À l’appel du mouvement La Dissidence Française, des nationalistes français se sont rassemblés place de la Bourse, à Paris, le 25 février 2017. Réunis devant le Palais Brongniart et les locaux de l’Agence France Presse, les manifestants de la droite radicale ont hué le rôle joué, selon eux, par le mondialisme, le capitalisme et les médias, prônant la restauration d’un État souverain, la fin de l’immigration et la restauration des frontières nationales.
Far-rights militants from La Dissidence Francaise movement hold banner reading Ours before others and flags during a protest in Paris on February 25, 2017.
À quelques jours de l’ouverture du prochain Salon de l’Agriculture, à Paris, le principal syndicat agricole français, la FNSEA, a annoncé le « décès brutal » à 58 ans de son médiatique patron Xavier Beulin, qui était à la tête de ce syndicat depuis 2010. La disparition de Xavier Beulin, photographié ici durant le Salon de l’agriculture 2016, à Paris, a suscité de très nombreuses réactions, dont celle de François Hollande, qui a annoncé qu’il s’agissait là « d’une perte majeure pour la France ». Enfant d’agriculteurs, Xavier Beulin exploitait avec son frère et deux cousins 500 hectares de cultures, mais aussi un atelier de lait, dans les environs d’Orléans. Autodidacte, il avait dû repren-
dre l’exploitation familiale au décès de son père en 1976, à l’âge de 17 ans, alors qu’il était encore en terminale et n’avait pas pu passer son baccalauréat. Il s’était alors engagé dans le syndicalisme agricole, d’abord aux Jeunes agriculteurs, puis à la FNSEA. Il présidait depuis 2000 la société Avril. Un groupe dont le nom est peu connu des consommateurs mais qui détient des marques d’huiles comme Lesieur ou Puget, ou d’œufs. Syndicalement, Xavier Beulin présidait non seulement la FNSEA mais aussi l’EOA (Alliance européenne des oléo-protéagineux). Il était aussi vice-président du COPA-COGECA, le syndicat agricole européen le plus puissant.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées le 19 février 2017 place de la République, à Paris, afin de dénoncer la corruption de la classe politique, sur fond de scandale d’emplois fictifs présumés dans lequel est empêtré François Fillon. Les manifestants sont venus avec des pancartes en nombre mais aussi des casseroles, symboles des affaires traînées par les politiques. L’événement a rassemblé rapidement plus de 11.000 personnes sur Facebook. Cette mobilisation a surpris l’organisateur Vincent Galtier, photographe, sans étiquette politique. « Je pensais qu’on serait 30, 40. Ça a pris très vite ». C’est en regardant
la conférence de presse de François Fillon qu’il a eu envie de faire quelque chose. « Ça a ravivé ce que j’avais pu ressentir pendant l’affaire Cahuzac. Je me suis dit que ce n’était plus possible d’avoir ce problème de représentation, ça fragilise trop la confiance entre les citoyens et la classe politique. Certains élus n’ont plus la légitimité de nous représenter », explique-t-il. La demande de manifestation a été déposée à la préfecture de Paris mardi, avec des membres de « Nuit Debout ». « Je n’avais jamais fait de telles démarches et je me suis rapproché d’eux car je savais qu’ils avaient l’habitude », raconte Vincent Galtier.
People hold up signs as they participate in a protest against political corruption at Place de la Republique in Paris, France on February 19, 2017. The anti-corruption demonstrations are taking place across France.
Les mobilisations de soutien au jeune Théo, gravement blessé lors de son interpellation par les forces de l’ordre le 2 février 2017, ne faiblissent pas : le samedi 18 février à 15 h, c’est à l’appel de plusieurs organisations antiracistes et syndicats que s’est tenu un rassemblement, place de la République, à Paris. Ses deux mots d’ordre : « soutien à Théo » et critique des « dérives policières ». L’initiative, qui faisait suite à une longue série de mobilisations contre les violences policières –- mais
aussi d’émeutes nocturnes en banlieue parisienne –- avait pour organisateurs le Cran, la Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, Sos racisme, la CGT et la FSU. Le rassemblement parisien a officiellement pris fin aux alentours de 16 h 15, mais de nombreux participants ont entamé à l’issue de celui-ci une manifestation sauvage. Des manifestants ont jeté des projectiles contre les forces de l’ordre, qui ont quant à elles fait usage de gaz lacrymogène.
An officer falls to the ground as police and protesters clash in the streets of Paris, France on February 18, 2017 during a Justice for Theo rally against police brutality and racism.
Plusieurs centaines de manifestants, dont de nombreux jeunes, se sont rassemblés le samedi 11 février 2016 à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, en soutien à Théo, jeune homme victime d’un viol présumé lors d’une interpellation brutale à Aulnay-sous-Bois le 2 février. « La police viole », « je ne suis pas un bamboula », « la police tue des innocents », pouvait-on lire sur des pancartes.
Encadrés par un impressionnant déploiement policier, les manifestants, dont de nombreux jeunes, s’étaient réunis devant le tribunal de Bobigny. La préfecture de Seine-Saint-Denis n’est qu’à
une dizaine de kilomètres d’Aulnay-sous-Bois, où le jeune homme de 22 ans a été interpellé le 2 février dans la cité des 3.000. Après plus d’une heure de manifestation, des policiers postés sur une passerelle ont reçu des projectiles. Des cris, des bruits de pétards et des mouvements de foule ont suivi. Des casseurs s’en sont pris à des vitres d’immeubles, à des abribus et au mobilier urbain. « Plusieurs centaines d’individus violents et très mobiles » ont commis diverses « exactions et dégradations », a affirmé la préfecture de police de Paris, qui chiffre le nombre des manifestants à « près de 2.000 personnes ».
Thousands gather with signs during a protest in Bobigny, a district of northeast Paris, on February 11, 2017, to denounce police brutality after a black man was allegedly sodomized with a baton while in custody earlier this month. One officer has been charged with rape and three others with assault over the incident in the northeastern suburb of Aulnay-sous-Bois which has revived past controversies over alleged police brutality.
En marge du rassemblement organisé en soutien à Théo, le samedi 11 février 2017 à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, une camionnette aux couleurs de la radio RTL a été saccagée, pillée puis brulée devant le Palais de Justice. Dans une déclaration, la radio a indiqué que son équipe sur place
a été « choquée mais pas blessée » et « condamne cet acte de violence », assurant « qu’elle ne cédera à aucune forme d’intimidation ». Sous les gaz lacrymogènes, la manifestation a pris fin en début de soirée.
A van of French radio station RTL is burning during a protest in Bobigny, a district of northeast Paris, on February 11, 2017, to denounce police brutality after a black man was allegedly sodomized with a baton while in custody earlier this month. One officer has been charged with rape and three others with assault over the incident in the northeastern suburb of Aulnay-sous-Bois which has revived past controversies over alleged police brutality.
À l’initiative de l’association Oriflammes, une messe du souvenir a été organisée le 28 janvier 2017 en l’église Saint-Eugène, dans le 9e arrondissement de Paris, en mémoire du comte Henri de La Rochejaquelein, généralissime de l’Armée catholique et royale de Vendée, mort au combat le 28 janvier 1794 durant la Révolution française. On doit notamment à ce personnage qui fut l’un des principaux meneurs de l’insurrection contre-révolutionnaire vendéenne, la citation : « Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez moi ».
De nombreux royalistes se sont rassemblés le 21 janvier 2017 place de la Concorde, à Paris, pour commémorer l’exécution du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution, devenue en 1795 la place de la Concorde. Charles-Henri Sanson qui a, de sa propre main, procédé à la décapitation, a écrit à ce sujet : « Alors il s’informa si les tambours battraient toujours : il lui fut répondu qu’on n’en savait rien, et c’était la vérité. Il monta sur l’échafaud et voulut s’avancer sur le devant comme pour parler ; mais on lui représenta que la chose était impossible. II se laissa alors conduire à l’endroit où on l’attacha ; et d’où il s’est écrié très haut : « Peuple, je meurs innocent ! ». Se tournant vers nous, il nous dit : « Messieurs, je suis innocent de tout ce dont on m’inculpe ; je souhaite que mon sang puisse cimenter le bonheur des Français ».
À Paris, 7 000 personnes, selon la police, se sont rassemblées place du Trocadéro, samedi 21 janvier 2017, pour dire leur rejet de Donald Trump et défendre les droits des femmes. La foule a répondu présent à l’appel à manifester parti des États-Unis, et repris en France par une quarantaine d’associations féministes et des partis de gauche. Une majorité de femmes avait fait le déplacement, mais beaucoup d’hommes les accompagnaient. Ensemble, ils entonnaient un « They go low, we go high », en français « soyons au-dessus d’eux », avant que le cortège ne s’élance vers l’Ecole militaire. La plupart des slogans étaient écrits en anglais. « Avec son discours misogyne, j’ai peur que Trump autorise implicitement les hommes à se comporter comme lui », expliquait Alexandra, une trentenaire, toute de rose vêtue.
A woman holds a sign reading 'Thank you. We will miss you' in Paris on January 21, 2017 during a women's march in solidarity with women in the US marching against Trump.
À l’appel de l’association Droit au logement (DAL), des manifestants se sont rassemblés le 14 janvier 2017 devant la cathédrale Notre-Dame et l’hôpital de l’Hôtel Dieu, conduits par Jean-Baptiste Eyraud, fondateur du DAL. Une mobilisation destinée, à quelques heures de l’arrivée d’une vague de froid sur la France, à obtenir notamment l’ouverture aux sans-logis des salles vides de l’Hôtel-Dieu et de tous les hôpitaux en Ile-de-France et en province Un mouvement soutenu par l’humoriste Guy Bedos, qui a pris parole en faveur de ces revendications.
French humorist and actor Guy Bedos takes part in a protest for housing rights in Paris on January 14, 2017.
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi 7 janvier 2017 à Paris afin de réclamer « justice » pour trois militantes kurdes assassinées en 2013 dans la capitale française. « Nous voulons la justice », « Erdogan terroriste », scandaient les manifestants réunis en fin de matinée, malgré un froid glacial, sous une forêt de drapeaux. Fort d’environ 5000 personnes, le cortège parti de la gare du Nord a rejoint la place de la République sous forte protection policière. Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan, réputée proche de son chef historique Abdullah Öcalan, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, avaient été abattues le 9 janvier 2013 de plusieurs balles à la tête, au siège d’une association kurde en plein coeur de Paris. Accusé du triple assassinat, le Turc Omer Güney, qui devait être jugé fin janvier, est mort à Paris le 17 décembre dernier, victime d’une tumeur cérébrale. Son décès a éteint l’action publique à l’encontre de ce suspect qui avait toujours clamé son innocence. Au terme de l’instruction, les enquêteurs avaient pointé « l’implication » de membres des services secrets turcs, le MIT, dans ce triple assassinat, mais sans pouvoir établir qui étaient les commanditaires de ces crimes, selon une source proche du dossier. Les investigations n’avaient pas permis d’établir si ces agents avaient agi « avec l’aval de leur hiérarchie » ou « à l’insu de leur service afin de le discréditer ou de nuire au processus de paix », entamé à l’époque entre Ankara et le PKK, toujours selon cette source. Les services secrets turcs ont officiellement démenti en janvier 2014 tout rôle dans les assassinats.
Des inscriptions à caractère raciste et antisémite ont été découvertes dimanche 25 décembre 2016 sur le portail de l’école maternelle publique portant le nom d’Anne Frank à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Les inscriptions « Juden verboten », « sales juifs et Roms », ac-
compagnées d’étoiles de David et de croix gammées ont été découvertes dans l’après midi sur le portail d’entrée et la boîte aux lettres de cette école par des agents municipaux. La ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a indiqué sur Twitter qu’un tel acte ne resterait pas impuni.
A graffiti reading 'Juden verboten' (Forbidden to Jews) is seen on a school portal in Montreuil, near Paris on December 26, 2016.
Des associations et sympathisants se sont rassemblés le 4 avril 2016 dans le 16e arrondissement de Paris pour rendre un dernier hommage à Fidel Castro, le père de la Révolution cubaine, décédé le 25 novembre 2016. Un hommage organisé place José-Marti, le fondateur du parti révolutionnaire cubain. Castro avait abandonné en avril 2011 ses dernières responsabilités officielles, en cédant son poste de premier secrétaire du Parti communiste de Cuba à Raul, numéro deux du parti depuis sa fondation en 1965. L’ex-président cubain avait totalement disparu des écrans cubains entre février 2014 et avril 2015, ce qui avait alimenté de nombreuses rumeurs sur son état de santé. Mais depuis un an et demi, même si ses déplacement restaient limités, il avait recommencé à publier des « réflexions » et s’était remis à recevoir chez lui personnalités et dignitaires étrangers. Son décès survient à peine deux ans après l’annonce historique du rapprochement entre Cuba et les États-Unis, initiée par Barack Obama et Raul Castro.
A man holds a sign as dozens gather in Paris on December 4, 2016 to pay their last respects to Cuban revolutionary Fidel Castro, who died on November 25.
Les policiers se sont remobilisés en France le 3 décembre 2016, deux mois après l’attaque violente de leurs collègues dans l’Essonne. Ces nouveaux rassemblements ont eu lieu dans une quinzaine de grandes villes françaises, dont Paris, à l’appel du collectif national des « policiers en colère » et pour dénoncer le manque de moyens alloués et l’absence de reconnaissance, ainsi que les lourdeurs administratives auxquelles ils sont soumis. A Paris, les policiers se sont rassemblés sur le Champs-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel, avant de rejoindre le Trocadéro.
Protesters hold a banner reading 'Police officers, citizens united. All angry' during a rally of French police officers protesting over mounting attacks on officers in Paris, on December 3, 2016.
Ces derniers jours à Paris s’est formé un nouveau campement abritant 2 000 à 2 500 migrants. Vendredi 28 octobre 2016, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a promis que ce camp serait démantelé dans les jours qui viennent. Le ministre, qui s’exprimait lors de la visite d’un centre d’accueil et d’orientation, a démenti que la plupart de ces migrants soient venus de Calais, où le campement qui abritait plus de 6 000 personnes a été presque entièrement démantelé.
Refugees carrying their belongings camp along avenue de Flandre, Place de la Bataille-de-Stalingrad in Paris, France on October 29, 2016. The neighborhood has seem an increased number of incoming refugees after the demolition of Calais' Jungle camp. Interior Minister Bernard Cazeneuve has promised on Friday that this camp would be dismantled in the coming days.
Jean Ping, l’ex-candidat à la présidence du Gabon, ancien ministre des Affaires étrangères de ce pays, président de l’Assemblée générale des Nations unies, et président de la commission de l’Union africaine jusqu’en 2013, a été accueilli par une foule en liesse à Paris, le 29 octobre 2016. Pour sa première sortie du Gabon depuis les élections présidentielles de son pays, Jean Ping a en effet choisi de se rendre au Trocadéro, où il a pris la parole devant la diaspora gabonaise, très mobilisée depuis le scrutin. Mercredi, deux jours avant l’arrivée de Jean Ping à Paris, le Parlement européen évoquait justement la présidentielle gabonaise. « Cette élection a été manipulée », a alors martelé à Bruxelles le social-démocrate allemand Jo Leinen, qui dirigeait la délégation parlementaire européenne venue observer le scrutin d’août. « J’ai gagné ces élections de manière claire et tout le monde le sait », commente Jean Ping, qui reste étonnamment confiant sur l’issue du bras de fer en cours au Gabon.
Jean Ping, the former candidate for president of Gabon, former Foreign Minister of Gabon, former President of the United Nations General Assembly and former President Commission of the African Union, is greeted by a cheering crowd in Paris, France on October 29, 2016.