira autorisant le mariage entre personnes du même sexe et pour affirmer leur refus de la PMA et la GPA, techniques médicales permettant respectivement aux couples de femmes et d’hommes de devenir parents. Une délégation du Front national a rejoint la fin de la manifestation, devant la tour Montparnasse, avec la députée Marion Maréchal-Le Pen, le nouveau sénateur Stéphane Ravier, les députés européens Marie-Christine Arnautu et Aymeric Chauprade.
Données techniques de cette photo : Ouverture: ƒ/8 Appareil photo: Canon EOS-1D Mark III Prise de vue: 5 octobre 2014 Focale: 155 mm ISO: 400 Vitesse d’obturation: 1/400 s
Après le vote de la loi Taubira sur le mariage gay, la Manif pour tous organisée dimanche 5 octobre 2014 s’est trouvé de nouveaux arguments (GPA, PMA…). Mais si le discours a évolué, une polémique reste identique : le décompte du nombre de manifestants. Si la manifestation de dimanche n’est pas celle qui a mobilisé le plus depuis le début du mouvement, elle remporte la palme du plus grand écart entre les estimations des organisateurs et de la police. Selon les premiers, le cortège a rassemblé 500 000 personnes à Paris, et 30 000 à Bordeaux. Pour la préfecture, en revanche, les manifestants n’étaient que 70 000 dans la capitale et 7 500 en Aquitaine. A Paris, le différentiel d’estimation est de 1 à plus de 7 (7,14 précisément), ce qui dépasse le précédent record établi le 26 mai 2013.