Après la volonté du ministre de l’Intérieur d’interdire les « réunions publiques » de l’humoriste controversé Dieudonné, ses fans se mobilisent. Certains d’entre eux se sont donné rendez-vous à 18 h le samedi 28 décembre 2013 pour une « réunion publique des quenelles » devant le théâtre de la Main d’Or dans le 11e arrondissement de Paris, un établissement dont il est le gérant. Plusieurs centaines de personnes se sont ainsi rassemblées, chantant et scandant des slogans favorables à Dieudonné. Les personnes venues soutenir l’humoriste ne rentraient qu’au compte-gouttes dans le théâtre en raison d’une fouille drastique à l’entrée, toute caméra ou autre appareil de prise de vue étant interdits à l’intérieur par les organisateurs. Les personnes toujours à l’extérieur du théâtre ont aussi pratiqué de nombreuses « quenelles » à l’attention des médias, chanté « la Marseillaise » ou hurlé des slogans « Hollande on te met une quenelle ». Certains exhibaient un ananas, en référence à la chanson « Shoah nanas » de Dieudonné, parodie de la chanson « Chaud cacao » d’Annie Cordy. La polémique sur la « quenelle » a rebondi samedi 28 décembre 2013 après midi après que Nicolas Anelka a utilisé ce geste lors d’un match de championnat anglais pour célébrer son but. Cette initiative a suscité la condamnation de la ministre des Sports Valérie Fourneyron.
Des militants pour le droit au logement (DAL) se sont rassemblés mercredi 25 décembre 2013 à Paris, à proximité du ministère de l’Intérieur, pour demander l’arrêt des expulsions des squats et des bidonvilles. La trêve hivernale, en vigueur de début novembre à fin mars, ne protège pas « les squats et les bidonvilles », a rappelé Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, à l’initiative du rassemblement. Un sapin a été installé et décoré place Saint-Augustin par les militants du DAL, qui ont distribué quelques cadeaux pour les dizaines d’enfants présents.
C’est maintenant la cinquième année qu’un bus siglé Police nationale a pris place sur le boulevard des grands magasins, place Diaghilev (IXe), juste devant les Galeries Lafayette, dans le cadre du plan de sécurisation de fin d’année. Avec pour mission de renseigner, 7 jours sur 7, les passants et recueillir si besoin leurs dépôts de plainte, notamment en langues étrangères grâce à la présence des policiers polyglottes. À l’intérieur du car, où les sièges ont été retirés pour aménager un petit bureau spartiate, deux agents de la Direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP) du 75 sont équipés d’ordinateurs utilisant un logiciel spécifique proposant des formulaires de plaintes simplifiés en 15 langues ainsi que de plaquettes d’information à destination des touristes, victimes d’infraction ou à la recherche de renseignements.
L’église de la Madeleine, dans le 8e arrondissement de Paris, revêt depuis quelques jours son habit de lumière. À l’approche des fêtes, plus de 360 lumières basse consommation ainsi qu’une quarantaine de puissants faisceaux mettent en valeur les 52 colonnes et les 34 statues que compte cette célèbre église de style néoclassique. À l’origine de cette mise en lumière, le Comité Madeleine, une association qui regroupe une quinzaine de commerçants souhaitant redonner du lustre à cette célèbre place de la capitale, réputée pour ses épiceries fines.
La patinoire de l’Hôtel de Ville a repris du service depuis le 20 décembre 2013 et ce jusqu’au 2 mars 2014. Une opération qui connait un grand succès chaque année auprès des petits comme des grands. D’une surface totale de 1365 m2, cette patinoire de Noël comprend une grande patinoire et une plus petite de 208 m2 pour les enfants et les débutants.
Depuis 2007, le code du patrimoine autorise l’affichage publicitaire sur les bâches recouvrant les échafaudages installés sur les monuments historiques. Une aubaine pour les annonceurs qui s’offrent régulièrement les facades des luxueux musées d’Orsay, du Louvre, ou encore le Palais de Justice comme support de publicité. Depuis peu, c’est au Quai des Orfèvres que trois iPhones colorés s’étalent sur une bâche de travaux en bord de Seine, entre la Préfecture de police et le tribunal de Grande Instance de Paris. Selon le décret, les recettes publicitaires doivent uniquement servir à financer les travaux engagés sur les monuments, et la surface publicitaire ne peut dépasser 50% de la surface totale de la bâche. JC Decaux, qui assure la location de cet espace, révèle sur ces brochures destinées à attirer les annonceurs qu’une publicité installée à cet endroit coûte, prix public brut, entre 290.000 et 390.000 euros par mois, selon la période de l’année.
Areva a poursuivi vendredi 20 décembre 2013 devant le tribunal correctionnel de Paris le militant antinucléaire Stéphane Lhomme, président de l’Observatoire du nucléaire, qui avait accusé le groupe français de corruption au Niger en 2012. Le 11 décembre 2012, dans un communiqué, l’association avait fait état d’une contribution d’Areva au budget national nigérien d’environ 26 millions d’euros, dont 15 millions auraient été directement affectés à l’acquisition d’un avion pour le président du Niger, Mahamadou Issoufou. Le lendemain, Zakari Oumarou, président du groupe parlementaire du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, avait confirmé qu’Areva avait accordé au Niger une aide budgétaire de 26 millions d’euros, dont une partie a été affectée pour l’achat d’un avion présidentiel. Areva, qui conteste cette accusation de corruption, avait assigné en justice, demandé un euro de dommages et intérêts et une publication judiciaire dans trois journaux, dont le magazine Jeune Afrique. Le jugement a été mis en délibéré au 7 février 2014. Avant le procès, des membres de l’Observatoire du nucléaire et d’autres militants antinucléaires se sont rassemblés devant le Palais de Justice de Paris, portant des banderoles accusant Aréva.
Située dans le 20e arrondissement de Paris, au cœur du quartier populaire de Belleville, la rue Dénoyez porte le nom de la taverne Dénoyez, haut lieu de divertissement dans les années 1830. Elle est surtout connue pour les œuvres de street art qui peuplent ses murs et vitrines : graffitis, pochoirs, mosaïques, collages. Comprenant qu’elle avait une carte à jouer, la mairie d’arrondissement a décidé d’encourager cette pratique longtemps assimilée à du vandalisme. Si ce soutien n’est pas toujours du goût des purs et durs, la plupart des graffeurs apprécient de ne plus voir le moindre coup de bombe effacé. Les artistes, à qui l’on avait laissé au départ un simple pan, se sont approprié ces 150 m de voie pavée. « Il faut bien reconnaître que ça attire du monde », s’étonne le gérant du bistrot Au Vieux Saumur, dont la terrasse, tout comme celle des Folies, en face, ne désemplit plus.
L’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant et l’ancien directeur général de la police nationale Michel Gaudin ont été entendus en garde à vue mardi 17 décembre 2013 dans l’enquête sur des primes de 10.000 euros mensuels, puisés dans les « frais d’enquête et de surveillance » des policiers, et « remis » à cette époque à M. Guéant en liquide. Les deux hommes ont été entendus dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre (Hauts-de-Seine). La garde à vue a débuté à 8 h du matin pour s’achever à 23 h 30, ce qui a représenté de longues heures d’attentes et de multiples directs télévisés et radio pour tous le médias qui s’étaient installé pour la circonstance face aux locaux de la garde à vue, au 101 rue des Trois Fontanot. Aucune des deux personnalités n’a finalement été filmée ni photographiée, leur sortie ayant eu lieu en voiture aux vitres fumées, depuis le parking souterrain de l’immeuble du Ministère de l’Intérieur.
Il y a un peu plus d’un an, l’emblématique syndicaliste CFDT d’ArcelorMittal, Édouard Martin, dénonçait la « trahison » du gouvernement Ayrault à propos de l’extinction des deux hauts fourneaux du site de Florange (Moselle). Le mardi 17 décembre 2013, il vient d’annoncer sur France 2 qu’il conduirait la liste socialiste aux élections européennes de 2014 dans la circonscription du Grand Est. Une conversion politique qui suscite l’amertume de ses anciens camarades ouvriers et les critiques acerbes de ses futurs adversaires politiques
Felice Varini, un artiste suisse contemporain qui travaille sur l’espace vert, l’architecture et la vision, se défait du support traditionnel de la toile et du châssis pour peindre le paysage. Arpentant l’espace et étudiant son histoire, Felice Varini réalise des installations picturales « in situ » monumentales qui donnent à redécouvrir l’horizon, l’espace public et l’architecture patrimoniale et urbaine. À Versailles, dans le cadre de l’année Le Nôtre, Felice Varini joue avec les perspectives de l’espace paysager et déploie ses installations sur deux sites emblématiques de la ville : les Petites Écuries du Roi et le Potager du Roi. À La Maréchalerie, dans l’annexe des Petites Écuries, le dispositif imaginé par Felice Varini, composé de cercles vermillons, s’implante sur les différentes strates successives des espaces patrimoniaux qui composent La Maréchalerie et les Petites Écuries du Roi.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé, dimanche 15 décembre 2013 après-midi, dans les rues de Versailles (Yvelines) à l’appel de La Manif pour tous pour dénoncer « la familiphobie du gouvernement ». Selon la police, la manifestation a mobilisé environ six mille personnes, les organisateurs avançant quant à eux le chiffre de trente mille participants. Le cortège, garni de ballons et de drapeaux bleus et roses, ainsi que de bonnets roses, s’est ébranlé peu après 15 h 30 derrière une banderole portant l’inscription « Familles attaquées = société en danger ». Quelques responsables politiques yvelinois ont participé au défilé, dont les députés UMP Valérie Pécresse et Jean-Frédéric Poisson, ainsi que les maires de Versailles et du Chesnay.
Une nouvelle fois, le soleil était au rendez-vous pour accueillir quelque 5.500 Pères et Mères Noël qui ont foulé les rues d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine ) pour la 37e édition de la célèbre Corrida de Noël, organisée le dimanche 15 décembre 2013. Toute la matinée, ce sont 16.000 coureurs qui ont foulé l’asphalte dans une ambiance conviviale et festive, battant, une nouvelle fois, tous les records de participation. Le 10 km des Pères et Mères Noël a été marqué par la présence massive de coureurs déguisés, suivis de près par le Grand Carnaval des Pères Noël.
Les étudiants de l’université Paris 8 Saint-Denis ont manifesté le samedi 14 décembre 2013 dans les rues de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) contre le nouveau règlement intérieur et la sécurisation de l’université qui prévoit la possibilité d’un contrôle des cartes à l’entrée des locaux, interdisant ainsi l’accès à celles et à ceux n’ayant pas payé de frais d’inscriptions. Une disposition signifiant, pour les manifestants, la fermeture d’un lieu de vie dans des quartiers qui en manquent cruellement et, plus généralement la fin des universités comme lieu public accueillant notamment de nombreux mouvements de revendications et de luttes.
À partir du samedi 14 décembre 2013, la Tour Eiffel affiche pour trois nuits l’inscription « Nelson Mandela 1918-2013 » en lettres lumineuses de cinq mètres de haut, entourée de faisceaux lumineux aux couleurs du drapeau sud-africain. En Afrique du Sud, l’enterrement de Nelson Mandela aura lieu le dimanche 15 décembre à Qunu, son village d’origine. Cette illumination sera également visible le 16 décembre, journée de la réconciliation en Afrique du Sud. Cette initiative est mise en œuvre par l’Institut français et le National Arts Council d’Afrique du Sud, en partenariat avec la Ville de Paris et la Société d’Exploitation de la Tour Eiffel.