Primaire de la droite et du centre : deux heures ! Ce doit être un record !
Même dans les congrégations les plus sévères, les moines ont droit à une miséricorde (fût-elle ornée d'un joueur de pipeau !)
La miséricorde est une sorte de console placée sous le siège relevable d'une stalle d'église et servant, quand ce siège est relevé, à s'appuyer tout en ayant l'air d'être debout. (Les menuisiers des XVe et XVIe siècles les ont sculptées de mascarons ou de petites scènes d'une grande fantaisie).
De plus, pour corser l'aventure, d'aucuns parmi les concurrents s’astreignent à présenter un visage de constimarmoréen…
Rien n'est trop dur pour accéder à une position assise !
Entendu ce matin à la radio (exclusivité France inter). « Julien Doré a fait recette au Japon, Malgré la barrière de la langue, il a su faire voyager la salle. Il faut dire que Julien Doré avait mis toutes les chances de son côté pour séduire, puisqu’il a même interprété « La Javanaise » de Gainsbourg en japonais ».
Pour une telle prouesse, qui donc à le plus de mérite ? L’interprète ou le traducteur ?
Note de la rédaction.– C’est la maman de la régisseuse de Julien Doré qui lui a traduit les paroles, et il a enregistré cette cover avec Baptiste et Clément, musiciens du groupe Omoh.
Le film « Cézanne et moi » qui, à mon sens, vaut le double déplacement tant il est chargé de références fait la part belle aux mœurs du XIXe siècle. La scène décrivant un repas chez Émile Zola, devenu très à l'aise, m'a incité à aller rechercher la version originale du menu de ce dîner. Végans et Weight Watchers s'abstenir !
Pour faire bonne mesure, Danièle Thompson, la réalisatrice rajoute quelques ris de veau…
Mon zapping en slalom d'hier soir m'a encore conduit sur la chaîne de la boxe. C'est un Championnat du monde par semaine… Et celui-ci opposait des « féminines » (c'est bien comme ça qu'on dit dans les milieux sportifs, je crois ?). Passons les détails. Au final, une pommette dans chaque camp. C'est la pommette gauche qui a été sacrée Championne du monde. Au vu des charmants minois de ces dames à la proclamation des résultats, je me suis posé une question quasi philosophique : le port de gants de boxe n'est-il pas en complète contradiction avec le but du jeu ?
Et que les pétroleuses du féminisme me pardonnent, mais je trouve ce sport encore plus dégradant au féminin.
« Quel est le moteur à explosion de la crise climatique ? La production massive d'objets inutiles qu'il faut remplacer au plus vite pour que tourne la machine. Ce qui inclut les télés à écran plat, les trottinettes électriques, les ordinateurs dernier cri, les bagnoles climatisées avec appareillage électronique à bord permettant de se faire branler sans ralentir, les vacances à la montagne et à Bali, l'avion pour aller pisser au dessus de l'Atlantique, les casques pour se tuer l'oreille, la goûteuse nourriture industrielle, etc. Et, bien sûr, pour garantir tout cela ici, il faut impérativement envoyer à Pékin, Delhi ou Mexico la même chose, doublé de centrales nucléaires, de turbines géantes pour barrages colossaux, de trains TGV, de champagne et de putes. Non, les putes ils les ont déjà. Au pouvoir. Nul n'envisage de remettre en cause un modèle si exaltant, et voici pourquoi tous leurs discours ne sont que daube commerciale.
La géo-ingénierie, voilà l'ennemi ! Incapables de sortir des rails de l'économie et du PIB, nos maîtres provisoires se ruent et se rueront toujours plus sur la pensée magique. Place à la séquestration de carbone ou à la construction de miroirs géants pour renvoyer vers le soleil un peu de ses rayons. Une seule question vraie : comment lutter à mort contre la prolifération d'objets toxiques, nuisibles et de toute façon émetteurs de gaz à effet de serre ? »
Patrice Nicolino "Ces si chers clampins de la crise climatique" Charlie Hebdo 05/10/2016
Ces robots qui prennent la palace d'un humain… Sans s'acquitter de leurs cotisations sociales…
Puisque je pense n'avoir pas vocation à jouer le rôle de banquier de l'EDF, je règle mes factures selon ma consommation réelle et je dois donc périodiquement communiquer le relevé de mon compteur. On fait ça par téléphone. C'est très pratique et jusque là sans difficulté.
C'est bien sûr une robote sensuelle qui nous accueille et nous fait suivre le labyrinthe de ses questions préliminaires en appuyant sur la touche 1 ou 2. Puis on en arrive à ce satané N° de compte. – * *** *** *** – Je n'ai pas compris votre réponse… Il faut vous dire que ce que Madame Robot appelle N° de compte apparait sur la facture sous l'appellation de N° client. Le numéro de compte, c'est tout à fait autre chose… Qu'à cela ne tienne. J'ai pu me tromper de ligne. Deuxième essai : * ** * *** *** – Je n'ai pas compris votre réponse… Un troisième essai : j'ai pu faire une erreur de saisie… Pas plus de succès. Un quatrième essai avec l'autre numéro… Pareil.
Au secours le Service Clients ! « À contacter par téléphone du lundi au samedi dès 8h et jusqu'à 21 h ». On pourra là sans doute m'expliquer mon erreur et me remettre sur le droit chemin.
Sauf que c'est une autre Robote à la voix suave qui me demande tout de go de taper mon N° de compte. La boucle est bouclée.
Mais je me dis que, même chez les robots, le progrès social est en route puisque Mme Robot n°2, qui travaille au Service Clients bénéficie, elle, d'un repos hebdomadaire !
en tout cas, elles sont mignonnes les humanoïdes EDF !
C'est quelqu'un qui m'a dit que, à l'école de la république française on apprenait aux petits garçons qu'ils pouvaient devenir petites filles… (en substance)
« C'est de la colonisation idéologique ! » Et je m'y connais, aurait pu ajouter Pape François…
Faire seriner le « Je crois en Dieu » aux gamins du catéchisme n'est sans doute qu'un enseignement impartial, dénué d'arrière-pensées prosélytes et destiné à ouvrir l'esprit, à apprendre dès le plus jeune âge à se forger une opinion et à développer une réflexion critique.
François, réveille-toi ! C'est sans doute un travail d'Hercule, mais il est temps de faire le grand ménage dans ta curie !
Vendredi dernier, sur France Inter, François Morel interpellait Patrick Cohen :
« Patrick, je ne voudrais pas vous faire de reproches ; qui serais-je moi, petit chroniqueur ignorant pour vous chercher des noises, pour vous chercher des poux dans votre toison splendide ? Mais il se trouve que, pas plus tard que la semaine dernière, je crois que c’était vendredi, à ce même micro, au sujet d’un récent discours du Président de la République vous avez dit : “Il semblerait que son discours n’ait pas spécialement impacté les différents sondages concernant la présidentielle”. Je me permets de vous signaler cet anglicisme déplacé parce que les auditeurs de France-Inter sont très attentifs et très sensibles aux erreurs qu’on peut faire ». (…) Mais la peine de mort, ça ne peut pas s’appliquer raisonnablement à quelqu’un qui dit “du coup” ou “c’est juste merveilleux". Franchement… C’est trop (*), c’est démesuré »…
(*) C’est trop : Tiens, il l’a oublié celui-là !
Et aussi, comme le relève San-Antonio (Y en avait dans les pâtes) : « J’avais complètement occulté l’incident. Maintenant on n’oublie plus, on occulte ». Citation qui me retombe sous les yeux bien à-propos…
Tout comme les auditeurs de France Inter, les lecteurs (trices) du Mot du Jour sont très attentifs et très sensibles aux oublis que je peux faire. Ainsi, on (*) me fait remarquer que j’aurais dû aussi mentionner « en fait ». Ce « en fait » qui, répété à outrance deux ou trois fois par phrase, est particulièrement « impactant » sur mon humeur, et qui, « du coup », réveille aussi en moi des instincts homicides. On (*) me cite l’exemple d’un guide touristique érudit aux explications fort intéressantes, malheureusement ponctuées de « en fait » à foison. On n’entend finalement même plus ce qu’il dit, les « en fait » « occultent » le reste du discours…
Si Roselyne Bachelot, souvent épinglée au Mot du Jour pour ses afféteries de langage passe pour une tête de Turc, je n'en ai que plus d'empressement à lui laisser la parole lorsqu'elle tient, toujours dans Var-Matin, des propos abordables et de bon sens :
« Depuis l'annonce de l'hospitalisation de Jacques Chirac et l'aggravation de son état de santé, je suis submergée de demandes d'interviews « à l'avance » où j'exprimerai mon chagrin devant la disparition de l'homme que j'ai toujours soutenu, même dans les moments les plus difficiles de sa carrière politique. On m'assure même : « Ce sera plus pratique (!), le papier pourra paraître dès l'annonce de sa mort… » « Le pire arrive avec le tweet indécent de Christine Boutin qui, sur la foi d'informations erronées, se croit autorisée à « griller » la famille de Jacques Chirac (…) »
Var-Matin-25/09/16
Il n'empêche… dans les mêmes colonnes Roselyne nous gratifie des agnats (ℹ)Agnat. Personne appartenant à une famille au titre de descendant par les mâles d'un même paterfamilias ou au titre d'enfant adopté par celui-ci : aux yeux de la loi romaine, deux frères consanguins étaient agnats et deux frères utérins ne l'étaient pas. des Arvernes ou des Andégaves ainsi que d'une scansion (ℹ)La scansion est proprement l'action de scander un vers, c'est-à-dire d'en analyser la métrique ou plus précisément, d'en déterminer le schéma métrique ou modèle. Par extension, la déclamation du vers pour faire ressortir ce schéma métrique est aussi appelée scansion. appropriée à faire le buzz. Incorrigible !
En zapounant sur la TNT hier soir, je suis tombé sur une Rencontre de boxe… Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agissait d’un Championnat du Monde ! Tout d’abord accroché par les imprécations du Bateleeeeeeeeeeeur de service, puis intrigué par les dimensions de l’arêne et les vociférations d’une foule en délire*, je suis resté scotché devant tant de démesure.
La toute première fois que je regarde une rencontre (on ne dit pas « un match » dit-on ?) de bout en bout. Un grand ténébreux, plutôt sympa, était opposé à un petit teigneux arrogant. Qu’est-ce qu’ils se sont mis ! Du grand art : les commentateurs en étaient dithyrambiques tantôt pour l’un, tantôt pour l’autre selon la tournure des évènements. La foule soutenait à pleins poumons les exploits du petit hargneux. Et moi, pas fiérot de jouer les voyeurs devant ces deux types en train de se massacrer consciencieusement (là, le mot n’est peut-être pas tout-à-fait adapté…) je me suis pris à me poser des questions bien incongrues, du genre : — De quelle étoffe sont donc bâtis ces nobles artistes pour que la passion qui les anime soit nourrie du plaisir à cogner sur la figure d’un autre humain jusqu’à ce qu’il s’effondre ? Ou bien, par l’autre bout de la lorgnette : — Quelle plaisir pervers prennent-ils à délibérément venir en prendre plein la tronche jusqu’à épuisement ?
Le grand y a laissé une paupière, l’autre a eu le cuir chevelu fendu. C’est la paupière qui a gagné. À l’annooooooooonce du résultat, la foule tout acquise au cuir chevelu, n’a même pas hué le vainqueur… ce qui prouve que le jugement des arbitres était équitable (sic).
Voilà. C’était, en léger différé depuis Manchester, le championnat du monde des poids légers opposant Anthony (Million) Crolla à Jorge Linarès.
Suite à une observation qui m’a été adressée par mail, je me dois de préciser que les faits relatés ci-dessus sont parfaitement authentiques et vérifiables. Ce billet qui met en scène un grand ténébreux et un petit teigneux ne constitue en aucune manière une quelconque parabole politique. Guy F. B.
* Tiens, la “foule en délire” de La corrida de Gilbert Bécaud me revient spontanément…
Ceci est un accusé de réception pour le courrier électronique envoyé à sip.fontainebleau@dgfip.finances.gouv.fr
Note : Cet accusé de réception indique seulement que le message a été affiché sur l’ordinateur du destinataire. Il n’y a aucune garantie que le destinataire ait lu ou compris le contenu du message.
En touitant prématurément la mort de Chirac, Mâme Boutin a gagné ce titre de « pythie laconisante », locution apprise de Roselyne Bachelot dans sa rubrique hebdomadaire de Var-Matin et que j'ai laborieusement traduite par « oiseau de mauvais augure ».
(Et, en passant, un hommage rendu à Cabu pour la justesse de son trombinoscope)