Montauban compte 450 cartes postales, plus que les 311 de Castelsarrasin. Cette collection qui appartenait à mon père, a été partagée avec mon frère et ma sœur. Après Montauban, Bruniquel sera la prochaine étape avant de s'intéresser à la Gironde.
Cette septième série termine la présentation de mes cartes postales de Montauban. Il y en a 450. C'est davantage que les 311 de Castelsarrasin. Normal : Montauban est la préfecture et Castel, comme on l'appelle couramment, la seule sous-préfecture du département. La première est plus peuplée que la seconde. Le nombre d'éléments est une des motivations du collectionneur. Tout comme le nombre de “J'aime” pour les rédacteurs d'un post sur un blog (suivez mon regard, au pied de celui-ci). En l'occurrence, je ne suis pas le collectionneur puisque que cette collection est ma part de celle de mon papa, partagée avec mon frère et ma sœur. Après Castelsarrasin, Moissac et Montauban, on va s'attaquer à Bruniquel. Et ce sera tout pour le Tarn-et-Garonne. Avant de s'intéresser à la Gironde.
Marqué 82, numéro du Tarn-et-Garonne, à l'arrière de la carte de la Vierge de Montauban. La mention "English Front" m'interpelle. Montauban transforme des écoles en hôpitaux improvisés. La France fait appel à des renforts extérieurs, dont l'Armée Indoue, dans les "camps du Midi". Un demi-millier de prisonniers de guerre sont à Montauban. Un monument à la mémoire d'Ingres est érigé en 1867.
Erreur d'un collectionneur précédent. Il marque 82, numéro du Tarn-et-Garonne, au dos de la carte. La mention « English Front » sur cette vue de la Vierge de Montauban, seule rescapée des bombardements, me met la puce à l'oreille. Je ne crois pas que le front anglais soit allé jusque dans le Midi. Mais le 1er juillet 1916, lors de la bataille de la Somme, le village de Montauban-de-Picardie a été libéré par des troupes britanniques. Je ne trouve aucun développement et aucune photo sur cette statue rescapée dans l'histoire de cette commune.
Hôpitaux temporaires. Les hôpitaux militaires proches du front sont rapidement débordés. Les blessés sont envoyés dans des structures sanitaires implantées à l’Arrière. Dans la région Midi-Pyrénées, l’arrivée très précoce d’un grand nombre de soldats blessés impose l’ouverture d’hôpitaux improvisés. À Montauban, l’École Normale, le Lycée de Garçons, le Lycée de Jeunes Filles, la Faculté de Théologie protestante et d'autres écoles sont transformés en hôpitaux temporaires. Cette série ne montre qu'une carte d'hôpital temporaire, les autres ayant déjà été publiées dans la série sur les écoles.
Renforts et prisonniers. Dès le début du conflit, la France fait appel à des renforts extérieurs qu'elle installe dans les « camps du Midi ». Parmi eux, l'Armée Indoue. La carte qui lui est consacrée est adressée à Jeanne Rouby, de Saint-Porquier, future mère de mon papa Étienne Saby, décédée en 1928, alors qu'il n'était âgé que de 7 ans. Durant la guerre de 1914-1918 les prisonniers de guerre sont environ un demi-millier en Tarn-et-Garonne. Le principal dépôt est à Montauban.
Monument ingres. 1867 : moins d'un mois après le décès d'Ingres, la ville de Montauban décide d'ériger un monument à la mémoire de la célébrité du pays. L'œuvre est réalisée par Antoine Etex. Au dos du monument figurent les soixante-six titres de tableaux d'Ingres et entre les deux pilastres s'inscrit : « À Ingres, la ville de Montauban ». Devant se dresse la statue du peintre, façon dignitaire romain !
La ville de Moissac est située à sept kilomètres de Castelsarrasin, mais je n'y allais pas souvent pendant mes vacances adolescentes. Je m'y suis arrêté en octobre 2010, à l'âge de 66 ans, pour visiter le cloître et l'église Saint-Pierre.
La ville de Moissac n'est qu'à sept kilomètres de Castelsarrasin mais je ne la fréquentais guère lors de mes vacances adolescentes. Je la traversais parfois quand je m'offrais une balade à vélo jusqu'à Valence d'Agen. Ce n'est qu'en octobre 2010, à 66 ans, que j'y ai arrêté mon ex-fourgon aménagé pour enfin visiter le fameux cloître et l'église Saint-Pierre.
Il y a bien une quinzaine de châteaux dans les environs de Castelsarrasin. D'où mon étonnement de n'en trouver que deux sur mes cartes postales anciennes. Le château féodal de Terrides (avec ou sans s) est le plus représenté. Situé dans la commune de Labourgade, il est devenu un hôtel avec espace de réception, restaurant à l'ancienne et piscine à débordement. Le château de Sainte-Livrade, à Moissac, est privé et ne se visite pas.
Les balades de la D.R.E.B
La D.R.E.B (Découvrir ou Redécouvrir Ensemble à Boudou) est une association particulièrement dynamique qui, entre autres activités, organise des visites des communes et hameaux autour de Boudou (Tarn-et-Garonne).
Je n'ai rien à raconter de personnel sur ces trois ponts qui traversent la Garonne, près de Castelsarrasin. Je ne les ai fréquentés ni à pied, ni à cheval, ni en voiture, ni en train. Le plus proche de ma ville de vacances est le pont de Trescassés. Celui qui figure sur mes cartes anciennes est un pont suspendu qui a été ouvert en août 1851 avec un péage à 5 centimes pour les piétons et 80 centimes pour les voitures à cheval ! Il a été partagé un temps avec une ligne de tramways à vapeur, ce qui fut l'occasion de nombreux incidents et accidents entre ses usagers. Il n'existe plus et a été remplacé par un pont routier pas suspendu beaucoup moins spectaculaire. Les cartes montrent l'ancien pont suspendu de Belleperche, construit en 1841, démoli en 1937 et remplacé en 1941 par le pont actuel. Situé en amont, le pont ferrovaire de Belleperche est traversé par la ligne de Castelsarrasin à Beaumont-de-Lomagne. Je n'arrive pas à trouver la date de sa construction, logiquement antérieure au 9 octobre 1904, date de la mise en service de la ligne par la Compagnie du Midi. Actuellement peu utilisée (uniquement du fret) cette ligne pourrait rouvrir au service voyageurs. L'abbaye de Belleperche est devenue le Musée des Arts de la Table. Ma petite-cousine Angélique m'avait emmené le découvrir en octobre 2011, mais nous avions trouvé portes closes. À défaut nous nous étions promené vers la fontaine des moines, à 200 mètres de l'abbaye. J'avais eu l'inconscience d'écrire : « C'était leur cabinet de toilette à ciel ouvert, en quelque sorte. N'avaient pas intérêt à oublier de prendre leur savon ». Ce qui me valut une salve de 11 commentaires plus ou moins égrillards déclenchée par celui du très regretté Guy Blanchard : « N’avaient pas intérêt à oublier de prendre leur savon… ou à le laisser tomber ? ».
Le Tarn-et-Garonne doit à son réseau hydrographique d'être le département de France le plus doté en ponts suspendus ! Car franchir des cours d'eau comme la Garonne, le Tarn ou l'Aveyron est plus difficile qu'il n'y parait. Leur largeur impose des ponts traditionnels à plusieurs arches, qui s'appuient sur des piliers dressés dans le lit des rivières que les crues mettent souvent à mal, tout en fragilisant l'ensemble de l'ouvrage. C'est la raison pour laquelle au milieu du XIXe siècle, et à la faveur de l'émergence d'un acier de meilleure qualité, s'est développée la technique des ponts suspendus qui permettent de franchir de grandes brèches sans prendre appui dans la rivière. Un coût plus faible également. C'est ainsi que les ponts suspendus ont conquis le Tarn-et-Garonne, de 1841 à 1884. On en comptait 11 à l'origine, mais il n'en reste que dix, car le pont de Trescasses a disparu dans les années 1980. Tous sont ouverts à la circulation (à l'exception du pont de Bourret). Source : ► l'article de J CH CROS🛈Sur dreb.eklablog.com Ils sont jetés sur la Garonne, le Tarn et l'Aveyron. Ce sont les ponts suspendus, témoignages d'un temps où l'acier régnait en maître. Ils résistent toujours. Et le conseil général rénove ces précieux objets de notre patrimoine.
Le marché hebdomadaire de Castelsarrasin se tient le jeudi matin au centre-ville. Mémé tenait un stand de fruits et légumes et tonton Serge un stand de charcuterie. Je me souviens des repas dans la charcuterie familiale. L'hôtel Marceillac est un bâtiment remarquable de style Art Nouveau.
Le jeudi, le marché envahit toujours le centre-ville, précisément la place de la Liberté (sous les halles autrefois), la rue de la Révolution et le début de la rue de Varsovie, la place du Progrès (ou de la Poste) et la Promenade Flamens. Mais il se limite à la matinée, alors qu'il se prolongeait jusqu'en fin d'après-midi. La mémé de Castel, seconde épouse du pépé, après le décès de ma grand-mère en 1928 (mon père avait 7 ans), tenait un stand de fruits et légumes non loin du début de la rue de la Révolution. Tonton Serge, mari de tatie Jeannette, sœur de mon père, tenait son stand de charcuterie 30 mètres plus loin sur le même trottoir, devant le magasin de meubles de Jacky Barrière. Ce dernier m'avait à la bonne. Il m'appelait « petite tête de balai-brosse ». Il chassait parfois avec pépé et Serge et il m'arrivait de les accompagner comme simple spectateur. La charcuterie de Jeannette et Serge était dans la rue de la Fraternité. J'étais parfois invité à déjeuner dans la salle à manger derrière la boutique. Au début, il y avait les parents de Serge, puis seulement sa maman avant la disparition de cette dernière quelques années plus tard. J'ai été surpris de constater que ce métier exigeait beaucoup de travail. Dans la partie abritée de la cour, derrière le laboratoire, était accrochée une cage contenant deux petits oiseaux dont je ne sais plus le nom de l'espèce, qui avaient la particularité de tricoter la laine qu'on mettait à leur disposition pour faire des nids. Dans la rue de l'Égalité se trouve l'extraordinaire Hôtel Marceillac🛈Sur wikipedia L'hôtel Marceillac est un hôtel de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) de style Art nouveau construit à l'initiative de Pierre-Adrien Marceillac et inauguré en 1912. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 18 mai 2006., à l'origine Hôtel Moderne, de style Art nouveau. Il appartient toujours à la même famille. Mes grands-parents lyonnais y ont couché lorsqu'ils m'ont amené à Castelsarrasin en voiture, la première fois. Plus récemment, j'y ai moi-même passé quelques nuitées terminées par un petit-déjeuner copieux et varié.
Ce plan assez complet montre le Hameau du Kiosque, à la fin de la rue Étienne-Saby et l'avenue de Courbieu, adresse de l'ex-ferme Saby, en haut à gauche, et la route de Toulouse, en bas à droite. Source : www.cartesfrance.fr
Pendant mes vacances à Castelsarrasin, je fréquentais l'église Saint-Jean et devais faire signer un carton chaque dimanche pour prouver ma présence à la messe. L'église Saint-Sauveur, autre lieu important, abrite des reliques de Saint-Alpinien.
Lors de mes « grandes vacances » à Castelsarrasin, mon église, qui était aussi celle de notre famille, était l'église Saint-Jean (XVIe siècle), la plus proche de l'ex-ferme Saby. Chaque dimanche, je devais faire signer par le prêtre un carton à cases (une par semaine), à l'intention de mon catéchisme lyonnais, pour attester de ma présence à la messe. Ça ne rigolait pas, à l'époque. Je me souviens même d'un trajet Lyon-Genève avec mes grands-parents maternels où on s'était arrêté dans un village de l'Ain pour assister à l'office dominical et faire signer ce foutu carton. Reconstruite en 1254 mais apparaissant dans des textes dès 961, l'église Saint-Sauveur fut le prieuré de l'abbaye de Moissac jusqu'en 1626 et de ce fait devint l'église la plus importante du diocèse de Bas-Montauban. Elle abrite les reliques de Saint-Alpinien, patron de la ville. Sur certaines cartes on voit un square devant l'édifice. Je ne l'ai pas connu. Certes, je ne suis pas de la dernière pluie bretonne, mais il ne faut pas exagérer tout de même.
J'ai déjà présenté la Place de la Mairie et la Promenade du Château. Voici d'autres places importantes de la ville et la Promenade Pierre Flamens, menant au canal.
J'ai déja présenté la place de la Mairie avec ses halles disparues ainsi que la Promenade du Château. Voici les autres places importantes de la ville et la Promenade Pierre Flamens. Cette dernière mène au canal dont je reparlerai plus tard. Il y avait là notre notaire. Elle était envahie par une extension du marché du jeudi tout comme la place du Progrès, dite aussi de la Poste. Je n'ai pas réussi à trouver l'emplacement et le nom actuel de la place de la Concorde. Peut-être la place Saint-Jean, au départ de l'avenue de Courbieu où se trouve l'ex-ferme Saby. Mais les maisons ne sont plus toutes les mêmes, me semble-t-il. En revanche, argument favorable, cette première carte est éditée par M. Brousse, restaurant Petit-Saint-Jean. Or il y avait bien un restaurant sur le côté droit de la place. On le voit sur les cartes 2/34 et 4/34.
Deuxième livraison de cartes postales anciennes de Castelsarrasin : vues de la place de la Mairie, des Halles, et de la Promenade du Château. Souvenirs de la jeunesse passée à parcourir les lieux à vélo. Disparition du kiosque à musique et du cinéma en plein air.
Deuxième livraison des cartes postales de Castelsarrasin. Après “Souvenir de”, les vues de la place de la Mairie et ses Halles, voici la Promenade du Château où je me suis beaucoup promené dans ma jeunesse. Surtout à vélo sur une partie formant avec le boulevard un circuit que j'élevais mentalement au rang de vélodrome. La Promenade entoure une place, parfois appelée place du Château, qui disposait en son centre d'un kiosque à musique que je n'ai pas connu. En revanche, j'ai connu le kiosque assez laid qui lui a succédé en bout de place et qui a été détruit lors de la réalisation du parking. L'été, devant ce kiosque s'installait le cinéma en plein air. L'endroit était très animé. Le grand café de Bordeaux n'a plus sa vaste terrasse pleine à craquer qui débordait sur la place. Il est remplacé, dans un bâtiment plus récent et plus petit, par le café de la Promenade, un banal bar-PMU-Snack avec une terrasse riquiqui.
Les croyants y verront un miracle. Après la fermeture de Google +, les fichiers perdus ont été retrouvés dans un sous-dossier sur mon ordinateur. Les cartes postales seront sauvegardées sur le serveur de notre site.
Les croyants crieront au miracle. Les autres feront remarquer que faire le tri dans les dossiers de son ordinateur peut permettre de trouver des fichiers que l'on croyait perdus. Après l'arrêt de Google +, où je les stockais, j'étais persuadé que, comme d'habitude, je n'avais pas fait de sauvegarde de mes cartes postales anciennes. Et voilà que je découvre un sous-dossier Google + dans mon dossier Téléchargements. Pour me protéger des caprices des sites qui décident un beau jour de supprimer certains de leurs services, je vais déposer ces images précieuses sur le serveur de notre propre site. Des cartes postales anciennes, quand il n'y en aura plus, il y en aura encore, car je n'ai pas fini de les scanner ! Pour commencer voici les 22 premières de Castelsarrasin, qui en compte 311.