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En septembre 2011, j'avais lambiné pour effectuer le trajet Besançon-Cagnes, que j'avais couvert en trois étapes, via la route Napoléon, avec des arrêts sur des lieux de mon passé. Cette année, j'ai choisi l'option tout autoroute. Je pensais ainsi pouvoir boucler l'affaire en une journée.
Perdu dans Aix. Vers 17 h, je me suis rendu compte que je n'arriverai pas au camping de destination avant la fermeture de son bureau d'entrée. À Aix-en-Provence, j'ai donc cherché un camping de substitution. Après avoir tourné en rond pendant une heure dans cette ville truffée de sens interdits (on pense à un vieux sketch de Raymond Devos) j'ai décidé de poursuivre ma route.
Un terre-plein pour la nuit. Ce retard et une sous-évaluation de la distance à parcourir ainsi que du nombre de péages à traverser m'ont fait arriver sur zone au crépuscule. Coup de chance, la route qui mène au camping « La Rivière », dans le Val-de-Cagnes, juste assez large pour le croisement d'une voiture, d'une caravane et d'une feuille de papier à cigarette, offre un seul terre-plein latéral où j'ai pu me garer pour passer la nuit. En me présentant à l'entrée de « La Rivière » à 8 h, je pensais être arrivé au bout de mes peines. Après avoir demandé à un monsieur de déplacer sa voiture qui me bouchait le passage, j'ai appris par sa femme que la réception n'ouvrait qu'à 9 h. Fort heureusement, ces deux-là (parents du dirigeant de l'établissement) possédaient la clé du pont-levis (pardon, de la barrière levante) et j'ai ainsi pu pénétrer dans le quatrième camping de mes vacances d'été 2014.
Trop près de la piscine. C'est alors que j'ai commis une erreur de débutant. Toujours soucieux de laisser le maximum de place à autrui pour circuler, je me suis garé trop près du muret de la piscine. De l'avis du patron du camping, je ne pouvais repartir sans que la caravane touche le muret. Un jeune employé et lui ont décroché la caravane et l'ont dégagée manuellement de sa mauvaise posture.
Méprise sur la prise. Après raccrochage, j'ai gagné l'emplacement que j'avais choisi (proche de celui de 2011) et l'employé est venu m'aider à placer la caravane. Le pourboire de 5 € que je lui est donné était largement mérité. Petit hic. Le branchement qu'il a effectué à une borne électrique a déplu à un de mes voisins qui s'est plaint à moi, assurant que la prise utilisée était la sienne. J'ai dû rappeler mon sauveur qui a réalisé le changement de borne et de prise. De sorte que les bornes n’étaient plus dépassées !
La journée d'aujourd'hui m'en rappelle une autre, sur la côte basque cette fois (voir l'article). C'était en août 2009. Et bien, en septembre 2011, sur la Côte d'Azur, les camping-cars et fourgons aménagés ne sont pas davantage à la fête. J'ai fait Cagnes-Nice-Monaco et retour sans quitter le volant des mains et par voie de conséquence anatomique sans mettre pied à terre. À la faveur d'un des nombreux bouchons rencontrés, j'ai quand même pu prendre une photo de la Promenade des Anglais, depuis mon poste de pilotage, en me disant qu'ils avaient bien de la chance, les Anglais, de pouvoir se promener. Autre désagrément : j'avais choisi l'option sans autoroute, ignorant qu'elle me ferait passer par Eze, ce village qui me donnait déjà le vertige vu d'en bas du temps où, ne confiant pas nos itinéraires à des GPS stupides, on longeait la côte tout simplement ! Les ruelles encombrées de voitures et de policiers des hauteurs de Monaco m'ont décidé à prendre, pour un retour illico presto, l'option avec autoroute. Mon bonjour au couple princier en son palais, aperçu de loin, sera pour une autre fois.
Réveil au camping municipal « Les Portes du Trièves » de Monestier-de-Clermont (Isère). La tenancière de l'établissement est en émoi : la centrale de chauffage de l'eau est en panne. Je la rassure à mon sujet en lui déclarant, non sans suffisance, que j'ai l'eau chaude à bord. Déjeuner sur une aire de la route Napoléon. Arrivée à Cagnes-sur-mer vers 16 h. Je grimpe aussitôt à Haut-de-Cagnes, à la rencontre de mes souvenirs d'adolescence. Je retrouve la maison mise à la disposition de mon père et des siens au début des années 60 par la veuve d'un peintre assez coté à l'époque dont je n'arrive pas à me rappeler le nom avec certitude… Adossée à une pente, la bâtisse, aujourd'hui occupée par des Hollandais, nom sur les boites aux lettres faisant foi, possède deux entrées. Ma chambre donnait sur celle du haut, juste en dessous de la place Grimaldi, point culminant du village. Un orchestre sud-américain jouait tous les soirs à la terrasse d'un bar-restaurant de cette place et je m'endormais au son de la bamba. Haut-de-Cagnes me semble moins animé qu'autrefois. Il est vrai que nous sommes à la fin de septembre. Et de célébrités, point. On pouvait croiser dans les ruelles des gens comme Georges Ulmer, Mouloudji ou le nain Piéral, ainsi que de nombreux peintres, séduits par la lumière du lieu. J'ai vu Brigitte Bardot et Jacques Charrier escalader, depuis un cabriolet, le mur de leur résidence estivale pour tenter d'échapper aux paparazzi. En découvrant les images dans la presse people de l'époque, je me suis exclamé, tel un hussard après la bataille d'Austerlitz : « J'y étais ! ».