Drôle d’arithmétique
Quand le frigo se mêle de faire des Mots du Jour
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Drôle d’arithmétique
Quand le frigo se mêle de faire des Mots du Jour
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La « Fiée des Lois », l'alliée des foies
Ça coule de source !
Le Mot du Jour offre aujourd’hui à tous les contrepèteurs hépatiques cette perle pêchée dans les Eaux de la France profonde qui vient démontrer que le sens de l’humour prévaut encore dans nos belles provinces.
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Coquin de sort !
Une pensée pour le gars qui a dit à sa femme qu'il prenait le vol MH370 et qui, depuis, est bloqué chez sa maîtresse…
Encore merci à Rachel, promue pourvoyeuse officielle de Mot du Jour en période de manque…
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Efficace, le serviteur, un vieux renard ; de la patience, de la jugeote et beau parleur. Le temps d’un aller-retour a Canaan et il ramène Rebecca, la petite nièce d’Abraham. À peine descendue de chameau, la pauvre n’a pas le temps de dire ouf, elle se retrouve dans le lit de la mère d’Isaac. Avec Isaac quand même !
Il ne nous ferait pas comme un transfert l’héritier ?
23 – Des nouvelles de la famille
Pour égayer ses vieux jours, Abraham reprend femme. C’est fou ce qu’ils sont séduisants ces riches patriarches ! On ne sait pas grand chose de Kétura, sinon qu’elle donne six garçons (encore !) à Papy et qu’il devient huit fois grand-père (de petits fils uniquement). Pour le détail des prénoms, tu te reportes au Chapitre 25 de ta Bible habituelle.
Comme on le sait déjà, Abraham lègue tout à Isaac. Il arrose un peu tous les fils de ses concubines (décidément, elles ne savent faire que des gars ces pucelles… À moins que… Rhôôoo… Mais non ! Qu’est-ce que tu vas penser là ?), pour qu’il y ait pas trop de chamailleries au moment du décès puis, pour en être plus sûr, il les reconduit tous à la frontière, du côté de l’Orient.
Les jeunes moutards de Kétura sont oubliés dans la distribution. Mal récompensé de son dévouement, le soleil de l’hiver d’Abraham !
Abraham avale son extrait de naissance à l’âge de cent-soixante quinze ans. Ses fils Isaac et Ismaël en profitent pour l’enterrer près de Sara.
Et Ismaël, le frère adultérin d’Isaac ? Lui aussi n’a que des fils ! (à moins qu’on ne néglige de mentionner la naissance des filles. Il en faut pourtant bien pour abreuver les chameaux et, accessoirement, engendrer des nations !) Ismaël, disais-je a eu douze garçons, qui devinrent bien sûr, comme promis, à la tête d’autant de nations. En face de l’Égypte, à gauche, en allant vers l’Assyrie dit-on…
Pour Isaac et Rebecca, c’est un peu plus compliqué. Rebecca se trouve être stérile (encore une !) On s’en remet donc à la Procréation Spirituellement Assistée et Rebecca se trouve enceinte. Comme souvent en ce cas, s’en résulte une grossesse gémellaire et Rebecca accouche de deux garçons : Esaü, est le premier à montrer sa tête rousse suivi de Jacob.
Deux garçons bien différents. Esaü, un roux avec du poil aux pattes, qu’on imagine athlétique, devient chasseur et bon vivant. Il est de ce fait le préféré d’Isaac. À l’inverse, Jacob un gringalet introverti reste blotti auprès de sa Môman-qui-l’aime.
Voilà qu’un soir Esaü rentre du travail aux champs, vanné, affamé. Ça tombe bien : son frangin est aux fourneaux en train de tourner un roux odorant.
« Steuplé Jacob, j’ai trop la dalle, file moi un peu de ton rata …
Et l’autre, petite teigne vicelarde :
— D’accord grand con. Mais tu me files ton droit d’aînesse.
Pas bien laubé, le Jacob, mais c’est un méchant calculateur intéressé. À l’inverse, Esaü, viveur, les deux pieds bien sur terre agit à l’instinct :
— Tu sais, Jacob, aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de ma vie, alors tu sais, le droit d’aînesse, au cimetière on n’en fait pas grand chose…
Et, pour bien te préciser la mentalité du petit frère :
— Jure d’abord que tu me laisses ton droit. C’est seulement après que je te donnerai de mon potage aux lentilles. Voilà pourquoi, depuis ce jour Esaü passe pour le benêt de la famille. Pour moi, ce type, c’est bien le premier de cette saga qui m’inspire de la sympathie.
C’était la Génèse – 25
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dans ► 1 La Génèse – 1.23 Des nouvelles de la famille.
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► Page 1 : Chapitre 23 – Des nouvelles de la famille
► Page 2 : Chapitre 24 – Isaac déménage
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Décès de Sara. La recherche d’une sépulture donne lieu à de subtiles tractations immobilières par lesquelles Abraham devient propriétaire terrien en son pays d’adoption. La mort de son épouse lui donne à réfléchir et, pour organiser sa propre succession il lui faut arranger le mariage de son fils Isaac. C’est un vieux et fidèle serviteur qu’il charge du rabattage de la pucelle adéquate et consanguine. Cet émissaire déniche Rebecca.
22 - De bien courtes fiançailles
Rebecca file raconter l’aventure à la maison. Laban, le frère de Rébecca, assiste de loin à la discussion, mais surtout, il est fasciné par la joncaille qu’arbore désormais sa sœur. Il rapplique en courant, juge vite fait le bonhomme riche et bénéficiant de solides appuis et il confirme la proposition d’hébergement pour l’homme et les chameaux. Le chamelier et toute sa clique reçoivent donc un accueil royal, pédiluve inclus. Avec bien sûr le festin qui s’impose.
Mais avant le bénédicité, l’envoyé d’Abraham (s’il m’avait dit son nom, celui-là, ça m’aurait bigrement simplifié l’épisode !) tient à déballer le message du patron. Il le fait simple :
« Mon boss, c’est Abraham, un VIP very puissant. Il est plein aux as : du bétail, de l’or, de l’argent, des esclaves mâles et femelles, des chameaux et des ânes en pagaille. C’est vraiment un gros bonnet. Tout ça il l’a obtenu grâce à l’appui inconditionnel du Parrain des parrains qui l’a vraiment, mais vraiment, à la bonne. Que je vous dise : Abra, il a un fils que sa pauvre femme avait eu sur le tard. Et bien il lui a tout mis à son nom, tout ! Et il veut le marier, ce fils. Mais comme il ne pourra pas attendre l’invention de Meetic, il m’a chargé de prospecter pour lui une pucelle convenable. Convenable, c'est-à-dire pas une autochtone du pays de Canaan où il habite, non, il veut une fille de son pays à lui et qui lui soit apparentée, une descendante de Térach en somme. Vous commencez à mordre le topo ? Et vous allez voir à quel point il est pistonné, mon Seigneur Abraham ! Cet aprèm’, je fais étape au puits. La première bergère qui passe présente tous les aspects que je recherche : elle puise de l’eau pour moi, elle abreuve mes camélidés (marre de toujours parler des chameaux !). Bref, elle a le Loto dans l’ordre, manque plus que le numéro complémentaire. Et paf ! Elle vient me bonnir qu’elle est la fille du cousin de mon Boss ! Bingo ! Voilà. Vous avez les cartes en main, à vous de voir… ».
Béthuel et Laban, sans même faire semblant de réfléchir lui lâchent un laconique « Bof, si Dieu le veut alors… ». Faux-culs ! Pour sceller le marché l’émissaire déballe ses somptueux cadeaux pour Rebecca, mais aussi de riches présents à papa, maman et frérot. On peut passer à table !
Le lendemain matin, à peine levé, le chamelier est déjà sur le départ :
— Bon, on y va ?
Laban et la maman de la fiancée :
— Calmos ! Y a pas le feu au lac… Laisse-nous encore Rebecca une dizaine de jours, qu’on se fasse à l’idée.
Intraitable, qu’il est l’esclave. Un cœur tendre, comme son patron !
— Le boss il m’a dit de faire l’aller-retour vite fait. Pas question que je lambine.
On appelle donc la fiancée. Elle ne fait pas d’objection à un départ immédiat (on s’abstiendra d’émettre quelque hypothèse sur la rapidité de sa décision…). Le temps de mobiliser sa gouvernante, de recevoir tous les bons vœux de succès et de prospérité de la family, il est temps d’enfourcher les chameaux et le chamelier trace la route.
C’est le soir. Isaac prend le frais dans les champs, il aperçoit une caravane qui arrive. Parmi la caravane, le chameau de Rebecca. Il met genoux à terre. Elle met pied à terre et demande qui est ce type qui vient vers eux. Quand le chamelier lui confirme qu’il s’agit bien de son futur (proche, tu vas voir) elle se hâte de se voiler la face. (C’est à ce genre de manière qu’on reconnait les vierges effarouchées, et tu vas voir, elle n’a pas tort de s’effaroucher, Rebecca…)
Elle a à peine repris contact avec le plancher des vaches chameaux, juste le temps pour l’esclave de résumer le chapitre précédent, voilà Isaac qui s’occupe de la gamine. Il ne perd pas des plombes à débiter les salades d’usage, à se fendre d’un restau chicos, ni à se trouer les tympans dans la dernière boîte à la mode, rien de tout ça. Il l’emmène directement sous sa tente ! Ah non… Excuse, pas sous sa tente mais sous la tente de sa défunte mère. Et c’est dans le lit de sa môman qu’il s’attaque à la virginité de Rebecca, le petit dernier, chouchou de son papa… Oh là là ! Faudrait être le fils de Sigmund Freud et de Françoise Dolto pour interpréter correctement ce verset-là !
C’était la Genèse – 24 (le plus long)
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dans ► 1 La Génèse – 1.22 De bien courtes fiançailles.
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Caricatural (vraiment ?)
Merci Rachel !
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Une mécanique de précision horlogère
Ceci n’est pas un Mot du Jour mais le mécanicien de génie qui arrive à ridiculiser à ce point notre Designer Fou à toute sa place dans notre chronique !
Merci René pour cette contribution originale
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La fatuité qui est la leur
Une nouvelle entrée au répertoire des difformités infligées à notre langue par l’engeance politico-médiatique.
Il leur fallait déjà énoncer systématiquement les deux genres, et surtout prendre bien soin de laisser la priorité au féminin. Outre le fait que cet automatisme leur laisse le temps de la réflexion, ils pensent ainsi se donner des allures de tribun… Et passer pour des féministes convaincus. Faux-culs !
Ils ne veulent maintenant surtout pas que l’on décèle en eux l’accapareur avide ou l’incorrigible égocentrique. Aussi nos bateleurs modernes ont-ils définitivement banni l’usage de l’adjectif possessif.
Mon, ma, deviennent de basses grossièretés. Il semblerait à leurs yeux que le pronom possessif le mien, la mienne, rejette l’infamie de la possession sur le passif objet possédé… Tout en allongeant la durée du discours, ce qui est toujours bon à prendre…
Mon indignation devant cette nouvelle enflure du discours démagogique devient donc l’indignation qui est la mienne.
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Dieu parachève l’endoctrinement d’Abraham. Il le soumet à une épreuve initiatique si cruelle que seul un esprit ayant perdu tout libre arbitre peut accepter de se soumettre : il lui faut égorger et immoler son fils préféré. Dieu fait arrêter cet horrible bizutage à la toute dernière seconde. En récompense pour son allégeance, Abraham reçoit la promesse de destins fabuleux pour toute son innombrable descendance.
21 – Affut à la gazelle
Sara défuncte à l’âge de cent vingt-six ans à Hébron. Pas très loin de Mamré et ses chênes. On sait qu’Abraham aime bien le pays mais il n’est que résident étranger (pour le moment) et il n’a pas de concession au cimetière local. Des voisins sympas lui proposent une petite place dans leur caveau, mais Abraham a le sens de la propriété plutôt développé. Et aussi le sens de la négociation, on l’a déjà vu. Si bien qu’il parvient à acquérir du sieur Heth, en son nom propre et pour pas très cher, un beau bout de terrain arboré avec une caverne propice à la sépulture de Sara.
C’était la Genèse – 23
Abraham se dit que lui non plus n’est pas éternel. Et qu’il serait temps de penser à prendre ses dispositions pour l’avenir de la descendance. Il convoque l’intendant du domaine et en fait son exécuteur testamentaire chargé d’arranger le mariage de son fils.
Son tout premier souci est qu’Isaac n’épouse surtout pas une fille de ce pays de Canaan. Beau geste d’intégration pour un routard qui a été accueilli à bras ouverts ! Isaac – le fils –, devra épouser une fille du pays d’Abraham, – le père – !
Ah, Tonton Georges, ils ne datent pas d’hier « les imbéciles heureux qui sont nés quelque part ! ».
Et qui plus est, pas question qu’Isaac retourne s’installer au pays des ancêtres ; c’est la femme qui devra s’expatrier. Dieu le veut !
« Approche, esclave ! Mets ta main sous ma cuisse (à chaque peuple ses coutumes…) et jure de faire comme ça ! »
L’esclave s’équipe donc de tout ce qu’il faut pour faire la cour à une vraie jeune fille : dix chameaux, une panoplie de chez Cartier et la Carte Gold de son seigneur (avec le code) puis il prend la route vers Nachor, en Mésopotamie.
Ils ont un truc infaillible pour pécho à cette époque. Suffit de te poster près d’un point d’eau, tout comme un lion prédateur, et de sagement attendre la gazelle. Pour tromper l’attente, le lion, il se fait des paris : « La première qui passe et qui accepte de me faire boire et, tant qu’à faire, qui tire l’eau pour mes chameaux, celle-là, ça sera la bonne ! »
Pari gagné ! La première cruche qui passe remplit tous les critères (et les chameaux). Mission accomplie qu’il pense, l’émissaire. Et, pour assurer le coup, il fait briller anneau et lourds bracelets en jonc véritable. Ce premier contact réussi sans râteau, l’esclave pousse ses pions :
« Dis-moi, ma fille, qui c’est, ton père ? Tu crois qu’il nous laisserait passer la noye chez vous, mes chameaux et moi ? »
Et Rebecca (C’est bien d’elle qu’il s’agit. J’ai la bonté de te le dire, puisque l’autre mufle ne s’est ni présenté, ni ne lui a demandé son prénom) et Rebecca, donc, de déballer son arbre généalogique. Là encore, bonne surprise pour le chamelier : il s’agit en fait d’une petite cousine du promis. Va être content le patron qui aime bien que ça ne sorte pas de la famille ! Et de plus, il y a de la place à la ferme-auberge ! Merci mon Dieu, ça se goupille pas trop mal !
C’était la Genèse – 24 à 24.27
À défaut de Colette Renard, c’est Georges Brassens qui vient aujourd’hui illustrer le Chapitre du Jour…
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dans ► 1 La Génèse – 1.21 Affut à la gazelle.
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Quel cinéma !
C’est tout à fait par hasard que j’avais assisté en direct à la télévision à la toute première sortie des nouveaux ministres de l’Élysée. On installe des gradins mobiles dans la cour du Palais, tout comme sur le littoral niçois au moment du Carnaval. Une foule de journalistes y est parquée sous la surveillance d’un cerbère aux allures de videur de boîte de nuit. Les ministres font monter le suspens en déambulant comme tout naturellement à l’intérieur du bâtiment, de droite à gauche et de gauche à droite d’un pas suffisamment affairé pour qu’on les imagine préoccupés par l’avenir de la planète, mais pas trop vite quand même, qu’on ait le temps de les apercevoir, voire de les reconnaître.
Puis, quand on a assez joué de l’impatience du public, la véritable sortie commence. Ils s’égrènent un par un, marquent un temps d’hésitation, comme éblouis par d’imaginaires spotlights avant de descendre élégamment le perron. Ils traversent alors la cour, à la toute juste bonne distance des gradins pour que les interpellations des journalistes s’apparentent à des vivas, mais suffisamment loin pour que leurs courtes réponses préfabriquées ne soient qu’à peine audibles. Les plus cabots vont jusqu’à se détourner de leur droit chemin pour offrir leur meilleur profil aux caméras. La scène en était grotesque, à ce point surjouée !
Ce matin, un chroniqueur politique à résumé cette longue description en cette image succincte :
« La différence entre le Festival de Cannes et la sortie du Conseil des Ministres, c’est qu’à l’Élysée on descend les marches avant d’avoir tourné le film ».
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Incorrigible !
C’est d’une oreille égrillarde que j’ai écouté les habitantes des environs de Barcelonnette venir détailler à la télévision leur état d’émotion au ressenti de la secousse, si puissante qu’elle faisait tanguer le lit ! Elle m’ont mis cette rengaine en tête pour le reste de la journée.
« La grande secousse, et le fameux petit frisson ! »
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On ne peut pas lutter !
Côte bretonne – Du côté de chez Papivon – 1er avril 2014
Côte provençale – Du côté de chez Guy – 7 avril 2014
Ne serait-ce que d’une petite semaine, ces Bretons nous devancent encore !
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La Bataille de Paris
Il s’en passe des choses dans notre grande capitale… Tandis qu’on laisse nos provinces roupiller dans leur désert culturel. Mais que fait Jack Lang ? Et Jean-Pierre Pernaut n’en a même pas soufflé un mot ! On nous cache tout, on ne nous dit rien !
Merci Michel Stoupak !
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Une approche trouduco-blairaldienne d’un cas de valorisation militaro-pédagogique
appliquée à la sémantique pédanto-politico-jargonesque globale post-Bescherellienne.
Ce n’est plus un collier de perles, c’est une rivière ! Le Canard Enchaîné (26 mars) poursuit lui aussi sa campagne de dénonciation du langage Trouduc (ℹ)J’avais naguère usé de la litote « langage blaireau », mais devant une telle diarrhée verbale j’en reviens à mon qualificatif spontané d’origine..
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Poursuivant sa route, Abraham installe sa troupe à Beer-Shéba, sur le territoire d’Abimélec. Sara, presque centenaire, accouche d’Isaac et l’allaite. À la faveur d’un sourire goguenard d’Ismaël elle se débarrasse de ce demi-frère et de Agar, sa mère. Les deux manquent d’y passer dans le désert. Sur intervention divine ils trouvent un puits in–extremis et finalement s’installent par là. Abimélec se rabiboche avec Abraham et lui donne le bout de pays où il campe.
20 – Reprise du bizutage
Poursuivant son endoctrinement, le Grand Gourou reprend le bizutage entamé au chapitre 12Sur jfsaby.com : cliquez
Est-ce l’euphorie de la victoire ? Toujours est-il qu’Abram a des visions de l’Éternel. Le boss l’assure de sa protection indéfectible et de récompenses pour ses exploits. Il lui promet à demi-mots une longue descendance « de ses entrailles » et il lui confirme sa promesse de lui faire cadeau de tout le pays.. (Mais si, rappelle-toi : carnage à l’étable, incinérations, visions d’apocalypse…) Cette fois, il met la barre un peu plus haut, le Très Haut : c’est plus du bétail qu’il lui commande de zigouiller gratos à son adepte. C’est rien moins que son fils. Et il précise bien, qu’y ait pas erreur, « ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac ». Un pervers, le gourou.
On se doutait bien qu’Abraham était déjà fragilisé du bulbe, mais à ce point ! Tu vas voir.
À son fils, il fait miroiter un méchoui entre hommes, et au petit matin les voilà partis, Abraham, Isaac, l’âne, des fagots de bois, son briquet, le grand couteau de la cuisine et deux esclaves. Direction un coin sympa sur la montagne. Trois jours de marche !
« Papa, c’est quand qu’on s’arrête ?
— On y est presque ! Les palefreniers vont rester ici avec la bourrique et nous on continue à pied. Amène-toi que j’arrime le bois sur ton dos.
— Et le mouton, père ? On a oublié le mouton !
— Pas grave. Dieu y pourvoira… »
Et les voilà sur le sentier, Isaac et le bois, son papa avec le briquet et le couteau.
On savait Abraham dérangé, mais le fiston aussi, il doit avoir un grain. Jugez.
Le môme, il doit avoir dans les quatorze, quinze ans, presqu’un homme pour ces gens du voyage. Le père, plus que centenaire il doit commencer à être faiblard du jarret. (À preuve, il fait porter le bois par son fils). Et bien, arrivés sur la montagne, une fois le barbecue installé, le vieillard égrotant se saisit de l’ado en pleine forme, le saucissonne et lui fait prendre la place du mouton…
Tu trouves pas qu’il est un peu simplet Isaac pour jouer à ce jeu sans moufter ? Bref, on n’est pas là pour poser des diagnostics psychiatriques.
Toujours est-il qu’une fois Isaac ficelé sur le bûcher Abraham prend son grand coutelas pour égorger son « agneau ». Et alors… Et alors…
Le Grand Gourou attend cet ultime moment pour mettre fin à ce cruel bizutage. Mais pas en personne. C’est un ange qui vient raconter à Abraham que « bon, ben ça suffit comme ça, Dieu a compris que t’étais prêt à tout pour défendre la cause ». À ce moment, Abraham doit reprendre conscience de la réalité puisqu’il repère, dans le buisson juste à côté un bélier qui s’était emberlificoté les cornes dans les ronces. Ou bien est-ce un nouveau tour du grand Majax ? Quoiqu’il en soit, sale temps pour le bestiau ! Abraham fait ce qu’il croit devoir faire, le bélier fait ce pour quoi il est là !
Manière de peaufiner le boulot, bien lui souligner que s’il obéit au gourou Abraham sera largement récompensé, l’ange revient encore une fois faire miroiter une descendance aussi nombreuse que, au choix, les étoiles du ciel ou le sable de la plage et des conquêtes à n’en plus finir. Whaou !
C’était la Genèse – 22
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dans ► 1 La Génèse – 1.20 Reprise du bizutage.
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