Les cérémonies du 11 Novembre à Paris ont été marquées par des incidents et 70 manifestants venus conspuer François Hollande sur les Champs Elysées ont été interpellés. Parmi les manifestants se trouvaient des opposants à l’extrême droite, scandant « A bas le Front national » et déployant une banderole sur laquelle était inscrit « le Front national c’est la guerre ». Ces manifestants ont été encerclés par la police et tenus à l’écart, à quelques dizaines de mètres du lieu où des militants et sympathisants du Front national étaient eux-mêmes immobilisés par la police.
Le candidat FN à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, était présent sur les Champs-Élysées à l’occasion des commémorations du 11 novembre. Accompagné d’une cinquantaine de militants et de sympathisants, il a été entouré d’un cordon policier qui a emmené le groupe rue de Balzac, avant d’être libéré peu de temps avant l’arrivée du Président de la République. Certains militants ont été arrêtés puis conduits au commissariat de police de la rue de l’Evangile. Wallerand de Saint-Just assure que ses militants n’ont pas participé aux huées et aux sifflets contre François Hollande : « Une cérémonie ce n’est pas une manifestation, même si nous comprenons l’exaspération des Français ». Il assure également avoir prévenu la préfecture de police le vendredi 8 novembre 2013 de leur regroupement. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé lundi les arrestations « arbitraires » de militants frontistes sur les Champs-Elysées et rejeté toute responsabilité dans les incidents qui ont émaillé les cérémonies du 11 novembre.
Des membres de la communauté polonaise de Paris s’étaient donné rendez-vous le dimanche 10 novembre 2013 devant l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, à Paris, pour manifester leur mécontentement du retrait du poème épique « Pan Tadeusz » des ouvrages enseignés dans les écoles polonaises, où sa lecture était jusqu’à présent obligatoire. « Pan Tadeusz », écrit par le poète, écrivain et philosophe Adam Mickiewicz, raconte l’histoire d’un noble polonais au début du XIXe siècle, à une période où la Pologne-Lituanie avait déjà été divisée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. Le livre a été publié en juin 1834 à Paris, et est considéré par beaucoup, en Pologne, comme le dernier grand poème épique de la littérature européenne. Les manifestants ont ensuite emprunté la place de la Concorde afin de rejoindre le monument à la mémoire de Mickiewicz, une sculpture d’Antoine Bourdelle érigée cours Albert 1er et donnée par la Pologne à la France.
L’appel à la grève à France Télévisions, lancé par les syndicats (CGT, CFDT, FO et SNJ) pour 24 heures à partir de mercredi 6 novembre 2013 minuit, a été suivi par 50 % à 90 % des journalistes, selon les rédactions du groupe, a indiqué le délégué du SNJ, Antoine Chuzeville. Chez les non-journalistes, ce taux serait de 35 % à 70 %. Un rassemblement a eu lieu, le 7 novembre en début d’après-midi, place du Palais-Royal, à Paris, non loin du ministère de la culture d’Aurélie Filippetti. En ligne de mire : le plan de départs volontaires présenté par la direction dans un contexte de crise, entre cure d’austérité et échecs d’audience.
Près de 250 victimes de l’amiante ont manifesté mercredi 6 novembre 2013 en combinaison blanche devant le pôle judiciaire de santé publique du boulevard des Italiens, dans le 9e arrondissement de Paris, pour protester contre la position du parquet général dans le dossier de Condé-sur-Noireau (Calvados). L’avocat général soutiendra en effet jeudi 7 novembre devant la cour de cassation l’annulation des mises en examen de la maire de Lille, Martine Aubry, et de sept autres personnes qui contestaient les poursuites dans l’enquête sur le drame sanitaire de l’amiante. La cour d’appel de Paris a annulé en mai ces mises en examen mais les parties civiles se sont pourvues en cassation, estimant que les magistrats avaient rendu un jugement « militant » en faveur de l’amiante. Pour montrer leur détermination, les représentants et proches de victimes ont revêtu des combinaisons semblables à celles utilisées pour le désamiantage. D’autres ont pris position autour d’un cercueil noir sur lequel une pancarte proclamait : « Amiante, 10 morts par jour. Ni responsables, ni coupables ? ». D’autres manifestants tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Les empoisonneurs doivent être jugés ». Les avocats des associations ont dans le même temps déposé au pôle santé 1.148 nouveaux dossiers de victimes des chantiers navals de Dunkerque et de la Sollac, entreprise métallurgique.
Les riverains qui fréquentent le quartier l’ont constaté : le chantier des Halles de Paris va bon train. Opposées aux perspectives 3D vantant une canopée inspirée de la nature, légère et protectrice, les 7.000 tonnes d’acier déployées sur le chantier peuvent impressionner. Une ossature métallique, rappelant un énorme chantier naval et progressivement repeinte d’une couleur comprise entre le jaune et le vert, se voit peu à peu recouverte de 20.000 panneaux de verre teintés encapsulé dans leurs parcloses. Première porte d’entrée de la capitale avec 750.000 usagers qui y transitent quotidiennement, le site des Halles est engagé dans une profonde restructuration tenant à la fois de l’aménagement urbain et de la création architecturale.
Le service d’accueil des urgences de l’Hôtel-Dieu, au cœur de la capitale, fermera-t-il définitivement ses portes le 4 novembre 2013 ? C’est à partir de cette date que Mireille Faugère, la directrice de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (APHP), avait annoncé en mai vouloir voir commencer la nouvelle vie du site hospitalier de l’île de la Cité. Celui-ci doit notamment accueillir le siège de l’institution, un musée et un nouveau service de consultation sans rendez-vous 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Face à la fronde menée depuis plusieurs mois par une partie des personnels et plusieurs syndicats, dont la CGT, la ministre de la santé, Marisol Touraine, avait décidé le 10 juillet de “décaler le calendrier de mise en œuvre du projet, et en particulier la date de fermeture des urgences qui ne pourra intervenir le 4 novembre”. Malgré les consignes ministérielles, la fermeture devrait tout de même être effective à cette date. Même si, à l’APHP, on préfère employer le terme de « transformation » ou de « changement dans la continuité ». À compter du 4 novembre, les pompiers qui assuraient environ un quart des 40.000 passages annuels aux urgences de l’Hôtel-Dieu auront tous reçu pour consigne d’emmener la trentaine de cas graves par jour vers les urgences d’autres hôpitaux parisiens. Cette date du 4 novembre correspond également au renouvellement des internats. À l’Hôtel-Dieu, les internes spécialisés en urgences laisseront place lundi à cinq internes de médecine générale. Quant au transfert des lits de médecine interne, il est programmé pour le courant du mois.
Quelques dizaines de militants de l’association Droit au Logement (DAL) ont réinstallé, le 31 octobre 2013, leur campement sur la place de la République, à Paris (10e et 11e arrondissements) pour dénoncer la situation des mal-logés. Il y a dix jours, ils avaient été évacués de la même place par les forces de l’ordre dans des conditions qu’ils avaient dénoncées. Des négociations avaient démarré avec le ministère du Logement, mais « depuis dix jours, c’est bloqué », a déclaré le porte-parole de l’association, Jean-Baptiste Eyraud. Le DAL a déposé une demande de manifestation allant du 31 octobre au 7 novembre 2013. La préfecture de police a refusé, mais le tribunal administratif, saisi par l’association en référé, a donné raison aux manifestants. « Les policiers sont partis, nous allons passer la nuit là », et « jusqu’à ce que les négociations reprennent », a annoncé Jean-Baptiste Eyraud.
Transparence et fluidité sont les maîtres-mots du nouveau centre commercial Beaugrenelle, qui a ouvert ses portes à Paris le 23 octobre, après six ans de travaux. Au cœur de la capitale, dans le XVe arrondissement, à quelques pas de la Tour Eiffel, il ambitionne d’attirer 12 à 15 millions de visiteurs par an et de devenir un nouveau pôle d’attraction touristique dans Paris. Composé de trois îlots offrant 50.000 m² de commerces, le centre commercial bénéficie de vues panoramiques exceptionnelles et d’une organisation thématique originale. Cent vingt magasins haut de gamme, 10 restaurants, 10 salles de cinéma et 450 millions d’euros d’investissements, Beaugrenelle, conçu par l’agence Valode & Pistre, entend supplanter le commerce électronique et faire sortir les clients de chez eux pour les « inviter » dans un espace commercial du XXIe siècle, inspiré des grands magasins du XIXe.
« Des légumes, pas du bitume, non aux expulsions ». C’est derrière cette banderole qu’une cinquantaine de manifestants ont protesté samedi 26 octobre 2013 après-midi à quelques centaines de mètres du ministère de l’Ecologie, à Paris, contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Brandissant des pancartes « Non à l’Ayraultport », « Résiste oiseau », et ou « Vive la solidarité des arbres », les manifestants étaient rassemblés pour « réamorcer la mobilisation » « alors qu’il y a « une menace d’expulsion de la ferme de Bellevue », a expliqué Claire Lecornec, membre du collectif NNDL. La Cour d’appel de Rennes a confirmé cette semaine l’expulsion d’agriculteurs occupant la ferme de Bellevue vouée à la destruction sur le site du projet d’aéroport. Les manifestants ont indiqué protester également contre le projet de gigantesque campus universitaire sur le plateau de Saclay, à 25 km au sud de Paris. L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont la concession a été attribuée au groupe Vinci, devait initialement être mis en service en 2017 pour remplacer l’actuel aéroport de Nantes Atlantique. Les travaux préparatoires ont déjà pris un an de retard.
Environ 300 prostituées, dont beaucoup portaient un masque blanc ou rouge, ont manifesté le samedi 26 octobre 2013 place de Clichy, à Paris, contre une proposition de loi déposée par le groupe socialiste à l’Assemblée qui vise à sanctionner les clients. « On est putes, on est fières, le PS c’est la guerre », ont-elles répliqué. D’autres slogans et pancartes visaient la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui s’est déclarée favorable à des sanctions contre les clients de prostituées. Le texte prévoit la création d’une amende de 1.500 euros sanctionnant le recours à la prostitution, doublée en cas de récidive. « Vouloir abolir la prostitution, c’est vouloir abolir les putes. La pénalisation des clients est une mesure délétère » qui « mettra leur santé, leur sécurité et leur vie en danger », assurait un tract distribué par le Strass, le Syndicat du travail sexuel.
Le danseur de hip-hop Bruce Soné, dit Ykanji, célèbre notamment comme danseur et chorégraphe dans la comédie musicale « les Dix Commandements », a appelé les Franciliens à un rassemblement pacifique sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris le vendredi 25 octobre 2013 en soirée pour réagir contre la diffusion sur Facebook d’un photomontage comparant la ministre de la Justice Christiane Taubira à un singe. Bruce Ykanji a animé le rassemblement, qui se voulait apolitique, en affichant son mécontentement face aux faibles mesures prises, selon lui, à l’encontre de cette déclaration considérée comme raciste. La justice a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire après qu’une candidate du Front National (FN) aux municipales, Anne-Sophie Leclere, tête de liste FN aux municipales à Rethel (Ardennes), a comparé Christiane Taubira à un singe dans un photomontage diffusé sur son compte Facebook. L’enquête a été confiée par le parquet de Paris à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Le FN a écarté cette candidate le 18 octobre 2013, évoquant une « erreur de casting ». De son côté, la ministre a dénoncé le 20 octobre 2013 la « pensée mortifère et meurtrière » du parti de Marine Le Pen, déclenchant un dépôt de plainte du FN contre la ministre, pour injure, le 25 octobre 2013. Cette fois, c’est la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction compétente pour enquêter et juger les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, qui va se saisir de l’affaire.
La candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko Morizet, s’est rendue le samedi 19 octobre 2013 sur le marché récemment inauguré du boulevard Jourdan ainsi qu’au vide-grenier organisé ce jour-là place Jacques-Demy, dans le 14e arrondissement de la capitale.
Quelques centaines de lycéens ont manifesté samedi 19 octobre 2013 après-midi à Paris pour réclamer le retour en France de Leonarda Dibrani, collégienne expulsée le 9 octobre vers le Kosovo, mais aussi de sa famille. Estimés à 600 selon la Préfecture de Police, les manifestants ont défilé entre Bastille et place de la Nation, après en avoir obtenu l’autorisation. Deux cents d’entre eux ont fini par un rassemblement assis d’une trentaine de minutes à Nation, avant de se disperser, après quelques bousculades avec les forces de l’ordre.
L’édition parisienne 2013 de la marche des zombies ou « zombie walk », s’est tenue le samedi 12 octobre 2013 à partir de la place de la République. Au programme des réjouissances, de la chair fraîche, des cerveaux gluants, et des maquillages à faire pâlir, pour un événement d’outre-tombe qui se voulait avant tout festif. Âmes sensibles s’abstenir.