Rendons à Jules ce qui appartient à César
« Tout argot est métaphore, et toute métaphore est poésie ».
Gilbert K. Chesterton
À bientôt (?), pour un nouveau plongeon dans les vieilles paperasses.
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Rendons à Jules ce qui appartient à César
« Tout argot est métaphore, et toute métaphore est poésie ».
Gilbert K. Chesterton
À bientôt (?), pour un nouveau plongeon dans les vieilles paperasses.
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Un loup, pour se taper la cloche, Voyant radiner la cigogne, – Et maintenant, lui bonit-elle Moralité Prêtez la pogne à vos poteaux, |
Les Loups mangent gloutonnement. |
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Un rat d’Paname, un soir en douce, – Tu vas filer l’ train à mézique, Et d’auto, voilà nos deux potes Nos rats s’en foutaient plein la lampe, Nous radinerons en sourdine. En mettant les bouts en vitesse, |
Autrefois le Rat de ville Sur un Tapis de Turquie Le régal fut fort honnête, À la porte de la salle Le bruit cesse, on se retire : – C'est assez, dit le rustique ; Mais rien ne vient m'interrompre : |
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Deux combinards, fauchés à blanc, Là-d’ssus voilà nos mecs à la redresse – Ces truands à la manque me prennent pour une gourde, – Dis-moi, fis le second, ce que ce vieux duch’noque |
Deux Compagnons pressés d’argent |
Le radin paume tout, en voulant trop palper. Ainsi combinent les petzouilles. |
L'avarice perd tout en voulant tout gagner. |
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Un bon pécore de la cambrousse, Moralité Ne charriez jamais avec des boniments, |
Dieu fait bien ce qu'il fait. Sans en chercher la preuve |
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Encore une fantaisie ; demain, retour aux Fables
Var-Matin sur les traces de « Libé »
Est-un effet du renouvellement des rédacteurs ? Notre presse quotidienne régionale joue maintenant dans la cour des grands et vient ajouter un peu d’humour (cette fois volontaire !) dans le traitement de la rubrique des Chevaux écrasés (Oui, je m’y mets moi aussi, y a pas de raison !). Le titrage (sur cinq colonnes et deux lignes) :
À Hyères, un centre équestre pas très à cheval sur les principes
Effet d’accroche réussi puisque cette boutade incite à en rechercher d’autres… Avec succès !
D’entrée, on nous prévient :
« Voilà qui pourrait faire du foin dans le milieu équestre… ».
Il est vrai qu’une telle information ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval puisque, entre autres délits on trouve :
« Travail au noir et rémunération “de la main à la main” semblaient (…) “monnaie courante”… ».
Ce n’est pas la mort du petit cheval, quoique :
« Autre os, concernant l’équarrissage… »
Et puis, avoine sur le picotin, d’autres délits d’ordre administratif nous sont rapportés : « À toutes ces découvertes que l’on pourrait qualifier d’épiques vient s’ajouter un épisode hippique… ».
Merci à vous, Mayol & Vincenti !
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Trois en un
1 — Au premier degré : toute l’actualité politico-agricole en deux mots.
2 — En contrepet : une allusion au Salon 2008 (vidéo ci-dessous).
3 — Par antiphrase : une signature au second Mot du Jour d’hier.
Bravo et merci, la Comtesse !
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Fortune de mer
Cette semaine, nous avons vu et revu l’édifiante allégorie de ce minuscule chalutier se détournant au secours de ce gigantesque palace flottant.
Sans doute, les navires de la Royale, à la chasse aux pirates dans la région, sont-ils prudemment passés au large pour ne pas gêner la manœuvre ?
Monsieur Cabu, pardonnez-moi cette insulte à votre art.
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En virée sur le bord de la Mare aux harengs,
Deux pescadous jactaient en picolant un litre
Quand leurs chasses, sur le sable, gaffèrent en même temps,
Ballotée par la flotte, la plus bathe des huîtres.
- Pour bibi fit le preu, je vais me la taper.
- Et moi, bava le seu, je becqu’terai des figues ?
Minute papillon, il ne faut pas charrier.
- J’ai biglé le premier, cette huître est à mézigue
- Des clous, c’est à bibi. Et comme deux ballots,
Voilà nos deux mirontons qui se cherchent des rognes.
Prêts à se tabasser, riboulant des callot ;
Aucun d’eux ne voulant dans l’ coup passer la pogne.
Esgourdant leur raffut, arrive un pouilladin.
Courant aux pescaillous, du rif il se rencarde.
– Au lieu de vous filer la beigne sur le tarin,
Bonissez-moi pourquoi chacun de vous pétarde.
– Nous avons, dit le preu, sur le bord du bouillon,
Affuré de cette huître, une vraie bégalade,
Et chacun d’ nous voudrait s’ la coller dans l’ lampion.
– Au lieu de la péter, ou même d’aller au fade,
J’ai trouvé la combine pour vous filer d’accord ;
Répond le pouilladin. Et devant les deux billes,
Il s’envoie l’huître en douce et met les coudes au corps,
Laissant nos chicaniers se taper les coquilles.
Moralité
Dans toutes les combines, y’a toujours un coquin ;
C’est lui qui se bégale, et vous faites tintin.
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Le Héron
À l’attention des plus jeunes d’entre nous, qui n’auraient pas connu les légendaires « Petits Classiques Vaubourdolle » je me suis décidé à accompagner ces fables en argot de leurs versions originales tirées, pour la plupart, de cette célèbre édition. Noter qu’elles sont chapeautées de gravures du non moins célèbre Gustave Doré. Ah, je vous gâte !
Un jourdé, sur ses quilles avec ses longs panards Moralité À vouloir trop faire le poireau |
Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où, Ne soyons pas si difficiles : |
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Le Laboureur et ses enfants
Bossez, turbinez, que ça barde :
C’est le fric qu’il faut affurer !
……………………………
Un pécor’ plein aux as, reniflant la camarde
Agrafa ses moujingu’s, leur bonit en loucedé :
– Fait’s gaffe les momignards,
de ne pas fourguer la tôle
Que nous ont r’filé nos darons.
Mézigue ignore la planque ; mais en étant mariols,
Vous pouvez vous bourrer, dégauchir les rotins.
Chancetiquez votre glaise, collez-vous au turbin.
Zieutez, biglez, fouillez, passer partout la pogne
Et ne vous foutez pas en rogne.
Le pécor’ refroidi, l’équipe des mignards
Gambergea que leur dabe leur avait fait un char,
Mais qu’il n’avait pas été gourde,
Avant de calencher, d’ leur bonir aux esgourdes
Qu’en s’ les roulant on n’a pas l’ rond ;
Et que l’ boulot, c’est du pognon.
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Le Renard et la Cigogne
Un jourdé, le renard voulant s’marrer un coup,
Invita la cigogne à venir s’taper l’chou.
– Celle-ci radina, fonça à tout berzingue,
N’étant jamais la der pour la foire et la bringue.
– Tu vas dans cinq broquilles pouvoir te bégaler,
Mézigue a préparé une bath’ soupette,
Lui bonnit le mariol, commençant à charrier,
Que nous allons claper dans mon unique assiette.
– Coup dur, on le gamberge, pour l’oiseau au long pif,
Qui ne put rien becqu’ter et s’arracha les tifs.
– Ce tordu, bonit-elle, s’est payé ma terrine,
Je l’aurai au tournant ; cherchons une combine.
Gigo ! J’ai gambergé. Cavalant au renard,
Pour lui rendre sa croque, elle lui fila rencard.
– Je t’attendrai demain, ne sois pas à la bourre ;
Jusqu’en haut du collier, je veux que l’on s’en fourre.
– Le lend’main, quand midi gringua, ayant les crocs,
Le mariol s’apporta ; tout girond, tout riflot.
- Veux-tu qu’à la cuistance je te prête la pogne ?
– Des clous, c’est mon boulot, jaspina la cigogne.
Tu n’as, sur un parpaing, qu’à poser ton fougn’dé.
Mais je dois t’affranchir, ce n’est pas du chiqué,
Qu’ bibi n’a pas d’assiettes, comme tu peux faire gaffe,
Et l’on doit, chez moi, bouffer dans la carafe.
– N’pouvant y fourrer l’ bec, le renard fut marron
Et du se débiner, l’estom’ dans les talons.
Moralité
D’un copain, éviter d’vous payer la bougie,
Souvent, le lendemain, c’est lui qui vous charrie.
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Le Chêne et le Roseau
Biglant un jour à ses panards
Qu’un roseau v’nait lui faire la pige,
Le chêne, un fortiche, un mastard
Lui bonit : « P’tit’ tête, tu attiges ;
Ton gniasse n’aurait pas le culot
De s’aligner avec mécolle ;
Mézigue est mailloche et riflot;
Tu es loqu’du et tartignolle,
Ne tenant pas sur tes jacquots.
Le moindre zef te balanstique.
Qu’un bécan t’agriche, et d’auto
Tu baisses la tronche et tu chanc’tiques ».
– D’accord, j’accouche camaro
Qu’un coup de zéphyr me dégomme.
Mais je me rebecqu’te aussitôt ;
Savoir ce que ferait ta pomme ?
Jusqu’ici tu t’es cru planqué,
C’est pour ça que tu charribotes ;
Mais il ne faudrait qu’un louqué (*)
Pour que tu dingues avec les potes.
– Tandis qu’ils discutaient l’ bout gras,
Le temps tourna à la godille.
Orage, éclairs, tout radina
Pour leur arnaquer les gambilles.
– Mariol et peinard, le roseau
Tourna, vira, s’croyant au guinche ;
Et s’bidonnant dans son coinstot,
D’gaffer la bouille de son aminche.
Celui-ci, mastard mais à cran,
Râlait, gueulait à perdre haleine,
Gambergeant qu’avec ce coup de flan,
Il allait aller à la traine.
– Enfin, l’zef radinant du Nord
Fit tant, avec tout’ son équipe,
Que l’chêne guinda dans les décors
D’vant l’ roseau qui s’ fendait la pipe>
Moralité
Costauds, ne crossez pas ; le jour où ça cafouille
Le dernier des miteux vous mettra dans ses fouilles.
(*) Louqué : coup, en argot de boucher. Mode d’emploi : on supprime le L. On le remplace par la première consonne de la dernière syllabe. En l’occurrence qu, ou c. On supprime la terminaison fantaisiste de la dernière syllabe. Exercice : Louchébem = ??
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