Huit mois après sa dernière mobilisation, la « Manif pour tous » a rassemblé dimanche 2 février 2014 à Paris entre 80.000 (préfecture de Police) et 500.000 (organisateurs) personnes. De nombreuses personnalités politiques étaient présentes dans le cortège dont Wallerand de Saint-Just, candidat du Front National à la mairie de Paris, Christine Boutin, présidente d’honneur du Parti Chrétien Démocrate, ainsi que le député UMP Henri Guaino.
Afin de défendre le droit « fondamental » à l’avortement en Espagne alors que le gouvernement conservateur a approuvé un projet de loi restreignant très fortement l’IVG, plusieurs milliers de femmes et d’hommes ont manifesté à Paris et dans plusieurs villes de France, le samedi 1er février 2014, en soutien au défilé organisé à Madrid. Les participants étaient 40.000 en France, dont 30.000 à Paris, selon le Planning Familial, une des associations organisatrices. A Paris, ils ont défilé de la Place Joffre dans le VIe vers l’ambassade d’Espagne, de l’autre côté de la Seine, en scandant « avorter, c’est mon choix, avorter, c’est mon droit ». Le gouvernement conservateur espagnol de Mariano Rajoy a approuvé un projet de loi qui supprime l’avortement en Espagne, sauf en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou après un viol ayant fait l’objet d’une plainte préalable.
Lundi 27 janvier 2014, le monde politico-culturel mais aussi le public avait rendez-vous au Grand Palais, à Paris, à l’occasion de la soirée Nuit de Chine qui lançait le début des festivités pour le cinquantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la République populaire de Chine. Sous l’immense verrière du Grand Palais, il y avait du monde pour assister à cet événement, dont le coût, financé par des entreprises françaises, s’est élevé à 2 millions d’euros.
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé entre la place de la Bastille et les Invalides, à Paris, à l’appel du collectif « Jour de colère », dimanche 26 janvier 2014. Selon la police, le cortège a rassemblé 17.000 personnes. Les organisateurs, eux, ont avancé le chiffre de 160.000 participants. Le collectif « Jour de colère », rassemblement hétéroclite formé d’intégristes catholiques, d’opposants au mariage homosexuel, de partisans de l’humoriste controversé Dieudonné, d’identitaires et de familles, a défilé contre « l’action gouvernementale » et pour demander la destitution du président de la République, jugé « trop impopulaire ».
Un rassemblement contre l’islamophobie, initialement prévu devant le ministère de l’Intérieur place Beauvau, dans le 8e arrondissement de Paris, s’est finalement tenu devant l’église Saint-Philippe-du-Roule, rue du Faubourg-Saint-Honoré, le 25 janvier 2014. Mobilisés à l’appel de la Coordination contre l’Islamophobie d’Argenteuil, les manifestants étaient réunis pour réclamer que la justice soit faite pour les victimes de l’islamophobie, notamment pour les faits de violence contre des femmes portant un foulard.
À l’occasion du 221e anniversaire de la mort du roi Louis XVI, décapité le 21 janvier 1793, à 10 heures 22, sur l’actuelle place de la Concorde, à Paris, Mgr le comte de Paris et Madame la princesse de Joinville, sa seconde épouse, ont assisté à la messe célébrée à la mémoire du roi en l’église Saint Germain l’Auxerrois, ancienne paroisse des rois de France, dans le 1er arrondissement de Paris. C’est Henri de France, comte de Paris, duc de France, qui a rédigé et lu les intentions de prières. Il a demandé qu’on prie pour Louis XVI, pour Marie-Antoinette, pour Louis XVII, mais aussi pour son aïeul, le duc d’Orléans, le prince régicide dont le vote à la Convention a participé à la mise à mort de son royal cousin.
Il y a exactement 221 ans, le 21 janvier 1793, à 10 heures 22 précisément, Louis XVI était décapité place de la Révolution, ci-devant place Louis XV, aujourd’hui place de la Concorde. Là même où fut supplicié le roi de France et de Navarre, et à la même heure, ils étaient environ deux cents à se réunir, mardi 21 janvier 2014, en mémoire de l’événement, gerbes de fleurs blanches, drapeaux fleurdelisés au vent et en présence d’un prince de la Maison de Bourbon, le prince Sixte de Bourbon Parme, descendant de Louis XIV, mais aussi de Louis XV par sa fille aînée Louise-Elisabeth de France, devenue duchesse de Parme et appelée Madame Infante en langage de cour. Un rassemblement à l’initiative de L’Alliance Royale et de France Royaliste, pour rendre hommage au roi guillotiné, mais aussi pour rappeler leur volonté d’avoir un roi à la tête du gouvernement français.
Des milliers d’opposants au droit à l’avortement, dopés par l’exemple espagnol, défilaient ce dimanche 19 janvier 2014 à Paris, à l’appel d’organisations catholiques.
La plupart portaient un foulard rouge autour du cou pour rappeler les couleurs de l’Espagne, où l’avortement redevient un délit passible de la prison, sauf en cas de « danger psychique et physique » pour la mère ou de viol. À la veille de l’examen du projet de loi pour l’égalité hommes-femmes, où figurent plusieurs dispositions sur l’IVG, les manifestants ont ainsi marché de la Place Denfert-Rochereau jusqu’aux Invalides pour dénoncer une «banalisation totale» de l’interruption volontaire de grossesse.
Une marche contre le Front national a été organisée le samedi 18 janvier 2014 à Arcueil (Val-de-Marne). Elle faisait suite à la diffusion, en octobre 2013, de tracts du FN qui dénonçaient « l’ultra-violence » dans la ville. Arcueil fait partie des communes du département où le Front national devrait présenter une liste lors des prochaines élections municipales. À l’époque, la mairie avait réagi vivement à cette publication, estimant qu’elle avait « sali la ville ». Le maire (EELV), Daniel Breuiller, candidat à sa succession avait dénoncé un acte « douteux ». Une association s’est constituée pour organiser cette marche « contre ce déferlement de mensonges ». La marche est partie de la station de RER Laplace en début d’après-midi, arborant en tête une banderole sur laquelle était inscrit : « Arcueil solidaire contre le Front national ».
« À triple tour », tel était le nom de l’exposition de la collection Pinault organisée, du 22 octobre 2013 au 6 janvier 2014, par le Centre des monuments nationaux dans les locaux de la Conciergerie, dans le 1er arrondissement de Paris.
Une exposition qui constituait la première présentation, à Paris, d’un ensemble important d’œuvres de cette collection, dont le choix s’était porté sur le thème de l’enfermement, afin d’établir une résonance forte entre ces œuvres contemporaines et le cadre imposant de la Conciergerie dont l’histoire fut aussi celle d’un lieu de détention. L’occasion aussi pour le collectif francilien de soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, réuni le 5 janvier 2014 place du Châtelet, face à la Conciergerie, de dénoncer le coût de l’exposition, annoncé par le collectif comme s’élevant à 5 millions d’euros supportés partiellement pat l’Etat. Utilisant des cadres en trompe l’œil, les manifestants ont exécuté une chorégraphie rappelant notamment les licenciements en cours au sein du groupe Pinault et les liens financiers existant, selon eux, entre François Pinault et la groupe Vinci, futur concessionnaire de l’aéroport de Notre Dame des Landes.
Malgré l’absence d’évènements organisés sur les Champs-Elysées, la foule s’est pressée sur la célèbre avenue parisienne. 300.000 personnes sont venues y fêter la nouvelle année, contre 40.000 au Champ de Mars et au Trocadéro selon la préfecture de Paris. Contrairement à Prague, Barcelone, New York ou encore Sidney la capitale ne propose pas d’événement festif le soir de la saint-Sylvestre. La capitale est concentrée sur d’autres dates festives comme la nuit blanche ou la Techno Parade. De Jacques Chirac, en passant par Jean Tiberi et Bertrand Delanoë, aucun maire n’a eu la volonté de raconter une histoire événementielle. Aucun artiste ni aucun organisme ne s’en est d’ailleurs emparé. Il y a aussi la dimension financière : organiser un tel événement coûterait des centaines de milliers ou de millions d’euros. La ville préfère donc maintenir des fêtes qui sont plus dans la tradition parisienne.
Après la volonté du ministre de l’Intérieur d’interdire les « réunions publiques » de l’humoriste controversé Dieudonné, ses fans se mobilisent. Certains d’entre eux se sont donné rendez-vous à 18 h le samedi 28 décembre 2013 pour une « réunion publique des quenelles » devant le théâtre de la Main d’Or dans le 11e arrondissement de Paris, un établissement dont il est le gérant. Plusieurs centaines de personnes se sont ainsi rassemblées, chantant et scandant des slogans favorables à Dieudonné. Les personnes venues soutenir l’humoriste ne rentraient qu’au compte-gouttes dans le théâtre en raison d’une fouille drastique à l’entrée, toute caméra ou autre appareil de prise de vue étant interdits à l’intérieur par les organisateurs. Les personnes toujours à l’extérieur du théâtre ont aussi pratiqué de nombreuses « quenelles » à l’attention des médias, chanté « la Marseillaise » ou hurlé des slogans « Hollande on te met une quenelle ». Certains exhibaient un ananas, en référence à la chanson « Shoah nanas » de Dieudonné, parodie de la chanson « Chaud cacao » d’Annie Cordy. La polémique sur la « quenelle » a rebondi samedi 28 décembre 2013 après midi après que Nicolas Anelka a utilisé ce geste lors d’un match de championnat anglais pour célébrer son but. Cette initiative a suscité la condamnation de la ministre des Sports Valérie Fourneyron.
Des militants pour le droit au logement (DAL) se sont rassemblés mercredi 25 décembre 2013 à Paris, à proximité du ministère de l’Intérieur, pour demander l’arrêt des expulsions des squats et des bidonvilles. La trêve hivernale, en vigueur de début novembre à fin mars, ne protège pas « les squats et les bidonvilles », a rappelé Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, à l’initiative du rassemblement. Un sapin a été installé et décoré place Saint-Augustin par les militants du DAL, qui ont distribué quelques cadeaux pour les dizaines d’enfants présents.
L’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant et l’ancien directeur général de la police nationale Michel Gaudin ont été entendus en garde à vue mardi 17 décembre 2013 dans l’enquête sur des primes de 10.000 euros mensuels, puisés dans les « frais d’enquête et de surveillance » des policiers, et « remis » à cette époque à M. Guéant en liquide. Les deux hommes ont été entendus dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre (Hauts-de-Seine). La garde à vue a débuté à 8 h du matin pour s’achever à 23 h 30, ce qui a représenté de longues heures d’attentes et de multiples directs télévisés et radio pour tous le médias qui s’étaient installé pour la circonstance face aux locaux de la garde à vue, au 101 rue des Trois Fontanot. Aucune des deux personnalités n’a finalement été filmée ni photographiée, leur sortie ayant eu lieu en voiture aux vitres fumées, depuis le parking souterrain de l’immeuble du Ministère de l’Intérieur.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé, dimanche 15 décembre 2013 après-midi, dans les rues de Versailles (Yvelines) à l’appel de La Manif pour tous pour dénoncer « la familiphobie du gouvernement ». Selon la police, la manifestation a mobilisé environ six mille personnes, les organisateurs avançant quant à eux le chiffre de trente mille participants. Le cortège, garni de ballons et de drapeaux bleus et roses, ainsi que de bonnets roses, s’est ébranlé peu après 15 h 30 derrière une banderole portant l’inscription « Familles attaquées = société en danger ». Quelques responsables politiques yvelinois ont participé au défilé, dont les députés UMP Valérie Pécresse et Jean-Frédéric Poisson, ainsi que les maires de Versailles et du Chesnay.