« Trop tondu, Hollande on n’en veut plus ! »… Tel est le nouveau slogan choc du mouvement « les Tondus ». Exaspéré par le matraquage fiscal, le collectif d’entrepreneurs appelait tous les acteurs de l’économie – artisans, commerçants, professions libérales et chefs d’entreprises – à venir manifester devant les mairies de toutes les préfectures et sous-préfectures de France à l’occasion de la commémoration du 11 novembre. À Paris, le rendez-vous était fixé devant l’Hôtel de Ville, à midi. Il a été dispersé dans le calme avec des moyens policiers conséquents.
Les cérémonies du 11 novembre à Paris ont été marquées par des incidents et des manifestants rassemblés près de la place de l’Étoile et sur les Champs-Élysées ont hué le président au passage de son cortège. Les forces de l’ordre ont procédé à 70 interpellations, selon la préfecture de Police de Paris. Des slogans comme « Hollande, ta loi on en n’en veut pas » ou « Hollande démission » ont retenti et des personnes portant le bonnet rouge symbole des opposants bretons à l’écotaxe ont conspué le gouvernement.
Les cérémonies du 11 Novembre à Paris ont été marquées par des incidents et 70 manifestants venus conspuer François Hollande sur les Champs Elysées ont été interpellés. Parmi les manifestants se trouvaient des opposants à l’extrême droite, scandant « A bas le Front national » et déployant une banderole sur laquelle était inscrit « le Front national c’est la guerre ». Ces manifestants ont été encerclés par la police et tenus à l’écart, à quelques dizaines de mètres du lieu où des militants et sympathisants du Front national étaient eux-mêmes immobilisés par la police.
Le candidat FN à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, était présent sur les Champs-Élysées à l’occasion des commémorations du 11 novembre. Accompagné d’une cinquantaine de militants et de sympathisants, il a été entouré d’un cordon policier qui a emmené le groupe rue de Balzac, avant d’être libéré peu de temps avant l’arrivée du Président de la République. Certains militants ont été arrêtés puis conduits au commissariat de police de la rue de l’Evangile. Wallerand de Saint-Just assure que ses militants n’ont pas participé aux huées et aux sifflets contre François Hollande : « Une cérémonie ce n’est pas une manifestation, même si nous comprenons l’exaspération des Français ». Il assure également avoir prévenu la préfecture de police le vendredi 8 novembre 2013 de leur regroupement. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé lundi les arrestations « arbitraires » de militants frontistes sur les Champs-Elysées et rejeté toute responsabilité dans les incidents qui ont émaillé les cérémonies du 11 novembre.
Des membres de la communauté polonaise de Paris s’étaient donné rendez-vous le dimanche 10 novembre 2013 devant l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, à Paris, pour manifester leur mécontentement du retrait du poème épique « Pan Tadeusz » des ouvrages enseignés dans les écoles polonaises, où sa lecture était jusqu’à présent obligatoire. « Pan Tadeusz », écrit par le poète, écrivain et philosophe Adam Mickiewicz, raconte l’histoire d’un noble polonais au début du XIXe siècle, à une période où la Pologne-Lituanie avait déjà été divisée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. Le livre a été publié en juin 1834 à Paris, et est considéré par beaucoup, en Pologne, comme le dernier grand poème épique de la littérature européenne. Les manifestants ont ensuite emprunté la place de la Concorde afin de rejoindre le monument à la mémoire de Mickiewicz, une sculpture d’Antoine Bourdelle érigée cours Albert 1er et donnée par la Pologne à la France.
L’appel à la grève à France Télévisions, lancé par les syndicats (CGT, CFDT, FO et SNJ) pour 24 heures à partir de mercredi 6 novembre 2013 minuit, a été suivi par 50 % à 90 % des journalistes, selon les rédactions du groupe, a indiqué le délégué du SNJ, Antoine Chuzeville. Chez les non-journalistes, ce taux serait de 35 % à 70 %. Un rassemblement a eu lieu, le 7 novembre en début d’après-midi, place du Palais-Royal, à Paris, non loin du ministère de la culture d’Aurélie Filippetti. En ligne de mire : le plan de départs volontaires présenté par la direction dans un contexte de crise, entre cure d’austérité et échecs d’audience.
Près de 250 victimes de l’amiante ont manifesté mercredi 6 novembre 2013 en combinaison blanche devant le pôle judiciaire de santé publique du boulevard des Italiens, dans le 9e arrondissement de Paris, pour protester contre la position du parquet général dans le dossier de Condé-sur-Noireau (Calvados). L’avocat général soutiendra en effet jeudi 7 novembre devant la cour de cassation l’annulation des mises en examen de la maire de Lille, Martine Aubry, et de sept autres personnes qui contestaient les poursuites dans l’enquête sur le drame sanitaire de l’amiante. La cour d’appel de Paris a annulé en mai ces mises en examen mais les parties civiles se sont pourvues en cassation, estimant que les magistrats avaient rendu un jugement « militant » en faveur de l’amiante. Pour montrer leur détermination, les représentants et proches de victimes ont revêtu des combinaisons semblables à celles utilisées pour le désamiantage. D’autres ont pris position autour d’un cercueil noir sur lequel une pancarte proclamait : « Amiante, 10 morts par jour. Ni responsables, ni coupables ? ». D’autres manifestants tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Les empoisonneurs doivent être jugés ». Les avocats des associations ont dans le même temps déposé au pôle santé 1.148 nouveaux dossiers de victimes des chantiers navals de Dunkerque et de la Sollac, entreprise métallurgique.
Quelques dizaines de militants de l’association Droit au Logement (DAL) ont réinstallé, le 31 octobre 2013, leur campement sur la place de la République, à Paris (10e et 11e arrondissements) pour dénoncer la situation des mal-logés. Il y a dix jours, ils avaient été évacués de la même place par les forces de l’ordre dans des conditions qu’ils avaient dénoncées. Des négociations avaient démarré avec le ministère du Logement, mais « depuis dix jours, c’est bloqué », a déclaré le porte-parole de l’association, Jean-Baptiste Eyraud. Le DAL a déposé une demande de manifestation allant du 31 octobre au 7 novembre 2013. La préfecture de police a refusé, mais le tribunal administratif, saisi par l’association en référé, a donné raison aux manifestants. « Les policiers sont partis, nous allons passer la nuit là », et « jusqu’à ce que les négociations reprennent », a annoncé Jean-Baptiste Eyraud.
La FIAC 2013 proposait pour la troisième année consécutive un parcours d’œuvres contemporaines dans un lieu emblématique et historique en plein cœur de Paris, le Jardin des Plantes et les différents espaces du Muséum National d’Histoire Naturelle. Exposée au milieu de colonnes corinthiennes supportant une des ailes du Muséum, « Little Girl and Upside Down Unicorn » est une sculpture monumentale de l’artiste californien Richard Jackson qui représente une licorne en équilibre sur sa corne enlacée par une étrange petite fille ressemblant à une poupée ou un “smiley” aux couleurs violemment Pop et à l’humour grinçant.
Pour la huitième année consécutive, la FIAC s’associe avec le Domaine national du Louvre et des Tuileries pour présenter, du 24 au 27 octobre 2013, au cœur du Jardin des Tuileries, un programme d’œuvres extérieures. L’intérêt croissant des galeries et des artistes, ainsi que le cadre exceptionnel du jardin, permettent de rassembler chaque année une vingtaine de projets conjuguant installations, sculptures, performances ou œuvres sonores qui, en interaction avec le public, prennent corps entre les allées, les bassins et les pelouses du jardin. Parmi ces projets, la croix de béton de Valentin Carron, fruit d’une rencontre avec une croix dans une église du Valais, les mots HERE et WHERE découpés au laser dans l’acier, de Jean Dupuy, la bicyclette et les briques en terre d’Hector Zamoura, les blocs de granite installés au sol de Giovanni Anselmo, la sphère en bronze doré de James Lee Byars et l’arbre en acier servant de banc d’Ernesto Neto.
« Des légumes, pas du bitume, non aux expulsions ». C’est derrière cette banderole qu’une cinquantaine de manifestants ont protesté samedi 26 octobre 2013 après-midi à quelques centaines de mètres du ministère de l’Ecologie, à Paris, contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Brandissant des pancartes « Non à l’Ayraultport », « Résiste oiseau », et ou « Vive la solidarité des arbres », les manifestants étaient rassemblés pour « réamorcer la mobilisation » « alors qu’il y a « une menace d’expulsion de la ferme de Bellevue », a expliqué Claire Lecornec, membre du collectif NNDL. La Cour d’appel de Rennes a confirmé cette semaine l’expulsion d’agriculteurs occupant la ferme de Bellevue vouée à la destruction sur le site du projet d’aéroport. Les manifestants ont indiqué protester également contre le projet de gigantesque campus universitaire sur le plateau de Saclay, à 25 km au sud de Paris. L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont la concession a été attribuée au groupe Vinci, devait initialement être mis en service en 2017 pour remplacer l’actuel aéroport de Nantes Atlantique. Les travaux préparatoires ont déjà pris un an de retard.
Environ 300 prostituées, dont beaucoup portaient un masque blanc ou rouge, ont manifesté le samedi 26 octobre 2013 place de Clichy, à Paris, contre une proposition de loi déposée par le groupe socialiste à l’Assemblée qui vise à sanctionner les clients. « On est putes, on est fières, le PS c’est la guerre », ont-elles répliqué. D’autres slogans et pancartes visaient la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui s’est déclarée favorable à des sanctions contre les clients de prostituées. Le texte prévoit la création d’une amende de 1.500 euros sanctionnant le recours à la prostitution, doublée en cas de récidive. « Vouloir abolir la prostitution, c’est vouloir abolir les putes. La pénalisation des clients est une mesure délétère » qui « mettra leur santé, leur sécurité et leur vie en danger », assurait un tract distribué par le Strass, le Syndicat du travail sexuel.
Le danseur de hip-hop Bruce Soné, dit Ykanji, célèbre notamment comme danseur et chorégraphe dans la comédie musicale « les Dix Commandements », a appelé les Franciliens à un rassemblement pacifique sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris le vendredi 25 octobre 2013 en soirée pour réagir contre la diffusion sur Facebook d’un photomontage comparant la ministre de la Justice Christiane Taubira à un singe. Bruce Ykanji a animé le rassemblement, qui se voulait apolitique, en affichant son mécontentement face aux faibles mesures prises, selon lui, à l’encontre de cette déclaration considérée comme raciste. La justice a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire après qu’une candidate du Front National (FN) aux municipales, Anne-Sophie Leclere, tête de liste FN aux municipales à Rethel (Ardennes), a comparé Christiane Taubira à un singe dans un photomontage diffusé sur son compte Facebook. L’enquête a été confiée par le parquet de Paris à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Le FN a écarté cette candidate le 18 octobre 2013, évoquant une « erreur de casting ». De son côté, la ministre a dénoncé le 20 octobre 2013 la « pensée mortifère et meurtrière » du parti de Marine Le Pen, déclenchant un dépôt de plainte du FN contre la ministre, pour injure, le 25 octobre 2013. Cette fois, c’est la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction compétente pour enquêter et juger les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, qui va se saisir de l’affaire.
La candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko Morizet, s’est rendue le samedi 19 octobre 2013 sur le marché récemment inauguré du boulevard Jourdan ainsi qu’au vide-grenier organisé ce jour-là place Jacques-Demy, dans le 14e arrondissement de la capitale.
Quelques centaines de lycéens ont manifesté samedi 19 octobre 2013 après-midi à Paris pour réclamer le retour en France de Leonarda Dibrani, collégienne expulsée le 9 octobre vers le Kosovo, mais aussi de sa famille. Estimés à 600 selon la Préfecture de Police, les manifestants ont défilé entre Bastille et place de la Nation, après en avoir obtenu l’autorisation. Deux cents d’entre eux ont fini par un rassemblement assis d’une trentaine de minutes à Nation, avant de se disperser, après quelques bousculades avec les forces de l’ordre.