Celui-ci nous donne un exemple flagrant de cannibalisme nécrophage en dépeçant avec appétit le cadavre d'un rat musqué sans doute chassé des berges du ruisseau par les travaux de son recouvrement pour cause d'élargissement de la voie…
C'est la troisième semaine consécutive que nous passons en compagnie de Victor Hugo et de Georges Brassens… Excusez du peu ! Et voilà que, anticipant la saint Eloi, un troisième orfèvre en matière de mots vient compléter cet aréopage.
En 1980, Frédéric Dard mettait dans la bouche de San-Antonio cette bien peu modeste profession de foi : « Car enfin, la grande fondamentale différence, c’est que moi, je peux écrire comme eux [les écrivains académiques tels qu’André Gide] tout en répondant au téléphone et en trempant mon croissant dans mon café-crème, alors qu’eux, les tout sérieux, les blêmes, les grisâtres solennels ne seraient pas fichus d’écrire comme moi. Voilà, tu vois ? Ça oui, c’est de l’orgueil. Mais bien placé ».
In « Baise-ball à la Baule »
Pour ma part, je prêterais volontiers cette déclaration à Tonton Georges car enfin, j'imagine mal le pair Hugo se laisser aller à pareille gaudriole :
V'là que Var-matin se mêle de donner dans la vulgarisation scientifique… Hier il tentait de nous éclairer sur la responsabilité des vaccins Covid dans les dérèglements hormonaux… Un article jugé tellement ardu pour nos neurones qu'il méritait d'être complété d'une illustration explicative. C'est ainsi que nous avons été gratifiés de la photo couleur en 10/10, plein cadre, d'une protection hygiénique usagée accompagnée d'une petite culotte maculée…
Il y encore de la matière… Creuse, Var-mat', creuse !
*Cette locution indique que l'on va procéder à une analogie, à un rapprochement de deux situations similaires, dont on écartera consciemment les dissemblances pour que ce rapprochement puisse être opéré.
De 9 h à 9 h 45, sur France Inter, c'est « Boomerang », une émission d'Augustin Trapenard. C'est toujours un peu « intello » mais, selon les invités, ça peut être enrichissant… Avec un gros « bémol » d'ordre matériel : si l'invité ne s'exprime pas en français on le « sous-titre » par une traduction simultanée en surimpression sur la parole du type. On se croirait à un débat sur Cnews, on ne comprend plus rien…
Insupportable !
(c'est le cas aujourd'hui avec Damien Hirst, artiste « conceptuel »)
On craint des manifestations d'esthéticiennes de ce fait menacées de dématérialisation…
Le maillot américain ou « ticket de métro »
Cette épilation du maillot fait souvent parler d’elle pour son nom à la fois clair et amusant. Comme son nom l'indique, l’épilation « ticket de métro » permet de créer au niveau du pubis un rectangle qui à la forme d'un ticket de métro. (Cosmopolitan).
J'en ai déjà fait ici l'aveu contrit sinon repentant mais depuis la Communale, je développe une inexplicable Victorhugophobie. La faute à ses presque-veuves de marins bretons et de leur marmaille pleurnicharde ? À ces trop chères têtes blondes privées de confiture ? Est-ce dû aux sonores alexandrins brossant le tableau pompier des « lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil » ? Ou bien à Cosette balayant la cour pieds nus dans la neige tandis que l'autre colosse soulève des charrettes ? Va savoir d'où me vient cet irrationnel rejet de notre poète national à face de Père Noël… Quelques années plus tard, il a fallu l'intercession de Tonton Georges, de sa diction et de ses accords pour que je prête une oreille moins désinvolte à la grandiloquence du Panthéonisé :
Sans doute ne me remercierez-vous pas. Car maintenant, vous aussi le repèrerez sans même le rechercher. Je veux parler du dernier tic de langage en vogue : cet « et cætera » qui devient, dans la bouche des malheureux touchés par cette épidémie, un vélaire et sonore « eksétéra ». Mais la bizarrerie ne consiste pas tant dans l'usage abusif de cette locution que dans sa place dans le discours. À l’origine destinée à abréger une liste, elle est maintenant carrément employée pour la remplacer.
Écoutez-voir un peu cette maman au rayon des fournitures scolaires : « On vient ici pour acheter le cartable, eksétéra »… Ou cet édile local, fier de présenter l'école prête pour la rentrée : « On a refait les peintures, eksétéra »… Et ce politique en campagne : « Notre priorité c'est la biodiversité, eksétéra »…
Feignasses d'eksétéristes ! Non contents de s'éviter l'effort de mémoire qui leur permettrait de compléter leur énumération, ils te refilent le bébé, s'évitant la possible bourde et te faisant porter la culpabilité d'une interprétation fallacieuse !
Quant à vous, Monsieur Prévert, ne faîtes pas la sourde oreille : vous portez une lourde responsabilité dans la vulgarisation de cet art de la défausse !