À toi, délicat hygiéniste à la narine sensible pour qui la moindre fumerolle est motif à vitupérations et toussotements exaspérés. À toi aussi, pétuneur invétéré dont j'ai trahi la confrérie, je propose ces deux minutes et quarante secondes d'attention. À l'un et l'autre, à diverses raisons, elles seront à la fois profitables et divertissantes…
C’est un beau gosse, aviateur. qui se crashe dans le désert torride du Sahara. Il essaie de faire son MacGyver avec trois allumettes et un rouleau de PQ pour réparer sa carlingue mais ça marche pas du tout. Alors il tape la pose comme un bolos et le lendemain un p’tit keum lui dit tout de go “dessine moi un mouton, gros !”
Tagada Jones, il dit OK ! Il tatanne des moutons façon Botticelli ou Picasso, mais le p’tit homme il dit “Ah ! C’est d’la merde ça mon frère ! T’es aussi doué que ma teub”. Alors l’aviateur il est tellement zéèsse (?) qu’il lui photoshope une caisse en bois et il dit “Tu sais quoi, p’tite merde, ton mouton il est là dedans ! Alors viens pas m’faire chier !” Mais le minot, en fait, on découvre que c’est le P’tit Prince des savoureux gâteaux au chocolat qui te donnent la force et l’énergie pour aller à la piscine. Le P’tit Prince, qui se fait chier sur son astéroïde, faut s’mettre à sa place. Il ramone des volcans. C’est une métaphore de la teuch. Et il coupe des baobabs à longueur de journées C’est une métaphore de la teub. Il se fait tellement chier qu’il s’arrache pour tester la sérénité et l’amitié fraternelle avec des inconnus style y en a un il allume les réverbères. C’est un gars de la DDE. Il en branle pas une. Il croise même un renard qui se la joue gros philosoque bouddhique. Bat les couilles la vraisemblance ! Après son biopic, le P’tit Prince et l’aviateur se font un feu de camp en mode de Brokeback moutain. Et le môme y dit “Ah dis, Top Gun, c’est pas que j’m'emmerde, mais j’dois arroser mes bégonias. Garde la pêche ! Kiss !” Et il s’évanouit dans l’hyper-espace.
C’est l’ingénuité des temps modernes. C’est silos (?), ça pousse dans mon stylo C’est la faucon millénium qui alunit sur wikipedia
– C'est génial, le Cubi ! Avec son petit robinet rigolo, là, ça fait glouglou pis t'es servi ! Ça me fait rêver, moi ! Tu veux un verre ? – Non, non. J'arrête, moi. Toi aussi tu ferais bien d'arrêter. Je ne sais pas combien de verres t'as bus mais… – Aucune idée ! D'ailleurs c'est çà qu'est bien avec le Cubi, parce qu'on ne peut pas vérifier le niveau. Et puis y en ai marre de cette société où faut tout vérifier, tout contrôler ! Et va-z-y ! Qu'on te vérifie le cholestérol, les globules rouges, la pression des pneus, les dents cariées… Y en a marre ! Alors que le Cubi, lui, il est généreux. Il donne, il donne… et il vérifie rien.
Le Cubi, c'est le dernier espace de liberté. Vive le Cubi !
Qu'il est dur d'être trahi par un véritable ami… Surtout un premier janvier… Quand tous les commerces sont fermés…
Je livre au Mot du Jour cette copie d'un échange de courriels en date du 3 décembre, entre deux seniors qui ne veulent pas se résigner à l'abstention :
Bonjour Théophraste*, Aurais-tu vu comme moi, hier soir sur la 3 à 22 h 50 « Le grand débat des régionales » ? Il y avait Marion Le Pen, Estrosi, le socialiste sortant et une écolo. On se coupe la parole, on parle ensemble, on s’invective comme aux meilleures heures de Droit de réponse. Quand on arrive à développer un argument, c’est à base de sabir politicard imbitable pour un non-initié. Un point tout de même les rassemble à l’unanimité : NE PAS TOUCHER AU MONTANT DES INDEMNITES DES CONSEILLERS. Nous faudra-t-il vraiment choisir un jour entre Daech et ces guignols pantins ? (pardon Monsieur Mourguet !) Bonne journée
* Les prénoms ont été modifiés
Salut Sosthène* J’ai commencé à regarder cette émission, et après quelques minutes, j’ai quitté le poste. Effectivement, que savent-ils faire d’autre que de s’invectiver d’une façon que l’on n'accepterait même pas en maternelle ?… Et ce sont ces gens-là qui nous gouvernent !… Ou, qui prétendent nous gouverner … Tous nos politiciens au pouvoir depuis des décades devraient s’interroger sur la montée du populisme plutôt que de s'épuiser à le combattre. (Idem pour Daech, mais à un autre niveau) Pour ne pas tomber dans leur piège, j’avais une intention toute légitime de me tourner vers les écolos… Plafffff !… Douche froide !… Deux listes pour une même cause. Cherchez l’erreur. Que faire ? – Voter Blanc ? – Ne pas se déplacer ? – Gribouiller les bulletins ? Mais comprendront-ils le message ? Et ce message les intéresserait-ils seulement ? Amitiés
Et bien hier soir, on remet ça. Sur tous les plateaux télé c'était les mêmes invectives, la même mauvaise foi. Sur France 3-Provence, le meneur de jeu lui-même allait jusqu'à participer à l'algarade.
Puis mon zapping aussi tardif que désabusé m'a conduit sur ARTE qui diffusait un chef d'œuvre d'élégance, de grâce et de délicatesse. Sans être un fervent disciple de Terpsichore, je suis resté scotché à la télé bien après que ces va-de-la-gueule aient terminé leur numéro. Et puis il est bien plus agréable de s'endormir avec en tête la musique de Ludwig et les tableaux de Béjart que sur tous les pas-de-deux et entrechats verbeux des débatteurs de tous poils.
« Les plus grands anarchistes… » Daniel Guichard explique au micro du Monde du Camping-Car qu'il n'est pas d'accord avec l'image facile que beaucoup de gens se font des camping-caristes : « Le côté vieux con, ringard, qui se déplace en camping-car, c'est pas tout à fait l'image. Les plus grands anarchistes que j'ai vus, c'est des camping-caristes ». 28/09/2015 12:28
Ce n'est pas exactement l'image que, jusque-là, je me faisais de l'anarchie… Prudence Ludo, Nénesse et toi aussi Jeff ! Vous êtes démasqués !
Et puisqu'on parle morale et civisme, tout en me signalant cette chronique, Hélène se demandait quelle faute grave elle pourrait bien commettre dans l'exercice de son métier de prof (de morale, à l'occasion) pour qu'on la contraigne à démissionner et partir avec un viatique de 56 millions d'euros…
L'autre soir, sur France 2, poursuivie par les questions de la journaliste Élise Lucet (Cash investigation), Rachida Dati, comme argument final, lui assène un « Ma pauvre fille ! » bien senti.
Ce matin, sur Radio Classique, questionnée sur cet incident, elle soupire avec commisération « La pauvre… »
Il semble bien que la pauvreté soit élevée au rang de péjoratif ultime pour une certaine caste politique…
La Traversée de Paris (1956), film de Claude Autant-Lara. Extrait.
Vidéo ajoutée par le webmaster pour le plaisir de revoir une scène culte. Ne pas faire de lien direct avec le sujet du jour. Le contexte n'est pas le même.
Les pieds bien sur terre, attablés à une solide table d'hôte de notre très terrienne Dordogne, le Designer fou réussit l'exploit de nous filer le mal de mer !
Et l’on me dit qu’il faut être bien obsédé pour trouver quelque chose de scabreux dans cette innocente page d’info-publicité pour un banal lait de toilette…
Que j’aurais mieux fait de faire le canard (ℹ)Cette expression a vu le jour à la fin du XXe siècle et fait référence au caneton qui suit sa mère partout, où qu’elle aille, jusqu’à reproduire les mêmes mouvements de déplacement. Ainsi, un homme qui fait le canard est un homme dans une attitude de servilité par rapport à une femme.…
Pas sûr !
« Version Fémina », supplément dominical à Var-Matin du 30/08/2015
Résumé de l’épisode précédent : Moïse reste en conclave quarante jours avec le Très-Haut (sur la montagne). Il consigne par le moindre détail le cahier des charges relatif à l'érection de la Maison de Dieu. Il prendra par la suite un peu d'exercice en redescendant les tables de la loi gravées dans le roc dans ses petits bras musclés.
Quarante jours, autant dire le temps d’un déluge, d'un isolement sanitaire, ça fait quand même un peu long quand tu attends ton Directeur des opérations parti en goguette avec le Président ! Et le peuple d'Israël s'impatiente très sérieusement. Si bien que la plèbe, se sentant abandonnée, se prend à élaborer un plan B. Ils viennent en délégation en faire part à Aaron, Directeur par intérim. Ils ont trouvé une solution plutôt radicale, les enfants d'Israël ! En substance, ça donne : « Écoute Aaron : on avait un leader. Un vrai. Un meneur d'hommes qui nous avait exfiltrés d'Égypte, qui nous a fait traverser la mer à pied sec, qui a fait pleuvoir des ortolans et qui n'a eu qu'à lever les petits doigts (au bout des bras quand même…) pour mettre la pâtée à Amalek. Enfin un vrai bon qu'on aurait suivi jusqu'au bout du monde. Et le voilà qui nous laisse quimper sans crier gare ! Alors comme tu es son second, tu vas nous fabriquer un Dieu de rechange que l'on pourra suivre à nouveau ». Il doit pas être loin d'être d'accord avec le petit peuple, Aaron puisqu'aussitôt il réquisitionne toutes les boucles d'oreille en or. Il jette toute cette joncaille dans un moule et il en résulte la statue d'un veau. Pourquoi un veau ? Me demanderas-tu. Et je te répondrai : pourquoi pas un veau ? Non mais c'est vrai quoi ! Tu crois qu'Aaron il avait pu emporter les moules de toute la création dans son sac à dos ? Il avait le moule d'un veau, il fabrique un veau. C'est pas plus compliqué. Et voilà comment le nouveau dieu des Hébreux, c'est un Veau d'or. Allez, je lui mets une majuscule pour l'occasion !
Une nouvelle idole, ça se fête. Dès le lendemain matin, au prétexte d'actions de grâce, on immole quelques moutons et l'on se refait une grande fiesta. On mange, on boit, on rigole ! En voyant ça, l'Éternel (le vrai) entre dans une rogne noire. « Oh, nom de Moi ! Moïse, regarde-moi cette bande de Têtes raides, qu'à peine tu tournes le dos et ils s'en vont faire des beaux holocaustes bien odorants à la gloire du premier enfant de bovin venu ! Et qu'ils prétendent même que c'est ce bestiau qui les aurait sortis d'Égypte ! Laisse-moi faire. Ils m'ont fait monter la colère : je m'en vais te les carboniser recta ! » Moïse, il voit bien que c'est pas de l'esbroufe. Il est réellement remonté le Boss. Il se lance alors dans une adroite plaidoirie en faveur des mauvais sujets. « Allons, allons, mon Éternel… Faut pas s'emballer comme ça. Imagine, de quoi on aurait l'air ? Je les entends ricaner d'ici, les Égyptiens : Visez-moi un peu le baltringue ! Il s'est donné un mal de chien pour les faire sortir – C'est pour leur bien qu'y disait – et voilà, c'était pour mieux les exterminer une fois dans les montagnes. Tu vas te taper la honte, Très-Haut, c'est sûr. Et pis rappelle toi un peu ce que tu as seriné aux anciens Abraham, Isaac, Jacob-dit-Israël comme quoi tu jurais de leur donner une descendance pléthorique et que tu les installerais au pays de Cocagne… Je serais toi, j'y regarderais à deux fois… »
Ben trovato Moïse ! Dieu refoule ses pulsions napalmesques et se repent même de ses déclarations trucidaires.